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mardi 30 avril 2013

Entretien radio avec Daniel Giraud



Voici un entretien avec Daniel Giraud recommandé par un lecteur du Blog...
Délicieusement Taoïste....

samedi 27 avril 2013

Identification

Chez l'homme, le processus d'identification est généralement très développé. Il s'identifie tout d'abord à son corps. Les objets qu'il possède sont un support d'identification, ainsi, il se verra propriétaire de sa villa, chauffeur de sa belle voiture. Avec sa famille, sa femme et ses enfants, ses amis, le processus d'identification est tout autant à l'oeuvre. Ainsi l'homme éprouve le besoin de se créer une identité. Celle-ci naît du besoin d'être, mais se résume en fait à un avoir. Car que ce soit le corps, les biens matériels, les parents, les amis, et même le savoir, tout cela se résume a un avoir.

Le taoïste, lui ne désire point. Aussi ne s'attache-t-il pas aux biens matériels ni même aux proches ou au savoir. Il n'a par la même aucun besoin d'identification. Il sait qu'il fait corps avec l'absolu, c'est sa seule richesse. L'humilité qui le caractérise l'autorise à détenir ce formidable joyaux. A côté, les trésors des autres sont vus pour ce qu'ils sont : des produits du Tao. Lao Tseu va jusqu'à qualifier les hommes (la population qui l'entoure) de Chiens de Paille (poupées de paille réservées au sacrifice). Il prend donc ses semblables pour des marionnettes mues par le Tao.


Le processus d'identification, lui, va très vite : une pensée nous passe par la tête, si elle nous concerne, nous la prenons en considération, et nous commençons à nous raconter une histoire dont nous sommes immanquablement le héros. Nous nous sommes identifié à cette histoire.
Le taoïste, fait le vide dans ses pensées, il n'est donc pas sujet au processus d'identification. Il ne peut s'attacher à rien, il est en contact avec le Tao, et cela est suffisant. Par ailleurs, ce lâcher prise des pensées lui permet de jouir pleinement de l'instant présent, ce qui n'est pas le cas de l'homme ordinaire. 

    

samedi 20 avril 2013

Les concepts

Lorsque la conscience contemple, lorsqu'elle écoute, lorsqu'elle touche sent ou goûte. Elle le fait de prime-abord sans concept. Lorsque nous regardons un beau paysage, nous jouissons dans un premier temps de l'harmonie de celui-ci. Puis vient le temps de la "préhension", nous allons détailler le paysage : au fond de la vallée coule en méandre une petite rivière, dans un méandre nous reconnaissons un village, le ciel est parfaitement bleu... 


Enfin, nous donnons un nom à ce que nous voyons, cette rivière est la Vis, ce village en bas, c'est Navacelles. Et puis, d'un coup nous cataloguons notre perception sous le nom de "cirque de Navacelles", c'est du connu, cela ne vaut même plus la peine d'être regardé. Nous avons associé au paysage, le concept du "cirque de Navacelles". 


Et ceci est vrai pour toutes les perceptions. Par exemple un beau morceau de musique est de prime abord perçu comme tel. Mais dès que nous sommes capables de le nommer comme étant "la petite musique de nuit de Mozart", c'est finit, l'enchantement est passé et fait place au concept. Le concept, l'étiquetage est bien sûr le fruit du mental. Dès qu'il y a association d'idées, il y a mental, il y a concept. Et si l'on regarde de près tous les mots sont des concepts.


Les mots et le langage font partie de ce qui nous différencie de nombre d'animaux. Ceux-ci ont un développement conceptuel beaucoup moins riche que le notre. Certains insectes comme les abeilles ou les fourmis font exception. Les fourmis ont un langage conceptuel à base de phéromone. Les abeilles à base de trajectoires de vol. Il est intéressant de constater que ces deux espèces nourrissent une agitation comparable à celle de l'homme. 


Ce qu'il y a de gênant avec la notion de concept, c'est que le mental se coupe ainsi de la réalité. Il n'est plus dans la perception merveilleuse de l'instant présent mais dans le connu, le reconnu, le conceptualisé. Krishnamurti a écrit tout un livre sur cette notion :"se libérer du connu". Si l'on observe bien, nos pensées sont presque toujours des phrases. Ce peut être des images, mais bien souvent associées au langage. Et ce bavardage est très difficile à éteindre. Alors quoi, comment faisions nous quand nous étions bébés, et que nous n'avions pas le langage ? Étions-nous perdus ? Étions-nous stupides ?  Non ! Nous jouissions de l'instant présent, voilà tout.


Autrement dit, l'homme naturel se débarrasse du carcan du mental, il se débarrasse des concepts, pour mieux profiter de la richesse de l'instant présent.

vendredi 12 avril 2013

Bavardage intérieur


Le cortex du cerveau humain est à ce point développé, que son activité l'emporte sur le reste du cerveau. Nous y faisons appel en toute circonstance; et ce, sans en avoir conscience. Dès lors, quand une idée instinctive ou intuitive nous passe par la tête, le mental s'y accroche et amorce un dialogue que l'on peut qualifier de bavardage intérieur. Nous avons tous rencontré des personnes "perdues dans leurs pensées" prises en flagrant délit de bavardage intérieur. Et, reconnaissons le, il nous arrive de tomber dans ce piège du mental.

Heureusement pour nous, il existe un niveau dans le fonctionnement du cerveau qui peut mettre fin à cette mécanique trop bien huilée. Ce niveau est celui de la conscience. Nous pouvons en effet réaliser que nous sommes en plein "bavardage", et cette simple prise de conscience suffit souvent pour stopper le bavardage.

Pourquoi est-il préférable d'éviter le bavardage intérieur ? Pour deux raisons.
D'une part, le bavardage intérieur nous coupe de l'instant présent où se déroule la vie.


D'autre part, le bavardage intérieur parasite le fonctionnement du cerveau reptilien qui gère, en plus de l'instinct et de l'intuition, le fonctionnement du corps. C'est un peu comme si un chef d'orchestre se faisait chahuter par le bavardage du public.

Comment stopper le bavardage intérieur
truc contre le bavardage intérieur

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