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samedi 21 décembre 2013

L'abandon..;


Une fois que vous vous en remettez entièrement à la nature, il n'y a aucun effort à faire: vous flottez. Vous êtes dans un profond "lâcher prise". Les choses viennent à vous, mais sans effort de votre part; vous ne les cherchez même pas. Si ça se passe, c'est bien; si ça ne se passe pas, c'est bien. Vous ne faites aucun choix Quoiqu'il arrive, arrive; vous n'avez pas d'attente et, bien sûr, pas de frustration.
La vie s'écoule, vous coulez avec. Sans but à atteindre, car avec le but, l'effort surgit. Vous n'avez nulle part où aller, car si vous avez où aller, l'effort surgira ; c'est sous-entendu. Vous n'avez nulle part où aller, rien à atteindre, sans but, sans idéal, ni rien à réaliser - votre abandon est total ! A l'instant même de cet abandon, tout vient à vous.
L'effort prend du temps; l'abandon n'en prend aucun. La technique prend du temps, l'abandon aucun. Voilà pourquoi j'appelle l'abandon la technique ultime. C'est une "non technique". Vous ne pouvez pas la pratiquer; vous ne pouvez pas pratiquer l'abandon.
Si vous le faites, ce n'est pas un abandon. Car alors vous comptez sur vous-même, et vous n'êtes pas vraiment désarmé, car alors vous essayez de faire quelque chose, même si c'est l'abandon, vous essayez de le faire. Alors la technique se met en place, et avec elle le temps, et avec lui, le futur. L'abandon est intemporel; il se situe hors du temps. Au moment précis où vous vous abandonnez, vous êtes hors du temps, et tout ce qui doit arriver arrive. Mais alors, vous ne demandez pas, vous ne cherchez pas; vous n'êtes pas avide. Votre intellect ne s'y est pas engagé: que cela se passe ou non vous est égal.
Le Tao signifie lâcher prise; l'abandon à la nature. Alors vous n'existez pas. Le Tantra et le Yoga sont des techniques. A travers elles vous atteindrez le seuil du lâcher prise, mais ce sera un long processus. A la fin de chaque technique vous devrez lâcher prise; avec les techniques, cela se passe à la fin. Avec le Tao, dans le Tao, cela se passe au début. Si vous pouvez vous abandonner tout de suite, aucune technique ne sera nécessaire. 

Osho.

samedi 14 décembre 2013

Les voies




Les chemins de l'éveil sont multiples. Autant de grands éveillés tels le Bouddha, Jésus ou Lao Tseu, autant de voies différentes. Plus près de nous, autant de Maîtres de Gourous, autant de chemins différents. Encore plus près, vous et moi, autant de perceptions différentes de la réalité. Pourtant, si l'on veut efficacement découvrir l'absolue réalité, il vaut mieux trouver la clef qui mène au naturel. La clef de Lao Tseu n'est pas la même que celle de Jésus, même si au final les chemins aboutissent à un même absolu.

Aussi, ce qui compte c'est de trouver le maître qui nous donnera la bonne clef.
Par exemple celle de Lao Tseu réside en l'humilité, le Non Désir, et le Non Agir, c'est cette voie que je m'efforce d'emprunter au quotidien. Mais on peut lui préférer la voie de la présence à l'instant présent chère aux bouddhistes et aux hindous. Il n'y a pas une voie supérieure à une autre. Ce qui compte est qu'elle nous convienne, que l'on puisse avoir foi en elle. Lao Tseu dit "la foi n'est pas la foi si elle n'est pas totale".


Ce qui compte c'est d'être suffisamment confiant pour pouvoir pratiquer un total lâcher prise. Avoir confiance en sa nature. Elle va simplement émerger de nous. L’innocence de l'enfant va refaire surface, la conscience va se désinvestir de toute identification : l'éveil n'est rien d'autre.  

samedi 7 décembre 2013

Peut-on vivre sans ego ?

De nombreuses traditions bouddhistes hindouistes, mais aussi taoïstes, zen ou encore soufies mettent l'accent sur la nécessité pour le sage d'être libéré de l'ego. Mais est-il possible de vivre sans ego ? 
De nombreuses personnes comme par exemple Isabelle Padovani pensent que c'est contre nature. Autrement dit, elles pensent qu'il est impossible de faire confiance au Tao à 100%.
Car pour le Taoïste, ce qu'il reste lorsque la personne s'efface, c'est le Tao. Et le Tao s'accompagne de la Vertu. A savoir, que plus on suit le Tao, plus la Vertu nous éloigne des affres de la personne c'est à dire de l'ego. Ce cercle vertueux qui se traduit par une purification de l'ego peux-t-il être poussé jusqu'à disparition de l'ego ? Voyons ce qu'en dit Lao Tseu. Le vieux Maître insiste sur le Non Désir et sur le Non Agir. Sans désir que reste-t-il ? Une pensée peut elle émaner sans désir ? Toutes les envies disparaissent, et avec elles toutes les projections sur l'avenir. Les regrets, les souvenirs mettent également en oeuvre le désir, celui d'avoir ou non une situation comparable avec celle du passé. Bref, sans désir, l'esprit rejoint la vacuité décrite par les bouddhistes. Et la vacuité n'est pas un néant angoissant loin de la. Car il reste quelque chose de merveilleux, quelque chose qui donne au Tao tout son mystère.


Ce qui reste, c'est l'intuition, et parfois même l'instinct. C'est ce support dénué de toute envie personnelle qui guide le "non agir" de la personne qui vit le Tao. En d'autres termes, la vie sans ego n'est sans doute qu'un idéal, mais c'est vers cet idéal que tend la Vertu du Tao.  

dimanche 1 décembre 2013

Patience

Le Tao est une école de patience.


Face à une situation, le réflexe peut être de s'emporter, de se laisser déborder par l'énervement, la colère. C'est ce qu'on appelle une situation de stress. Et face à une situation de stress, les émotions négatives ont vite fait de prendre le dessus. Face à une situation de stress, on voudrait passer à autre chose, on désirerait changer d'air. Et c'est ce désir de s'échapper qui est le moteur de nos émotions, le moteur de la colère, de l'énervement.
Le Tao, lui, nous enseigne le Non Désir. Grâce au Non Désir, on apprend à dire oui en face de toutes les situations, on dit oui, même face au stress. De plus, le Tao nous enseigne le Non Agir. Et de fait, on attend avant d'agir, on ne se met pas en avant, on attend avec patience, zen, le bon moment pour pratiquer l'action juste. Celle-là même qui est l'action du Tao. Il faut bien comprendre que dans l’attitude du Taoïste, il n'y a plus d'ego. C'est l'ego, ses désirs et son agir qui nous place dans des situations délicates, des situations de stress.


L'autre jour, je donnais un cours d'informatique, ou plus précisément des travaux pratiques. Une étudiante asiatique me pose une question simple, je lui réponds. Puis une autre question simple, suivit d'une autre question, et ainsi de suite au rythme de une question toute les deux minutes. Mon ego porte alors un jugement : "cette fille n'y comprend rien !" Dès lors, je perds patience, je m'agace, et lui dit "ne me dites tout de même pas qu'à l'air du numérique, vous n'avez jamais double-cliqué de votre vie !" Bref, je m'emporte, en prends conscience et reprends patience, pour répondre posément à toutes ses questions.
Un dérapage est donc vite arrivé, mais si la conscience veille, il est possible de revenir à la patience, à la compassion, et même à l'amour.  

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