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lundi 31 août 2015

Les mystères de la voie : 17 : Non dualité


A la naissance, peut-être même dès la rencontre du spermatozoïde et de l'ovule, le corps de l'embryon se mélange à la conscience. Un petit être autonome est né. Cette conscience est la même que la notre alors que nous avons cinquante ans ou plus. Oui, cette conscience ne vieillit pas, nous avions la même à la naissance. Nous ne saurons jamais si nous partageons la même conscience que celle de notre voisin. Mais, même si notre savoir diffère, nous partageons sans doute une même conscience. Aussi la conscience humaine est très vraisemblablement universelle. Nous la partageons peut-être même avec les animaux. Ceux-ci ont des capacités de réflexion bien moindre que les nôtres,certes ! Mais on-t-ils pour autant une conscience différente ?
Revenons à notre nourrisson, ce petit être autonome est au commencement de la vie encore dépendant de sa mère. Il a besoin de nourriture et de câlins. Et il se rend compte que cela ne vient plus automatiquement comme quand il était dans le ventre de sa mère, alors il réclame en criant. Il va petit à petit se rendre compte qu'il est séparé de sa mère et qu'il est encore plus séparé des individus qui gravitent autour d'elle. 
Vers l'age de deux ans, il est un individu a part entière, il veut les jouets de son petit copain. Il est devenu un moi je, propriétaire de son corps, de ses parents, de ses jouets. Dès son plus jeune âge, il vit dans l'illusion d'un moi séparé, ce qu'il n'était pourtant pas dans le ventre de sa mère. Nous vivons avec cette illusion de l'ego une bonne partie de notre vie, et pour bon nombre d'entre-nous, toute notre vie. 
Ainsi, nous avons conscience d'une Dualité : moi-je ET les autres, le monde environnant. Pourtant, ce monde environnant peut être considéré comme une matrice presque protectrice. Et si nous la considérons comme bienveillante, reliée à nous même par l'entité subtile qu'est le Tao, alors il n'y a plus séparation, nous sortons de l'illusion, c'est l'éveil. Cet état de la conscience est qualifié de Non Dualité. 
La conscience est non duelle, c'est un espace infini qui englobe tout : dès que nous découvrons quelque chose de nouveau pour nous, la conscience l'englobe, tout naturellement. La conscience étant Une, il n'y a plus d'ennemi, même les extra-terrestres, aussi différents soient-ils procèdent du Tao, et ne doivent pas nous faire peur (sauf s'il nous prennent pour de la nourriture !).
Nous sommes à l'interface entre le monde et nous-même, cet interface est l'un des nombreux points de vue du Tao. Si nous admettons que le Tao englobe toutes les consciences du Monde dont la notre, nous voyons la Vie, avec un grand V. Nous comprenons que le principe vital est à l'oeuvre partout, et nous décidons, à notre petite échelle, de faire corps, et de lui faciliter la tâche. Cela porte un nom : la compassion. Lorsque nous réalisons que nous ne somme pas séparé de notre voisin, cette compassion va jusqu'à l'amour inconditionnel. C'est à dire un amour de tout, comme soi-même. Nous rejoignons ce que certains appellent le Soi.
La non dualité ne va pas de paire avec l'ego, car tant qu'il reste une perception du moi-je, il y a séparation, désaveu du Tao.

jeudi 27 août 2015

Les mystères de la voie : 16 : La loi de l'adaptation : la loi de la nature.


Existe-t-il une loi qui favorise les échanges énergétiques ? Quand peut-on dire que les échanges entre deux individus sont optimums ? Pour que deux individus communiquent pleinement, il faut bien entendu qu'ils soient présents. L'instant présent est en effet le lieu de tout échange. Si les individus sont de classes sociales différentes, il y a fort à parier qu'ils ne se parlent même pas, tout au plus un "bonjour" courtois. Il faut donc que nos deux individus soient de même niveau (social ou autre). Si ces deux personnes ont des points en commun, cela facilitera l'échange. 
Qui se ressemble s'assemble dit le dicton populaire. Cette loi est très forte, on l'appelle en physique la loi d'adaptation. 
Elle s'énonce comme suit : entre un générateur et un récepteur le maximum d'énergie transféré est obtenu lorsque la résistance du générateur est exactement égale à celle du récepteur. Et elle va même plus loin, en disant que les impédances peuvent être conjuguées et offrir ainsi un phénomène de résonance énergétique. Ce phénomène existe aussi pour les individu, il s'agit de l'union des sexes. Un homme et une femme sont naturellement faits pour s'entendre. Et lorsqu'ils se mettent au même niveau, leur complémentarité fait résonance, c'est ce qu'on appelle communément l'amour. On peut alors se poser la question, qu'en est-il des homosexuels ? Et la réponse est assez simple, ils s'aiment selon la loi qui se ressemble s'assemble. Et puis bien sûr, ils peuvent avoir une personnalité du sexe opposé au leur.
Le Saint Homme n'ignore pas cette loi, et pour se mettre au niveau de son entourage, il se fait le plus humble possible. Etre humble ne signifie pas se rabaisser au niveau le plus bas de la classe social, mais bien se mettre au niveau de son interlocuteur, pour saisir toutes les subtilités de son discours, et ne pas se mettre en avant. Le Saint Homme est donc comme le caméléon qui s'adapte à son interlocuteur et à l'environnement. Ainsi nivelé, le Saint Homme reçoit un maximum d'information qu'il se garde bien de thésauriser, se contentant de jouir de l'instant présent. 
Aussi, l'homme ordinaire qui cherche l'éveil essayera de mettre en pratique la loi d'adaptation.
Et pour cela, il faudra qu'il apprenne à mettre de côté ses réflexes égotiques, pour être le plus proche de l'autre, ouvert, altruiste.
La loi d'adaptation des espèces énoncée par Darwin dans le cadre de l'évolution, les espèces s'adaptant étant celles qui survivent. Cette loi peut être étendue au Tao dans la vie de tous les jours. S'il y a adaptation, il y a passage d'énergie, il y a échange. Si cet échange fait résonance, il y a perception d'un phénomène amoureux. Cela peut se produire avec l'être aimé, mais le Saint Homme peut aussi le ressentir avec l'ordre cosmique, le Tao. Aussi, lorsqu'il y a adaptation, il y a éveil potentiel, l'humilité étant la clef de la pratique.
L'homme ordinaire cultive sa différence, le Saint Homme cultive sa ressemblance. Agissant de la sorte, ce dernier suit la nature, il suit le Tao qui le relie à toute chose.

jeudi 20 août 2015

Les mystères de la voie : 15 : le Vide



Bon sujet, pour reprendre après ce vide laissé par les vacances ! J'espère que pour vous, elles ne sont pas finies !

Le vide :
En cherchant à ne pas se fier aux constructions du mental, les sages ont appris à faire du ménage dans leurs pensées. Et, lorsqu'en méditation, ils tentent de ne plus penser avec leur mental, en étiquetant les pensées construites comme telles, force est de constater qu'il ne reste plus grand chose. Ce qui reste, on le nome vacuité ou vide. Parfois, une idée éclot au sein de ce vide. Sans jugement, sans mental, le sage la considère pour savoir si cette idée mérite d'être suivie d'une action, et comme la plupart du temps c'est non, il revient à la vacuité. 
Ce vide des pensées est un terreau fertile, car il est en contact direct avec le corps par la moelle épinière lui-même présent dans l'ici et maintenant. Ainsi, par les capteurs que constituent les 6 sens (5 sens conventionnels, + le sens de l'équilibre), le corps agit comme l'interface entre les pensées et l'ici et maintenant. Cela explique pourquoi l'expérience par le corps est irremplaçable, en matière de spiritualité, on ne peut se contenter d'une approche intellectuelle.  
Lie Tseu a nommé son ouvrage le Grand Classique du Vide parfait. 
Jusqu'où va-t-on en matière de vide ? Souvent, on prend l'image de l'eau limoneuse qui se purifie en la laissant décanter. Et dans ce vide immense, ou, et de quoi, naît une pensée ? 
Peut-elle naître du mental seul? Oui, mais alors elle dépend de la mémoire ou de l'imagination, le sage laisse passer cette pensée. 
Peut-elle naître de l'environnement ? Lorsque le corps capte une caractéristique de l'environnement, cela peut faire jaillir une pensée. 
La question est d'où jaillit cette pensée ? Certainement, cela met en oeuvre des synapses de neurones, et en se rapprochant, des interactions moléculaires, puis des interactions inter atomiques mettant en oeuvre le champ électromagnétique environnant. Le tout baignant dans... le vide. 
Ainsi, le vide est comme un océan dans lequel baigne toute matière, en particulier le corps du sage, mais aussi l'ici et maintenant, l'environnement. Des liaisons directes existent entre le sage et l'ici et maintenant, via le champ électromagnétique et les sens. Mais il n'est pas interdit de penser que des liaisons plus subtiles se fassent par le vide englobant tout et soit détectables par le sage qui fait le vide dans ses pensées. Aussi, une liaison avec le Tout, via le vide existe, et pour y être sensible, il convient de parvenir à la vacuité de ses pensées. Alors, comme une antenne, le sage est en communication avec le Tao. Ce qui parait surnaturel n'est autre que le cœur même de la nature. 

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