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vendredi 26 mai 2017

Les pratiques


Les chemins pour parvenir à l'éveil, approcher le Tao ou encore être réalisé sont nombreux, aussi trouve-t-on diverses pratiques, diverses exercices, pour y parvenir. Cependant ces pratiques nous garantissent-elles un résultat ? Est-on sûr en pratiquant le Hatha-Yoga d'éveiller son esprit ? Est-on sûr en pratiquant le Qi Gong d'éveiller son esprit ? Pour répondre à ces questions, il faut essayer soi-même. Pour avoir essayé ces deux pratiques, je dirais qu'elles mettent le corps dans de bonnes conditions pour favoriser l'éveil.
Le yoga, avec ses assouplissements tous azimuts pratiqués en présence, avec l'écoute du corps
favorise la présence de la conscience. La relaxation pratiquée à la fin de chaque séance décuple le sentiment de bien-être dans le corps.
Le Qi Gong, avec ses mouvements lents qui obligent le mental à se concentrer, sans penser à rien d'autre canalise l'énergie et met le corps et l'esprit dans état méditatif
Or c'est bien de cela dont il s'agit lors d'une pratique, c'est de parvenir à faire suffisamment de place dans le mental pour faire naître la vacuité.Mais on ne s'intéresse à la vacuité que si l'on a vaincu son ego. Car celui qui fonctionne avec l'ego tire toujours partie de la moindre pensée qui naît dans son mental. Il ne peut donc quasiment jamais trouver la paix de la vacuité.
Alors oui, les pratiques conduisent à l'éveil, et ma pratique favorite est, comme vous le savez, le Non-Désir. Doit-on pour autant succomber à toutes les pratiques de toutes les écoles ? Vous le savez comme moi, ces pratiques sont aussi nombreuses que les étoiles dans le ciel, il ne suffirait pas d'une vie pour toutes les mettre en pratique.
Méfions-nous des Maîtres tatillons qui vous imposent une pratique complexe et vous disent :"hors de cette pratique, point de salut". Car l'important, comme je l'ai déjà dit, c'est de vaincre l'ego, pour laisser la place au Tao. Pour moi, la pratique toute simple du non-désir a un effet des plus efficaces, cela ne veut pas dire qu'elle convienne à tous. Cependant, avant de suivre un Maître et de s'engager sur sa voie, il peut être bon de relire les très grands Maîtres tels que Jésus, Bouddha ou Lao Tseu et voir si le respect et la mise en pratique de leur enseignement n'a pas un effet direct sur nous, et ne nous conduisent-ils pas au bonheur que nous cherchons tous.

vendredi 19 mai 2017

La vie au cœur du Monde


Tout ce que l'on connait dans ce Monde vient de notre conscience, et pourtant il est difficile d'en faire le tour. Cette conscience a la capacité de saisir le réel, mais elle a aussi la capacité d'extrapoler pour se faire une idée qui lui est propre. Lorsqu'elle extrapole, elle peut se fonder sur son propre jugement, mais elle peut également se fonder sur le jugement des autres en utilisant ce qu'elle a appris d'autrui. Et c'est ainsi que d'extrapolation, en extrapolation, l'individu se fait une idée globale du Monde et qu'il prend conscience de la multitude. Pourtant, a bien y regarder, il n'y a dans ce qui fonde l'individu que le travail de la conscience. Nous ne sommes que cela; et le Monde est comme une invention de notre part. C'est la raison pour laquelle le travail
sur soi dont parlent les différentes écoles spirituelles est si important. Bien maîtriser sa conscience, c'est se construire une vie harmonieuse. En fait, la conscience ne se maîtrise pas, elle s'observe. Car la conscience est consciente d'elle même, elle peut donc s'auto observer. Quand vous parvenez à une auto-observance continue, vous n'êtes pas loin de l'Eveil, ou du Nirvana. Pourquoi ? Et bien parce que dans son observation, la conscience est infaillible, elle SAIT ce qu'il convient de faire face à votre réalité. Elle a cette capacité intuitive, pour peu que votre mental ne la submerge pas de pensées inutiles. Aussi, celui ou celle qui fait du ménage dans sa conscience en épurant ses pensées, et ce par l'observation de ces dites pensées, devient instinctif, proche du Tao.
Nous ne savons pas très bien ce qu'est la vie, mais ce dont nous sommes sûrs c'est qu'elle est bien là au centre de chacun d'entre-nous. Appréhender notre centre, c'est donc appréhender le cœur vivant du Monde. Et quand on fait ce travail, qu'observe-t-on ? Dans un premier temps, on découvre la conscience elle-même, c'est un pas important. Puis on est rapidement confronté à la vacuité. Le fond de la conscience est vide, une fois qu'on a laissé filer toutes ses pensées, il reste le vide. Mais cette vacuité n'est pas inerte elle est un peu comme un bouillon de culture dans lequel naissent des germes de pensées qui si on ne les laisse pas filer vont
très vite envahir notre conscience. Or il est important de garder vide sa conscience, car c'est ce qui permet d'être intuitif. En effet, celui qui sait être vide sera immédiatement alerté de ce qu'il convient de faire dans l'ici et maintenant, car la conscience est infaillible pourvu qu'elle ne soit pas polluée de cogitations.  En effet la conscience traite aussi bien de l'extérieur (notre environnement, les personnes et les objets qui nous entourent) que de l'intérieur (le mécanisme de notre pensée, avec notre mémoire, notre imagination). Faire le vide intérieur, c'est se garantir d'être tourné vers les autres, vers l'extérieur, bref dire oui à la vie,
Chacun d'entre nous est au cœur de son Monde, en apprenant à nous épurer, à laisser de côté notre fierté qui n'est autre que l'image que l'on se fait de soi, on se tourne vers l'extérieur humblement, on s'ouvre à l'autre, on s'ouvre au Monde. Ceci est une qualité que les autres ne remarqueront peut-être pas, mais qui vous garantira paix et sérénité. Le Monde que nous partageons est d'une sagesse infinie, a nous de lui donner la place qu'il mérite. 

samedi 13 mai 2017

Le savoir du non savoir

Lao Tseu dit que le Saint Homme fait du non-savoir son étude. En cela, il s'oppose au Saint Homme de Confucius qui cherche à accumuler les savoirs. Or, accumuler les savoirs pollue le cerveau. et alourdit la pensée de choses inutiles. L'homme de savoir vit dans le passé de sa mémoire, ou élabore des calculs pour construire et ainsi influer sur son environnement. Aussi, l'homme de savoir, quand il ne s'encombre pas de pensées inutiles, élabore des stratagèmes qui généralement ne respectent pas le Tao. 
A contrario, l'homme qui cultive le non-savoir ne se sert pas du savoir accumulé dans sa mémoire pour réagir face aux événements, il se sert de son sens instinctif. Comme dans le Dzogchen, il est
contemplatif, et n'agit que lorsqu'un déséquilibre survient dans le champ de sa conscience. Il vit pour l'équilibre de l'Univers, et cette science est le pinacle des sciences. Le Tao est sa force tranquille, et il n'est point besoin de s'instruire plus, cela est même néfaste. Ainsi, l'homme de non-savoir avance sans faire de bruit, vit sa vie sans heurt et par la-même réalise une oeuvre pérenne et de valeur sûre.
L'homme qui vit le Tao ne se sert guère de sa mémoire, cela ne veut pas dire pour autant, qu'il ne se souvient de rien. Au contraire, il acquiert de l'expérience tout au long de sa vie au contact du Tao. En effet, il n'est pas de faits plus marquants que ceux vécus en harmonie avec le Tao. L'homme qui vit à l'écoute de l'Univers vibre et vit une expérience inoubliable. C'est là un paradoxe du non-savoir.
Pour cultiver le non-savoir, il importe d'être à l'écoute de tout ce qui entre dans le champ de la conscience : le monde qui nous entoure ; les personnes présentes, le cadre dans lequel agissent ces personnes, le temps qu'il fait, l'heure... (le champ de la conscience est infini), mais aussi ce qui entre dans le champ de la conscience par l'intérieur ; ce qui nous vient à l'esprit, l'harmonie qui règne dans notre corps, ou au contraire les douleurs qui peuvent survenir. L'homme de non savoir cultive l'équilibre entre l'interne et l'externe. Ce faisant, il ne choque personne, il est homme de consensus, transparent. Il n'est jamais source de conflit, il apporte paix et sérénité. Pourtant, il ne recherche pas les honneurs, car il n'accumule rien. Il préfère vivre en harmonie près de la nature qui l'a vue naître.
Ainsi, l'homme de non-savoir est à l'écoute du Tout, cela le rend instinctif, prêt à non-agir, car il agit pour l'Univers et non pour lui-même. Il SAIT ce qu'il convient de faire sans jamais l'avoir prémédité.

samedi 6 mai 2017

L'engagement


Lorsqu'on est sur une voie, que ce soit le Tao ou une autre spiritualité, il importe de s'engager dans son quotidien pour être fidèle à cette voie. Au début, cela peut paraître difficile, contraignant et l'on peut se décourager, envoyer tout balader et retomber dans ses petits (ou gros) travers. Et puis, avec le temps, l'expérience s'engrange, et l'on voit, qu'avec l'aide de sa conscience, on peut se rapprocher du Tao, et que ce faisant, on constate les bienfaits de notre attitude, de cette posture que l'on adopte dans sa vie. 
Et ces bienfaits sont tellement décisifs dans notre nouvelle vie (la vie qui commence après l'Eveil) qu'il n'est plus question de faire marche arrière, l'engagement doit être maintenu encore et encore. Et si les vices sont un puits sans fond, il en va de même avec la vertu, le cercle vertueux ne connaît pas de limite ! Aussi on peut toujours aller plus loin dans le Non-Désir, et l'on peut toujours aller plus loin dans le Non-Agir. 
Au début ce sont des petits clin d’œil qui vous permettent de reconnaître l'intérêt du Non-Désir, comme ce jour où cherchant la veste de ma fille, j'ai lâché prise sur le désir de la trouver, et j'ai vu qu'elle était sous mes yeux... Et ainsi, petit à petit, d'expérience en expérience, on apprend à lâcher prise du désir un peu plus tous les jours. Et les bénéfices sont tellement gratifiants qu'il n'est plus question de revenir en arrière ! 
Parfois on est tenté de céder, le désir auquel on succombe est trop fort, j'ai bien sur cédé à d'énormes tentations, comme celle de m'acheter un beau 4x4, mais je ne me suis pas précipité (Non-Agir), j'ai laissé le désir monter en moi, je suis allé jusqu'au bout, j'ai succombé une a une devant toutes les options pour aboutir à un prix indécent, et donc un vraisemblable acte manqué qui aurait pu me faire souffrir si je ne connaissait pas le mécanisme du désir. Dans tous les cas cela m'aura pris du temps, et qui sait ce qu'aurai été ma vie si j'avais consacré ce temps à autre chose ? Non décidément, je ne peut revenir en arrière dans ma quête du Tao, car un désir entraîne un autre désir et ainsi de suite, c'est sans fin... Cette volonté d'acquérir un 4x4 m'aura rappelé à l'ordre ! Olivier, reste fidèle à ton engagement ; il t'a tant apporté !  Ainsi, s'investir dans la spiritualité qu'on a choisie est d'une grande nécessité, il ne faut pas faire les choses à moitié.   

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