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dimanche 26 juin 2016

Etre proche de l'éveil


Etre conscient de l'Unité.
Aimer l'Unité d'un amour inconditionnel.
Etre vide d'ego.
Vivre le présent sans mental, sans pensée.
Agir dans l'instant, ni par le passé, ni pour le futur.
Etre sans agir.
Etre le témoin de ses pensées.
Ne pas s'identifier aux pensées.
Ne pas succomber au désir. 
Etre sans désir.
Laisser part à l'intuition.
Développer son centre, ses racines.
Ne pas être à la superficie du mental.

samedi 18 juin 2016

Etre en pleine conscience : le point de vue d'Osho

Etre en pleine conscience
Avant-propos
Par Osho 


Une des choses les plus importantes à comprendre au sujet de l'homme, c'est qu'il est profondément endormi. Même lorsqu'il pense qu'il est éveillé, il ne l'est pas vraiment. son éveil est si fragile, si infime qu'on ne peut pas le considérer comme éveillé.
C'est un bien joli mot, mais pas une réalité.
Vous ne dormez pas seulement la nuit, mais aussi pendant la journée. De la naissance à la mort, vous changez seulement votre forme de sommeil, mais jamais, vous ne vous éveillez vraiment. Ne vous mentez pas, ce n'est pas parce que vous ouvrez les yeux que vous êtes éveillé. Vous n'êtes éveillé que si vous êtes conscient de votre intériorité, que si votre monde intérieur est rempli de lumière, que si vous pouvez réellement voir qui vous êtes. Si ce n'est pas le cas, ne pensez pas que vous êtes éveillé. C'est la plus grande illusion dans laquelle l'homme vit. Et le problème, c'est qu'une fois que vous acceptez le fait que vous êtes déjà éveillé, vous ne sentez plus la nécessité de faire des efforts pour être éveillé.
La première chose qu'il vous faut donc bien réaliser, c'est que vous êtes endormi, totalement endormi. Vous rêvez tous le temps, de nuit comme de jour, mais peu importe, vous rêvez. Vous êtes un rêve, vous n'êtes pas encore une réalité.
Et bien sûr, dans un rêve, tout ce que vous faites n'a pas réellement de sens. Quoi que vous pensiez, c'est sans intérêt. Toutes vos projections font partie de votre rêve et elles vous empêchent de voir ce qui "est". Depuis des siècles, leur enseignement tient en une seule phrase : éveillez-vous! Chaque éveillé a élaboré des méthodes et des stratégies qui lui sont propre pour vous amener à plus de conscience. Ils créent des situations et des contextes pour provoquer en vous plus de vigilance.
En effet, vous devez comprendre que si vos fondations ne sont pas fortement secouées, vous n'allez pas vous éveiller. Le sommeil est en vous depuis si longtemps qu'il a atteint le centre même de votre être. Vous êtes complètement intoxiqué par ce sommeil. Chaque cellule de votre corps, chaque fibre de votre mental sont endormies. C'est pourquoi un grand effort de votre part est nécessaire pour devenir alerte, attentif et vigilant.
Si les bouddhas sont d'accord sur un seul point, c'est bien celui-ci: l'homme tel qu'il est aujourd'hui est endormi alors qu'il a le potentiel d'être éveillé. Le plein éveil (wakefulness en anglais) est l'objectif de tous les enseignements spirituels. Zarathoustra, Lao Tseu, Jésus, Bouddha, Kabir, Nanak - tous les éveillés enseignent une seule et même chose... les langues diffèrent, les métaphores ne sont pas toujours les mêmes, mais leur message est toujours le même. C'est un peu comme la mer, elle est toujours salée et cela que vous la goûtiez au Nord, à l'Est ou à l'Ouest. Pour Bouddha, c'est pareil, la qualité essentielle, c'est d'être éveillé.
Il est évident que vous ne ferez pas d'effort si vous continuez à croire que vous êtes déjà éveillé. En effet, pourquoi faire un effort si vous êtes déjà arrivé à destination ?
Et vous avez créé des religions, des dieux, des prières, des rituels, à partir de vos rêves. Vos dieux font partie de vos rêves comme le reste. La politique, les religions, la poésie, la peinture, l'art, tout ce que vous faites fait partie de vos rêves car vous êtes endormi et vous faites les choses à partir de votre propre mental.
Vos dieux ne peuvent pas être différents de vous. Qui les a créés ? Qui est-ce qui leur donne une forme, une couleur, une apparence? Vous les créez, vous les sculptez. Ils ont des yeux, un nez et un mental comme vous! Dans l'Ancien Testament, Dieu déclare "Je suis un Dieu très jaloux!" Mais qui a pu créer un Dieu jaloux ? Dieu ne peut pas être jaloux et si Dieu pouvait être jaloux, alors quel serait le mal à être jaloux ? La jalousie serait une qualité divine !
Toujours dans l'Ancien Testament, Dieu affirme: "Je suis un Dieu très colérique ! Si vous ne suivez pas mes commandements, je vous détruirai. Vous  serez envoyé en enfer pour l'éternité. Et puisque je suis aussi un Dieu jaloux, ne suivez et n'adorez personne d'autre. Je ne le tolérerai pas."
Je vous le demande, qui a bien pu créer un tel Dieu ? Il faut se rendre à l'évidence, vous avez créé cette image de Dieu à partir de votre propre colère, de votre propre jalousie. C'est votre propre projection, et ceci est vrai pour les Dieux de toutes les religions.
C'est pour cette raison que Bouddha n'a jamais voulu parler de Dieu. Il disait lui-même: "Quel est l'intérêt de parler de Dieu à des gens qui sont endormis ? Ils vont écouter cela dans leur sommeil. Cela va alimenter leur propres rêves et il vont commencer à créer leurs propres Dieux, des Dieux qui sont faux, impotents et sans aucun intérêt. Il est donc préférable de ne pas avoir de tels dieux."
C'est pourquoi Bouddha n'est pas intéressé pour discuter au sujet de Dieu. Son seul but c'est de vous éveiller.
On raconte qu'un maître éveillé bouddhiste était assis en méditation à côté d'une rivière, c'était le soir, il savourait le bruit de l'eau et celui du vent dans les arbres... Un homme s'approcha et lui demanda : "pouvez-vous me dire en un seul mot en quoi consiste l'essence de votre religion ?"
Le maître resta silencieux, absolument silencieux, comme s'il n'avait pas entendu la question. L'homme demanda : "Etes-vous sourd ou quoi?"
Le maître répondit : "J'ai entendu votre question et j'y ai répondu. Le silence est la réponse. Ma réponse est dans ce moment de silence."
L'homme dit : "Je ne comprends pas cette étrange réponse, pouvez-vous être plus explicite ?"
Le maître bouddhiste décida alors d'écrire sur le sable avec le doit le mot "méditation" en petites lettres.
L'homme dit : "Je peux au moins lire quelque chose maintenant, c'est déjà un peu mieux. Je peux au moins réfléchir sur le sens de ce mot. Mais pourriez-vous être encore un peu plus clair ?"
Le maître écrivit de nouveau "MÉDITATION", mais en plus gros caractères. L'homme commença alors à se sentir embarrassé, offensé et en colère. Il dit ; "Je ne comprends pas, vous écrivez de nouveau méditation ? Ne pouvez-vous pas être plus précis ?"
Et le maître écrivit une nouvelle fois en lettres capitales "MÉDITATION"
L'homme s'exclama alors: "Mais vous êtes fou!"
Le maître répondit : "Je me suis déjà bien éloigné de la vérité. La première réponse était la réponse juste, la seconde l'était déjà un peu moins, la troisième était encore plus fausse et la quatrième réponse est vraiment fausse !" - car lorsque vous écrivez MÉDITATION en lettres capitales, vous faites de la méditation votre nouveau Dieu.
C'est la raison pour laquelle le mot Dieu est toujours écrit avec la lettre capitale D. Quand vous souhaitez idéaliser quelque chose, le mettre sur un piédestal, vous l'écrivez en lettres capitales.

Le maître ajouta : " J'ai déjà commis une erreur." Il effaça tous les mots inscrits sur le sable, puis il dit: "S'il vous plait, écoutez ma première réponse - c'est à ce moment-là seulement que je fus dans le vrai !"

Le silence est l'espace dans lequel on s'éveille et les pensées, le mental bruyant sont l'espace dans lequel on reste endormi. Si votre mental est sans cesse actif, vous êtes endormi. Assis en silence, si le mental disparaît et si vous pouvez écouter le chant des oiseaux, sans le bruit du mental dans votre tête... juste le silence... alors la vigilance peut jaillir en vous. Cela ne vient pas de l'extérieur: c'est en vous. Sinon, rappelez-vous : vous êtes endormi.  

Osho

La vigilance à l'instant présent sans projeter nul désir sur cet instant et sans regretter l'instant précédent, libre de toute réflexion mentale. C'est un peu cela l'éveil. 

samedi 11 juin 2016

Extraits du Coran


sourate II : la Vache
verset 190 :
Combattez au sentier de Dieu ceux qui vous combattent, mais ne soyez pas transgresseurs, Dieu n'aime pas les transgresseurs. Tuez-les où que vous les trouviez, chassez-les d'où ils vous chassent. La persécution est pire que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la mosquée sainte avant qu'ils vous combattent. S'ils vous combattent, tuez-les, c'est le salaire des incroyants.

verset 222 :
Ils te questionnent sur les menstrues. Répond : C'est un mal. Écartez-vous des femmes pendant les menstrues, ne vous approchez pas d'elles avant qu'elles ne soient pures.

verset 282 :
Prenez à témoin deux de vos hommes ou, à défaut de deux hommes, prenez un homme et deux femmes, que si l'une se trompe, l'autre la fasse se souvenir.

sourate III : la famille d'Amram

verset 4 :
Ceux qui ne croient pas aux versets de Dieu, à eux un châtiment terrible, car Dieu est le puissant et il dispose de la vengeance.

verset 12 :
Dis aux infidèles : Vous serez vaincus et rassemblés dans la géhenne.

verset 129 :
(Dieu) Il pardonne à qui il veut et tourmente qui il veut.


sourate IV : les femmes

verset 56
Ceux qui ne croient pas à nos versets, nous les pousserons au feu.

verset 89
(les infidèles) S'ils tournent le dos, saisissez-les, tuez-les où que vous les trouviez.

verset 91
S'ils ne se tiennent pas à l'écart, s'ils ne se rendent pas à vous et ne déposent pas les armes, saisissez-les, tuez-les où que vous les trouviez.

verset 92
Un croyant ne doit pas tuer un croyant, sauf par erreur. Quiconque tue par erreur un croyant, qu'il affranchisse un esclave croyant et verse le prix du sang à la famille du tué, quitte à elle de lui en faire grâce.[...]

verset 93
Dieu sait, il est sage. Mais qui tue de plein gré un croyant son salaire sera la géhenne pour toujours. Dieu s'irrite contre lui, le maudit et lui tient prêt le tourment sans borne.

sourate V : la table servie

verset 10
Mais les incroyants qui nient nos versets seront les hôtes de la fournaise.

verset 51
Vous qui croyez, ne prenez pas de juifs et de chrétiens pour amis.

verset 82
Tu verras que les plus hostiles au croyants sont les juifs et les ajouteurs.

sourate VI : les bêtes
verset 151
Ne tuez personne à tort, Dieu l'interdit.

sourate VII : les franges
verset 72
Et nous avons exterminé ceux qui niaient nos signes, car ce n'étaient pas des croyants.

sourate VIII : le butin
verset 13
Et pour quiconque se sépare de Dieu et de son apôtre alors oui, Dieu est terrible en châtiment.

verset 17
Vous ne les avez pas tués, c'est Dieu qui les a tués.

sourate IX : la repentance
verset 5
Une fois passés les mois sacrés, tuez les incroyants où que vous les trouviez. Prenez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades.

verset 14
Combattez-les, Dieu les châtiera par vos mains.

verset 36
Mais les ajouteurs, combattez-les tous.

verset 39
Si vous n'allez pas au combat, Dieu vous frappera d'un affreux tourment.

sourate XIII : le tonnerre
verset 6
Mais ton Seigneur est terrible en châtiment.

sourate X1V : Abraham
verset 13
Nous allons détruire les coupables.

verset 17
La mort lui viendra de partout, mais il ne pourra mourir, il sera guetté par un tourment compact.

sourate XVI : les abeilles
verset 37
Dieu ne guide pas ceux qui s'égarent.

sourate XVII : le voyage nocturne
verset 17
Que de générations nous avons détruites depuis Noé !

verset 33
Ne tuez personne, Dieu l'interdit, sauf en juste cause. Quiconque est tué injustement, nous donnons droit de vengeance à son proche mais qu'il n'excède pas les limites du meurtre et il sera secouru.

sourate XVIII : la caverne
verset 74
Ils rencontrèrent un jeune homme et notre esclave le tua.

sourate XXIV : la lumière
verset 31
Dis aux croyantes de baisser les yeux, d'être chastes, de ne montrer que le dehors de leur parure, de rabattre leur voile sur leur gorge, de ne montrer leur parure qu'a leur mari, leur père, leur beau-père, leurs frères, leur neveux, leurs servantes, leurs esclaves, et leurs eunuques ou aux impubères et de ne pas taper du pied pour montrer leur parure secrète.

sourate XXV : le critère
verset 36
Nous leur avons dit : Allez à ce peuple qui nie nos signes. Et nous avons détruit ce peuple.
verset 52
N'écoute pas les incroyants, combats-les rudement avec ce Coran.
verset 68
Ils ne tuent pas sans juste raison leur semblable, Dieu l'interdit.

sourate XXVII : les fourmis
verset 92
J'ai reçu ordre d'être musulman et de réciter ce Coran.

sourate XXIX : l'araignée
verset 40
D'autres, nous les noyâmes. Ce n'était pas à Dieu de les léser, ils se sont lésés eux-mêmes.

sourate XXXIII : les ligues
verset 59
Prophète, dis à tes femmes et à tes filles et aux femmes des croyants, de se couvrir de leur voile.
verset 60
Certes si les hypocrites et ceux qui ont un mal dans le cœur et les alarmistes à Médine ne se calment pas, nous te mettrons en campagne contre eux et ils ne resteront pas longtemps tes voisins. Maudits, où qu'ils soient, ils seront pris et tués selon la coutume que Dieu a eu envers leurs devanciers, car tu ne trouveras pas de changement dans la coutume de Dieu.
verset 64
Dieu maudit les incroyants, il leur a préparé un brasier.
verset 68
Seigneur, donne leur double tourment et maudis-les d'une grande malédiction.

sourate XXXIV : les saba
verset 6
Ceux qui ont reçu la science voient que ce que t'a révélé ton Seigneur est la vérité et guide sur le chemin du Puissant, de celui qui mérite louange.

sourate XXXV : le créateur
verset 36
Mais les infidèles, à eux le feu de la géhenne. Jamais ne sera décrétée leur mort, jamais ne sera allégé leur tourment. Ainsi payons-nous tout ingrat.

sourate XXXVII : les rangs
verset 23
Menez-les sur le chemin de la fournaise.
verset 81
Il était de nos esclaves croyants. Et nous avons noyé les autres.
verset 133
Loth fut de nos envoyés. Nous l'avons sauvé lui et toute sa famille sauf une vieille femme qui restait en arrière. Et nous avons détruit les autres.

sourate XXXIX : les groupes
verset 37
Dieu n'est-il pas le puissant et le vengeur ?

sourate XL : le croyant
verset 10
Dieu vous a plus en haine que vous ne vous haïssiez vous mêmes quand, appelés à croire, vous êtes restés dans l'incroyance.
verset 22
Dieu les a saisis, car il est fort et châtie durement.
verset 83
Mais leur foi devant notre violence ne leur servit à rien.

sourate XLIII : l'ornement
verset 76
Nous ne sommes pas injustes envers eux, ce sont eux les injustes.

sourate XLIV : la fumée
verset 47
Prenez cet homme, emportez-le au milieu de la fournaise. Versez le tourment bouillant sur sa tête.

sourate XLVI : Al Ahqâf
verset 20
Le jour où seront offerts au feu les incroyants, on leur dira : Vous avez dissipé vos biens en cette vie, vous avez profité. Aujourd'hui le tourment de honte vous paie de votre orgueil indu sur terre et de votre perversité.

sourate XLVII : Mahomet
verset 4
Quand vous rencontrez des incroyants, frappez-leur la nuque jusqu'à les abattre et liez-les bien fort. Puis quand cesse le fardeau de la guerre, libérez-les ou exigez une rançon.
verset 11
car Dieu protège les croyants, mais les incroyants n'ont pas de protecteur

sourate LI : les disperseurs
verset 60
Malheur aux incroyants à cause du jour promis

sourate LXI : le rang
verset 4
Dieu aime ceux qui combattent dans son sentier en rang serré, comme une bâtisse plombée.

sourate LXVI : l'interdiction
verset 9
Prophète, combats les incroyants et les hypocrites, sois dur contre eux.

sourate LXVIII : le calame
verset 35
Est-ce que nous traitons les musulmans comme les criminels ?

sourate LXXIII : l'enveloppé
verset 6
Oui, les heures de nuit font l'harmonie plus profonde et la récitation plus correcte.

sourate LXXIV : celui qui est couvert d'un manteau
verset 16
Mais attention, il a été rebelle à nos signes, je vais lui faire gravir une rude côte. Il a réfléchi, il a décidé, qu'il périsse ! Comment peut-il décider ? Oui, qu'il périsse !

sourate LXXVII : les envoyés
verset 16
N'avons-nous pas détruit les premiers hommes et fait que leur succède les derniers ? Ainsi traitons-nous les criminels.

samedi 4 juin 2016

Quand Tchouang-tzeu explique Lao-tzeu (Lao-tan) et Koan-yinn-tzeu


 Parlons maintenant de l’école, de Koanyinn‑tzeu et de Lao-tzeu... Chercher la pure causalité dans la racine invisible des êtres sensibles, et considérer ces êtres sensibles comme de grossiers produits. Considérer leur multitude comme moins que leur Principe. Demeurer recueilli en son esprit dans le vide et la solitude. Ce sont là les maximes des anciens maîtres de la science du Principe. Ces maximes, Koanyinn et Lao-tan les propagèrent. Ils leur donnèrent pour ferme assise, la préexistence de l’être infini indéter­miné, l’union de tout dans la grande unité. Du principe de l’être, de l’union universelle, ils déduisirent que les règles de la conduite humaine, devaient être la soumission, l’acquiescement, le non‑vouloir et le non‑agir, laisser faire pour ne pas nuire.
Koanyinn dit :
— A celui qui n’est pas aveuglé par ses intérêts, toutes choses apparaissent dans leur vérité. Les mouvements de cet homme, sont naturels comme ceux de l’eau. Le repos de son cœur en fait un miroir dans lequel tout se concentre. Il répond à tout événement, comme l’écho répond au son. Il se retire, il s’efface, il s’accommode de tout, il ne veut rien pour lui. Il ne prend le pas sur personne, mais tient à être toujours le dernier.
Lao-tan dit :

— Tout en conservant son énergie de mâle, se soumettre comme la femelle. Se faire le confluent des eaux. Etant parfaitement pur, accepter de paraître ne l’être pas. Se mettre au plus bas dans le monde. Alors que chacun désire être le premier, vouloir être le dernier et comme la balayure de l’empire. Alors que chacun désire l’abondance, préférer l’indi­gence, rechercher la privation et l’isolement. Ne pas se dépenser. Ne pas s’ingérer. Rire de ceux que le vulgaire appelle les habiles gens. Ne se compter rien comme mérite, mais se contenter d’être irrépréhensible. Se régler toujours sur le Principe, et respecter ses lois. Eviter jusqu’à l’apparence de la force et du talent, car les forts sont brisés et les tranchants sont émoussés par7 leurs ennemis et leurs envieux. Etre pour tous large et amiable. Voilà l’apogée. — O Koanyinn ; ô Lao-tan, vous êtes les plus grands hommes de tous les âges !


Qu'est-ce qui faisait la grandeur des anciens ? C'est justement leur petitesse.
Qu'est-ce qui faisait leur renommée ? C'est justement leur humilité.
Qu'est-ce qui faisait leur oeuvre ? C'est justement leur non-agir.
Qu'est-ce qui faisait leur passion ? C'est justement leur non-désir.
Qu'est-ce qui faisait leur force ? C'est justement leur faiblesse.
Qu'est-ce qui faisait leur diplomatie ? C'est justement leur non-ingérence.
Qu'est-ce qui faisait leur pureté ? C'est justement de rester impur.
Qu'est-ce qui en faisait les premier ? C'est justement d'être les derniers.
Qu'est-ce qui faisait leur richesse ? C'est justement de ne rien thésauriser.
Qu'est-ce qui les rendait généreux ? C'est justement d'être économe.
Qu'est-ce qui les rendait talentueux ? C'est justement de ne rien laisser paraître.
Qu'est-ce qui les rendait lumineux ? C'est justement leur transparence.

Telles sont les leçons des anciens.

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