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lundi 20 juillet 2015

Les mystères de la voie : 12 : Mourir à soi-même


Quand, nous cessons de lutter, que nous n'avons plus aucun attachement, même celui que l'on peut avoir pour des proches, ou même pour l'être aimé. Quand nous ne nous identifions plus à cette coquille vide qu'est le moi. Quand nos pensées se réduisent à des volutes de fumée qui se dissipent dans le ciel. Lorsque nous n'osons plus lever le doigt de peur de bouleverser l'ordre cosmique. Lorsque nous avons renoncé à tous nos désirs, que nous sommes comme cette eau de surface calme et débarrassée de son limon. Lorsque nous sommes attentifs à ce qui se passe là, ici et maintenant. Lorsque nous tutoyons le Tao.

NOUS SOMMES COMME MORTS.

En effet, le défunt, n'a pas d'attachement, pas de proches, pas d'être aimé... Le défunt est débarrassé de tout avoir.
Nous pouvons parvenir à ce résultat par notre propre mort. Mais nous pouvons également y parvenir ici et maintenant, de notre vivant. Libre de tout avoir, de tout désir, et de toute volonté d'agir, nous n'avons plus une once d'ego, nous avons tué notre petit personnage. Nous sommes morts à nous-même.
Pourtant, il reste quelque chose, il reste même l'essentiel. Il reste la Vie, celle que l'on peut écrire avec un grand V, car écrite par le Tao, qui si nous ne lui demandons pas, vous indiquera volontiers le chemin.
Pourtant, on dit que "suivre le Tao, c'est être comme le nouveau né, sans but ". Certes ! C'est là un paradoxe. Mais l'âme du défunt et celle du nouveau né se rejoignent dans le Non-Agir, le Non-Désir et le Non-Attachement. Aussi, comme le nouveau né se laisse guider par le sein de sa mère, laissons nous guider par le Tao nourricier. Et, mes chers amis, revivons, voyons cela comme une nouvelle naissance, le roi est mort, vive le roi. Soyons comme le papillon qui sort de sa chrysalide, prêt à s'envoler pour une vie nouvelle. Une vie faite d'agréables surprises, tant notre attente a disparue. Une vie guidée par le Maître le plus aguerri, l'Univers lui-même. Car dans cette vie nouvelle, c'est l'ordre Universel, le Tao qui s'offre à nous. L'homme ainsi mort à lui-même se fond dans la nature. 

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