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samedi 23 novembre 2019

Au féminin



Bien souvent dans ce blog j'emploie des termes génériques tels que l'homme ordinaire, le saint homme, ou l'homme du Tao. Bien entendu cela s'applique aussi à la femme ordinaire, à la sainte femme, ou à la femme du Tao. Du reste, le Tao étant essentiellement passif, sa nature est plus proche de la femme que de l'homme. Il est donc un peu plus naturel pour la femme de rejoindre le Tao qu'il ne l'est pour l'homme qui doit pour cela vaincre ses désirs d'action.
Je suis parfois étonné de voir que mes lecteurs sur ce blog sont essentiellement des lectrice. Je leur rend hommage, car il est bien agréable d'avoir quelques lecteurs...
De fait dans la relation homme-femme c'est bien souvent la femme qui est passive, ce qui aiguise le désir de l'homme et le pousse à agir. C'est ainsi, la femme est par nature Yin tandis que l'homme est Yang. Dans le cadre de la maison, on verra donc la femme meubler et décorer chaque  pièce, tandis que l'homme sera relégué aux tâches de bricolage.  La femme remplit, l'homme agit.
Bien entendu, cette façon de voir les choses est caricaturale, tant le mélange du Yin et du Yang est présent dans chaque individu. Le Taoïsme pousse d'ailleurs chacun a l'harmonie Yin/Yang. Cet équilibre est au final celui du Tao, et donc celui de la femme tout comme de l'homme. L'équilibre Yin/Yang montre s'il en était nécessaire le rôle tout autant important que joue la femme par rapport à l'homme au sein du taoïsme. Ce qui est dommage, c'est que dans la répartition
des tâches, c'est plutôt l'homme qui écrit et la femme qui lit... Résultat, ce sont des hommes qui ont écrit les trois classiques du Taoïsme que sont le Tao Te King, le Tchouang Tseu et le Grand Classique du Vide Parfait. Mais nul doute que leur inspiration vient des femmes. Ainsi, peux-t-on lire dans le Tchouang Tseu que sa femme qui vient pourtant de mourir lui inspire bonheur et gaieté, et dans le Lie Tseu (le Grand Classique du Vide Parfait), une princesse découvre que le passage vers la mort n'est pas aussi terrifiant qu'il n'y parait. Bref, les femmes tiennent leur rôle et le Tao n'existerait pas sans la délicatesse, l'intelligence et la beauté féminine.
En fait, chacun a son rôle à jouer, car le Tao se conjugue à l'unité, pour chaque individu, mais il se conjugue aussi très bien à deux, dans le couple, à trois, ou a plusieurs dans la famille. Dans le cadre de la famille, c'est l'éducation par l'exemple qui enjoindra l'enfant à suivre ses parents et donc le Tao.
Le poète dit "la femme est l'avenir de l'homme" mettant en exergue son importance. Pour le Tao, la femme est définitivement le présent de l'homme. Car l'efficacité du Tao se conjugue toujours au présent, lieu de l'amour qui unit l'homme et la femme, qui n'est autre que le creuset naturel du Tao. En effet, les sensations amoureuses homme-femme ne sont pas éloignées et même identiques aux sensations que ressent la femme lorsqu'elle suit le Tao et s'unit à l'Univers. Aussi, sans l'équilibre entre la femme et l'homme, le Tao n'aurait pas de raison d'être.

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