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samedi 15 mai 2021

Facile ou difficile ?

Ce qui parait facile est souvent plus ardu que prévu, on ne pouvait pas le rater... et pourtant ! 
Pour ce qui est difficile, on part perdu d'avance. Pourtant, comme le dit Lao Tseu, un long voyage a commencé par un pas. Les bâtisseurs des cathédrales le savaient bien, c'est pierre par pierre que se sont construits toutes ces voutes, toutes ces flèches. Poser chaque pierre ne présente pas de difficulté particulière, mais l'ensemble du travail force le respect.
Récemment j'entendais un réalisateur de film, auteur d'une grande carrière dans le cinéma, dire que son secret pour réussir avait été de prendre son temps pour agir, et ainsi de progresser petite étape par petite étape.  
Le difficile est un défi pour celui qui l'entreprend, mais aussi un défi pour le Tao, qui par essence n'aime pas être brusqué. Ou plutôt qui résiste face à la brutalité. Aussi, il faut être sacrément talentueux pour défier le Tao. Certains y réussissent, ils sont rares. L'homme ordinaire qui réussit un tel exploit est flatté par la reconnaissance de ses proches et
s'enorgueillit de sa réussite. L'homme du Tao, lui, sait que cet exploit est autorisé par le Tao et rend hommage à ce dernier. 
Aussi, pour entreprendre une œuvre, l'homme du Tao prend le temps de savoir si elle est bien conforme à la volonté du Tao, c'est à dire qu'elle s'inscrit dans la nature des choses. Ensuite, il s'aide du Tao pour entreprendre chaque étape. La première étape réalisée, il s'enquiert de nouveau et vérifie que la deuxième étape est elle aussi dans le sens du Tao. Il n'a alors qu'à agir superficiellement pour aider la Nature dans son œuvre. Et ainsi de suite, chaque étape est facile. Et, comme le dit Lao Tseu, l'attention doit rester constante, et ne pas se relâcher sur la fin du travail.
Lorsqu'on arrête de se rebiffer face au destin, les choses deviennent simples, et il est facile d'avancer dans la vie. On se positionne par rapport au Tao, et non par rapport aux hommes de notre entourage. Dès lors, on ne craint plus son patron, ni ses collègues ni même ceux que l'on prenait pour ses ennemis. Chacun de ces personnages n'est qu'une marionnette portée par le Tao (Lao Tseu parle de chiens de paille...). S'ils vont dans le sens du Tao, tant mieux ! Sinon, on sait qu'ils vont se casser les dents, peu importe de leur emboiter le pas.
Suivre le Tao rend la vie facile, laissons aux fous le goût de la compétition et de la confrontation. 


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