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vendredi 30 juin 2017

Altruisme


La découverte d'un principe aussi fondamental que le Tao ne laisse pas indifférent. On est en face du principe même de la vie. Mais comment à-t-on fait pour passer à côté jusque-là ? Comment les autres qui ne le voient pas peuvent ils être aussi aveugles ? Devant ce constat, l'homme du Tao a terriblement envie d'aider les autres à sortir de leur cécité. Mais comme il est sans désir, il calme ses ardeurs. En outre il sait que le Tao est un sujet tabou, aussi avance-t-il avec une extrême prudence. 

L'autre n'est plus séparé mais relié par le Tao, l'aider devient donc tout naturel, instinctif. Ainsi se développe chez l'homme du Tao un altruisme inné. Du reste, suivre le Tao, c'est suivre les mouvements qui apportent la vie et soutiennent tous les êtres. On ne peut donc manquer son but que ce soit pour les autres pour la planète ou pour soi-même. Le Tao orchestre tout, y compris l'aide que l'on ne manque pas d'apporter aux autres. 
Cette sensibilité que l'on a pour les autres se développe naturellement et elle s'étend aux amis bien sûr mais aussi aux inconnus ou aux ennemis. En suivant le Tao, on ne peut qu'apporter du bonheur, et ce même si ce n'est pas évident de prime abord. De l'expérience que j'en ai, le Tao est toujours riche en rebondissement, rempli de paradoxes. Alors, avec une foi totale, on avance sans but égoïste, et
on assiste toujours ébahi au miracle du Tao qui apporte une issue toujours imprévisible mais fructueuse. Croire que les choses s’enchaînent dans une routine ennuyeuse, c'est avoir mal observé le Tao, c'est être aveuglé par son moi. 
Ainsi le Tao rend altruiste non pas par le désir d'aider les autres mais par l'aide universelle qu'il ne manque pas de véhiculer à travers l'individu qui suit le Tao. Et cet altruisme est le plus efficace qui soit car il porte en son sein la signature du Tao. 
Le Tao aide tous les êtres, rejoindre le Tao, c'est donc adhérer à l'aide Universelle, à l'amour Universel et englober l'autre dans une vision altruiste faite de compassion. 

3 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Prise II ... message clarifié ! mdrrr.

    Je suis convaincue que tout être est mû par le Tao, et uniquement par le Tao.

    -Celui qui s'abandonne au Tao avec joie prend conscience de la perfection du Mystère qui orchestre la vie. Il est joyeux de participer harmonieusement au Tout;

    -Celui qui poursuit des buts égoïstes vit de déception en déception puisque le Tao à l'œuvre en lui cherche l'harmonie du Tout, et pas nécessairement les siens.

    Mais à force de vivre de déception en déception, certains lâchent-prise et s'abandonnent finalement au Tao qui a toujours été à l'œuvre en eux.
    Et là, une joie proportionnelle à la profondeur de l'abandon au Tao se manifeste.

    Mais je me demande encore:
    Est-il possible de s'abandonner au Tao avec joie, sans peur, si on n'a pas d'abord bien goûté à l'amère déception liée aux volontés égotiques ?

    Peut-être les actions "égotiques" sont-elles parfaites pour nous "entraider" à se rendre au seuil de l'abandon ?!
    Hummm.

    Quoiqu'il en soit, merci pour tes textes.
    Je ne commente pas souvent, mais tes commentaires m'invitent à me questionner et à trouver la voie pour m'abandonner encore toujours davantage au Tao.

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    1. Je me pose moi aussi cette question: Aurais-je identifié le Tao si je n'avais pas fait preuve d’excès de désirs, d'excès d'égoïsme ? Le contraste aide à la reconnaissance. Mais le Tao possède tant de ressources, que je le croit capable de cueillir un moine bouddhiste Zen en plein satori !
      Tes remarques, Caro sont fort pertinentes.

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