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vendredi 7 février 2020

Synthese



Le Tao est la quintessence de ce qui est, présent en tout, cause et effet de tout. A l'oeuvre dans le mouvement, immortelle essence, Voie éternelle.
"Tout ce qui peut être écrit n'est pas le Tao. Tout ce qui peut être dit n'est pas le Tao". C'est ainsi que dès le début du Tao Te King, Lao Tseu nous met en garde ! Pourtant il réussit dans son petit recueil de 81 chapitres à nous en brosser l'essentiel. Ce blog est donc voué à ne jamais saisir l'harmonie de ce qui est, car le Tao est par nature fuyant.
C'est ainsi, le Tao apprend l'humilité. On n'est jamais certain d'être sur la Voie, c'est une éternelle remise en question. Une vague d'eau salée dans l'océan du Tao, voilà ce que nous sommes. Chercher à être plus fort, plus riche, plus savant ne rime à rien ! Le Tao est toujours là, tout près, libre à nous d'y puiser force, richesse et savoir.
Pour avoir accès à la Force du Tao, paradoxalement, il ne faut pas avoir de visée sur lui, ne pas avoir de désir, pratiquer le Non Désir, comme l'appel Lao Tseu. Car qui prend perd le Tao et même plus, qui désir, perd le Tao. C'est ainsi, le désir aveugle, il rend sourd, incapable de saisir la finesse de ce que le Tao chuchote à notre oreille. Car l'esprit est à distinguer du mental. L'un est la voix du Tao, l'autre est l'émanation des désirs. Le mental fait du bruit, c'est pourquoi, la méditation, qui éteint le mental fait un bien fou, elle laisse l'esprit être avant la pensée, et par là indique le chemin sur la Voie.
Et ces indications sont ténues, car le Tao ne se dévoile pas facilement, il est par essence sans désir, il nous laisse un total libre arbitre.
Alors, pour suivre le Tao, il convient de lâcher prise de ses moindres désir, de lâcher prise de toutes
ses envies, de tous ses attachements, et faire ce qui doit être fait pour le Tao. Ce type d'actions totalement désintéressées sont ce que Lao Tseu appelle le Non Agir : la vague portée par l'océan.
Et la vague la plus proche de l'océan du Tao, n'est pas la plus grande, bien au contraire. Pour prétendre au Tao, il faut briguer la dernière place, c'est là que l'action est la plus juste, la plus efficace.
Pour être proche du Tao, il faut mourir à soi-même, laisser de côté son amour propre, laisser tomber tous ses désirs n'être plus rien, alors la transformation peut s'opérer, la vague devient océan, l'homme devient Tao. La sérénité arrive, la paix est là, le calme règne. La vague s'est apaisée, l'eau s'est décantée, l'eau est pure.
Car à force de non désir et de non agir, l'homme devient bon, vertueux. C'est ainsi, le Tao purifie, améliore, guérit. C'est la Vertu dont nous parle Lao Tseu dans son Tao Te King. Elle ne doit pas être confondue avec les vertus des Homme, comme la bonté ou la générosité, ou encore la morale, non la Vertu est intuitive, instinctive, elle vient tout droit du Tao. 
C'est pourquoi, l'homme du Tao, proche de la nature, est vertueux par essence.


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