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dimanche 28 juin 2020

Hommage à Lao Tseu



Si l'on veut progresser dans la voie, l'art est de ne pas lutter.
Qui lutte s'use se fourvoie se dessèche.
C'est par là que se dessine l'extrême efficacité du Non-Agir.

C'est ainsi que l'homme qui veut bâtir commence par une petite pierre.
Ce qui est une chose facile, et que de pierre en pierre naît son oeuvre.
Celui qui veut faire un long voyage commence par faire un pas.
De la multitude de pas naît un périple épique.

La facilité est dans l'instant, la difficulté naît de la pensée.
Le Tao est dans la spontanéité du Saint Homme tandis qu’il s'épuise avec le vulgaire.

C'est pourquoi, en politique on assiste à tant d'échecs.
Ce n'est pas le domaine du Non-Agir, certes !













vendredi 19 juin 2020

Spontanéïté



Lorsque l'on est sous l'emprise du mental, on cogite souvent et l'on compare systématiquement une situation nouvelle au connu, à ce que l'on croit être la vérité. Ceci permet de se faire une opinion quand ce n'est pas un jugement : bien ou mal, beau ou laid, long ou court... Le mental fait des calculs, il est dans le quantitatif, et ces calculs l'amène a faire des jugements non seulement sur le présent mais aussi sur l'avenir. Lorsqu'il compare avec ce qui est connu, le mental travail sur la mémoire, le passé. Lorsqu'il est confronté à une problématique, il imagine un scénario pour se sortir d'affaire , et dans ce cas, instinct de survie oblige, le pire des scénarios est envisagé : le mental envisage le pire avec les conséquence que l'on sait (déprime, vague à l'âme...) sur l'individu. Mais dans ce cas, il travail sur l'avenir.
Par contre il est un domaine sur lequel le mental n'a pas de prise : l'instant présent. En effet, comme on vient de le voir le mental construit son opinion à partir du passé soit pour comparer, soit dans le futur pour imaginer, et ce faisant, il plaque son opinion sur le présent , le passé ou le futur sans laisser au présent d'espace pour être ce qu'il est, et uniquement ce qu'il est. Cette posture "castratrice" ne laisse aucune place à la fraîcheur, à la virginité de l'instant.
Si au contraire on fait preuve de spontanéité, une spontanéité presque naïve, en se laissant guider d'instant en instant par la situation, soit par ce qu'exige l'extérieur (mon environnement) soit par ce qu'exige l'intérieur (mon ressenti), on sera à même de faire fructifier le Tao.
Dans l'instant, on peut agir, mais si l'on réfléchit, c'est fini, on n'est plus dans l'instant et le synchronisme avec le Tao sera perdu. La spontanéité permet de surfer sur la vague de l'instant présent. Cela peut apparaître comme une servitude, mais en réalité c'est tout le contraire. L'homme qui se soumet à l'instant présent qui oblige son mental à rester calme va dans le sens du Tao, et comme ce dernier est sans désir, tous les possibles s'offrent à chaque instant. 
Ce qui fait alors évoluer et agir l'homme du Tao, c'est l'instinct, l'intuition. En effet, l'intuition peut se lover dans le bref espace qui sépare l'observation de l'action. Très souvent l'homme du Tao n'agit pas, il reste dans la contemplation, car comme le Tao, il est sans désir. Mais bien que recueilli dans le Non Agir, ses actes - le peu qu'il effectue - sont en revanche eux spectaculaires, en effet l'homme du Tao agit au synchronisme de ce dernier, utilisant toute la force du Tao, qui est inépuisable. Ceci est d'autant plus spectaculaire que l'homme du Tao habitue son entourage au calme et à la retenue.
Sinon, l'homme du Tao va au fil de l'eau, d'instant présent en instant présent n'ayant aucune attache, aucune envie, aucun but; spontané. 


vendredi 12 juin 2020

Hommage à Lao Tseu



Si l'on veut obtenir mieux vaut ne rien désirer.
C'est pourquoi pour bâtir il faut amasser des pierres.

Soyez généreux dans vos actes, il n'est rien qui se fasse que par le Non Agir.
Soyez économes dans vos actes, de l'économie naît la générosité.

Qui veut du pouvoir sur les hommes doit être humble.
C'est en se mettant en dessous du plus petit, que l'on peut agir pour la communauté.

Rien ne sert d'exister, le peuple n'a pas besoin des personnalités.
C'est pourquoi le Saint Homme doit tant au Non Être.

Etre humble jusqu'à sa propre mort, c'est le chemin de l'immortalité.
L'homme sans sa propre personne rejoint l'immortalité du Tao.
La vertu le submerge.
Plus rien ne peut l'atteindre.

La charité anoblit le cœur.
L'homme charitable n'a rien, et il le donne.

Ce faisant, il reçoit, et ce qu'il reçoit, il le donne encore.
C'est pourquoi le Saint Homme n'a d'autre richesse que la charité.



L'art du combat est de ne pas lutter.
Par le mouvement de l'adversaire on provoque la chute.
Le Saint Homme qui suit le Tao considère son ennemi comme un ami, son adversaire comme un partenaire.

Si l'homme pouvait suivre le Tao; sans agir, les petits tracas du quotidien se régleraient d'eux-mêmes de telle sorte que les plus gros problèmes se régleraient eux aussi, ce qui faciliterait la tâche des hommes politiques qui pourtant ne jurent que par l'action.






samedi 6 juin 2020

Manque d'inspiration



Aujourd'hui j'ai beau me questionner (tout en lâchant prise, je vous rassure), je suis en manque d'inspiration. 
Pourtant le vide du Tao auquel on accède en lâchant prise est d'ordinaire une manne regorgeant d'idées pour mener à bien sa quête spirituelle, progresser sur la voie : le Tao. 
C'est pratiquement en écriture automatique, instantanée que l'on peut délivrer la sagesse du Tao. Car le calme du vide auquel on accède laisse émerger un fourmillement de sagesse. 
Dans une vision que j'eu avant de voir le Bouddha Bleu dont j'ai déjà abondamment parlé, ce message me fut révélé : Tu peux faire confiance aux idées du mental, ou faire confiance à l'idée qui en est la source. Que choisis-tu ? Bien évidemment, "la source" fut ma réponse. Et pourtant que de fois nous faisons-nous piéger par le mental qui nous attire par quelques pensées aguicheuses. 
A la racine du mental se trouve une source intarissable de sagesse. Le mental nous a été donné par la nature pour imaginer des stratagèmes de survie. Comment faire durer le feu jusqu'à demain matin ? Comment construire un bateau pour traverser la rivière ? Comment utiliser des graines pour faire pousser du blé ? Et désormais : apprendre ma leçon pour le devoir de mathématique de demain... Pour tout cela le mental est imbattable,  et il nous a permis de survivre au fil des siècles dans un confort appréciable. Mais, depuis Adam et Ève, nous avons oublié de faire confiance au lien qui nous unit avec la Nature : Dieu, ou plus simplement le Tao. Car le lien avec le Tao existe, mais il est spolié par le vacarme du mental. Ce dernier vous met en garde en permanence : "as-tu bien tes clés ?, As-tu éteint le four avant de partir ? As-tu bien lassé tes chaussures ? Tu es sûr de bien avoir tes clés, tu devrais vérifier !" et ainsi de suite, pas de répit ! Et force est de constater qu'en imaginant le pire, le mental nous aguerrit, il n'y a pas mieux pour la survie. Mais ceci à condition qu'il ne nous tétanise pas par la peur. Car la panique n'est que rarement bonne conseillère.
C'est pourquoi, il vaut mieux retrouver le calme et faire taire le mental. De cette manière ; en lâchant prise du mental, on retrouve le calme du Tao, qui ne désire rien. Et pour jouir de ce calme, il convient nous aussi de ne rien désirer. Car le moindre désir nous fait de nouveau basculer dans les stratagèmes du mental, ce qui ne nous apporte en général que de la frustration, car on ne peut que rarement apporter une réponse au mental dans l'instant.
Voilà chers amis, j'étais en manque d'inspiration, et en calmant de mental et en faisant confiance à la source qu'est le Tao m'est venu cet article qui explique avec mes maigres talents de narrateur ce que peuvent apporter le Tao et le mental dans la vie de tous les jours.
On n'est alors qu'un humble intermédiaire  entre l'esprit du Tao et le Tao lui-même dans une vision non duelle du Monde.

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