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jeudi 21 février 2013

Trêve hivernale

Bonsoir,

Ce blog va se mettre en pose pour une semaine. Un peu de ski ne peut pas faire de mal...

A bientôt,

Oliver

mercredi 20 février 2013

Le Tao (5/10)

L’EGO
Enfant, notre ego se développe et très rapidement on veut tout pour soi. L’adulte a beaucoup de difficulté à se défaire de cette habitude, il capitalise toujours plus de biens pour satisfaire son ego. Sa soif ne s’arrête pas aux biens matériels, il tentera aussi de satisfaire sa soif de pouvoir, et aussi de conquêtes amoureuses.
Vers quoi conduit cette frénésie ? A une envie de biens, de pouvoirs et de conquêtes toujours plus grandes. Cette soif est un véritable cercle vicieux, qui ne cesse de s’entretenir sans jamais se satisfaire. D’une certaine manière, obéir à son ego conduit à la ruine de l’esprit. En effet, en agissant de la sorte, on tente de soustraire à l’univers une partie de ses biens. On tente de prendre le pouvoir au détriment des équilibres yin yang et du Tao. On use le potentiel naturel de séduction que nous offre le Tao à travers l’Amour. Cette attitude nous écarte du Tao et ne nous apporte pas le bonheur…
Une histoire rapportée par Tchang Tseu reflète bien la façon dont même un homme d’esprit s’attache à la chair. Deux moines avaient entamé une longue marche, les deux avaient fait vœux de piété et de chasteté. Ils étaient fatigués mais devaient continuer leur périple. Ils arrivèrent sur les berges d’une rivière en crue. Une jeune et jolie femme, les voyant arriver se précipita vers eux et les pria de l’aider à traverser. « Je dois à tout prix traverser cette rivière, ma sœur doit accoucher, je vous en prie aidez moi… ». Sans plus réfléchir l’un des moines pris la jeune femme sur son dos et traversa la rivière. Leur périple continua sur l’autre rive. Six heures plus tard, n’y tenant plus, l’autre moine posa cette question à celui qui avait porté la jeune fille. « Frère n’as-tu pas enfreint les règles élémentaires ? Sais tu que le contact avec les jeunes filles nous est interdit ? Pourquoi as-tu porté cette fille ? » L’autre répondit ceci. « De quelle fille parles-tu ? » 
« Celle de ce matin près de la rivière. »  Et l’autre lui donna alors cette leçon. « Tu parles de cette fille comme si elle te tenait à cœur. En la portant, je n’ai fait que l’aider à traverser la rivière. Depuis, j’ai fait le vide dans mon esprit. En gardant cette fille dans tes pensées, c’est toi qui la porte encore… ». L’ego peut s’attacher à bien d’autres choses encore : la renommée, l’apparence, les voyages ou encore le savoir ou l’érudition, qui ne sont qu’accumulations parmi d’autres. Satisfaire son ego, c’est donc tenter de se placer au dessus des autres en allant contre les  intérêts de l’Univers. C’est en aucun cas une démarche d’apaisement et de bonheur. Ceux qui arrivent à suivre le Tao savent au combien l’Ego n’est que pure perte et éloigne du bonheur. Ainsi le Taoïste n’est pas un homme de savoir. Ceci peut sembler surprenant pour les occidentaux que nous sommes, qui avons placé les études dans les sommets de la reconnaissance sociale. Pour autant le Tao ne rend pas stupide ou ignorant. Loin d’obliger ses adeptes à s’éloigner du savoir, il gratifie le sage d’illuminations ou de traits de génie. Ceux-ci accompagnent la vie du sage Taoïste l’éclairant de vérités profondes car associées à des expériences vécues. Cependant, le sage ne cours pas après ces révélations, car il sait qu’elles ne surviendront que si elles sont nécessaires, et que dans tous les cas le Tao ne se commande pas. Ainsi le Tao instruit mais ne gave pas, car il préfère les esprits intuitifs. Le Taoïste garde un mental souple disponible pour s’adapter aux fluctuations du Tao. Cependant, sa mémoire est infaillible car ce qui est gravé par le Tao est indestructible sauf par le Tao lui-même. 

lundi 18 février 2013

Le Tao (4/10)

Le Tao et le Monde

   Le Tao résulte du principe fondamental. On retrouve sa Vertu au sein de toutes choses. Il sous-tend l’Univers. Suivre les cycles du monde c’est faire preuve d’une grande sagesse. Les Taoïste estiment même que c’est la Sagesse associée à la Vertu. Il s’agit bien sûr de respecter le cycle des saisons, boire, dormir, et manger en conséquence. Mais aussi s’adapter à un environnement de montagne ou de plaine, respecter l’équilibre des couleurs ou encore s’adapter au chaud et au froid. Le Taoïste, à l’écoute de tous ces paramètres tend à s’harmoniser avec son milieu, tout au long de sa vie. En réalité seul le Cosmos dans son ensemble est l’être unique. Nous ne sommes que des créatures lui appartenant. Or nous avons le sentiment d’être unique et considérons trop souvent que seul compte notre petite personne. Pourtant le Tao est à l’œuvre dans chaque parcelle de l’Univers. Il est aux côtés de la fourmi qui tente de sauver l’œuf qu’elle porte. Il feutre les pas du félin fondant sur sa proie. Il est dans la rosée du matin qui rafraîchit la fleur. Il est dans les mouvements de l’atmosphère de Jupiter. Il est dans le vide interstellaire lui-même participant à la naissance et à la mort des étoiles. Si nous acceptons que le principe qui régit l’Univers, est le même que celui qui nous a vu naiîre et nous fait vivre, alors il est normal qu’il soit bon de retourner à cette unité. L’aspect « magique » vient du fait que lorsque nous parvenons à faire corps avec l’Univers et ses évolutions,  le Tao se manifeste : frissonnements agréables, traits de génie, visions etc. Aussi on peut se demander pourquoi ces sensations « universelles » ne sont pas plus unanimement reconnues. En réalité faire corps avec l’Univers n’est pas si naturel pour l’homme. Celui-ci développe naturellement son individualité, il a besoin de travailler et parfois de se battre pour vivre et survivre. Aussi, rapidement, l’individu gère toutes ses priorités en commençant par sa propre personne. Il perd alors totalement l’écoute de l’environnement, et devient insensible au Tao.

Les quelques sensations reçues dans la moelle épinière sont mises sous le compte de l’Amour ou d’émotions diverses. Les traits de génie sont mis sous le compte de sa propre intelligence, et personne n’y voit l’influence du Tao. De fait, pour sentir le Tao à l’œuvre dans sa vie, il est nécessaire de laisser son ego de côté. Il faut désapprendre, lâcher prise. Ne plus avoir aucun désir propre. Ne plus agir à l’encontre de la Nature. Ne plus être par soi-même, mais se fondre dans son environnement. Dés lors on occupe une place très confortable qui n’a rien à voir avec de l’oisiveté. On se trouve au cœur du principe actif du Monde, et on vibre avec celui-ci. 

dimanche 17 février 2013

Le Tao (3/10)

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Le Tao agit partout (c’est le principe fondamental). Où que vous soyez, et à tout moment vous pouvez rejoindre le Tao. Pour ceux qui ont un fond religieux, on pourrait dire que Dieu pardonne à chaque instant. Le passé n’existe plus (ou presque, car des actes peuvent avoir des conséquences qui durent, le temps de rééquilibrer yin et yang). Ceci est un aspect merveilleux, car l’Univers est toujours reconnaissant envers ceux qui le servent. Il s’agit de ne pas oublier que nous faisons partie intégrante de l’Univers, et qu’il n’est en aucun cas là pour assouvir nos désirs égoïstes. Ce que l’on a de mieux à faire c’est une coopération. Le miracle tient alors au fait que le Tao se manifeste de façon gratifiante.

Le vide est une clé essentielle. Comment savoir ce qui est en accord avec le Tao, et ce qui ne l’est pas ? Voici la question que se pose tout apprenti Taoïste. Comme je l’ai déjà dit, il s’agit d’être à l’écoute. Pour nous aider dans cette démarche le Tao nous apporte là encore une merveilleuse solution. Celle-ci consiste à faire le vide dans ses pensées. C’est en effet dans ces conditions que l’on est le plus à l’écoute. Il s’agit de calmer son mental. Cela nécessite généralement quelques minutes. Là le « miracle » se produit. Une pensée, une action, ou une image (surgi de nulle part) s’impose. Vous êtes absolument certain que c’est la priorité du moment ! Dès lors vous allez vous consacrer à cette pensée, à cette tâche ou à cette image. Ceci, jusqu’à ce que le Tao vous appelle à autre chose. Ainsi le vide pilote la vie du Taoïste. Il est d’ailleurs intéressant d’observer la nature du vide en général. Je crois que l’on peut dire qu’il est à la frontière entre le yin et le yang. A ce titre il agit comme le moteur du monde. Et ce autant dans nos pensées que dans les mouvements de la matière. Par exemple en physique quantique on a constaté que la création de particule pouvait naturellement se produire ex nihilo moyennant la création d’une antiparticule et la présence d’énergie. Le vide serait donc le berceau de l’Univers. Lie Tseu, le plus célèbre taoïste après Lao Tseu et Tchouang Tseu, a intitulé son œuvre « le grand classique du vide parfait ». Il fait souvent allusion aux propriétés du vide. Lao Tseu fait remarquer que c’est le vide du moyeu de la roue qui lui permet de tourner où encore le vide des ouvertures d’une maison qui la rendent habitable. Bref le vide est au cœur du principe de mouvement et de vie. On peut dire encore que le monde dans lequel nous vivons a autant de probabilité d’exister que de ne pas exister, par conséquent le non existant a probablement autant de poids dans l’équilibre de l’Univers que l’existant. Les Taoïste parlent d’être et de non être. Le vide se trouve naturellement à la frontière entre ces deux états. Le miracle de la vie est que ce néant soit source de toute chose. Le Tao nous apprend à y puiser l’inspiration. Cette inspiration est toujours bonne pour vous et pour l’environnement. Il semblerait que l’Univers ait une conscience…

Un dernier aspect du Tao réside dans la part de Mystère. Lao Tseu le qualifie de Mystère des mystères… Il est important de toujours garder à l’esprit que le Tao est insondable et ne peut être réduit à quelque définition que ce soit. Quelle que soit l’avancée du savoir ou de notre connaissance, il est impossible de percer le mystère de l’existence. Le Taoïste l’admet et vénère ce Mystère presque religieusement. De la sorte le Taoïste se fie à son intuition sans chercher à comprendre d’où lui vient cette source infinie. Il se contente de respecter le Mystère. Le Taoïste est un mystique et il est nécessaire qu’il le devienne pour suivre la Voie.

samedi 16 février 2013

Le Tao (2/10)

1 Un autre concept fondamental est celui d’unité. En effet , le Taoïste conçoit qu’il fait parti d’un tout. L’Univers dans lequel il évolue n’est pas différent de lui-même. Son action doit donc être en accord avec les lois de l’Univers. Si tel n’est pas le cas, s’il agit pour ses propres intérêts, il va inconsciemment se battre contre les lois de l’Univers, ce qui aura un effet destructeur tant pour l’Univers que pour lui-même. On peut ainsi évoquer les hommes d’affaires qui agissent souvent à des fins purement mercantiles et qui au final ne récupèrent qu’une bonne dose de stress, de soucis bancaires ou matériels. Le Taoïste, lui, unifié avec le monde n’a pas d’autre intérêt que celui de l’Univers (c'est-à-dire du tout, et en particulier de la nature).

     La voie vertueuse (le Tao) requiert une écoute et une attention de tous les instants. Si l’harmonie règne, alors il n’est pas nécessaire d’agir, il est seulement bon d’en profiter. En revanche si une injustice criante, un déséquilibre, ou un danger se manifeste, alors le Taoïste est le premier à réparer, rétablir ou protéger pour que l’harmonie et la paix revienne. Le Taoïste donne la priorité à l’instant, et laisse les actions répondant à ses désirs au dernier rang de ses priorités. Quelques exemples :
Le Taoïste est charitable : Il ne rechigne pas à aider son prochain à accomplir des tâches d’intérêt général. Il relève le faible et ne fait rien pour le fort. Il ne participera généralement pas aux actions humanitaires, conscient de l’excès de pouvoir de telles entreprises.
Le Taoïste se laisse guider : C’est l’évolution de l’environnement et les actes des autres qui dictent au Taoïste sa façon d’agir. Il se fie à son instinct et à son intuition pour discerner dans quel sens agir. Alors il se dépense sans compter car il est en harmonie avec le Tao et l’énergie est avec lui.
Le Taoïste vit dans un environnement naturel : En recherchant l’harmonie, le Taoïste fuit l’agitation des grandes villes l’avidité et la cupidité de nombreux hommes. Il retourne à la Nature, qui est pour lui source d’inspiration.
Le Taoïste est solitaire : L’homme cherche souvent à vivre en groupe. Il vit en famille, en association, en clan, en société … Pour le Taoïste l’influence du groupe est dangereuse car elle est trop souvent guidée par des intérêts personnels opposés au Tao. Le Taoïste préfère vivre en solitaire, son action n’est donc pas spectaculaire, mais il se fond dans la Nature qu’il magnifie. 

vendredi 15 février 2013

Le Tao (1/10)

Voici le début d'un texte que j'ai écrit il y a sept ans. Je constate avec étonnement que d'un point de vue théorique, tout y est dit. Mais il me restait à le mettre en pratique, et cela prend du temps...
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Qu’est-ce que le Tao ?

Répondre à une telle question est délicat. On ne peut espérer trouver une réponse précise. En effet, par essence même, le Tao change, évolue se transforme. Lao Tseu prévient : une voie qui peut être tracée n’est pas le Tao. Pourtant il y a une Voie qui permet de l’apprécier. Il est possible d’apprécier le Tao car ce dernier se manifeste à celui qui est sur la Voie. Ceci est remarquable et mérite d’être souligné. De ce point de vue le Tao est gratifiant car il nous confirme si oui ou non nous sommes sur sa Voie. Lao Tseu parle de la Voie et de sa Vertu. Il prévient néanmoins en précisant que la grande Vertu de la Voie n’est pas ce que nous appelons communément les vertus. Trop souvent en effet l’homme de vertu s’enorgueilli de suivre des comportements vertueux, et en en tirant un profit égoïste, il s’écarte du grand Tao. Mais alors comment se manifeste-t-il ? La encore il nous réserve bien des surprises et se réserve le moment et le moyen d’intervenir. Parfois, il vous fera vibrer en vous apportant frissons et sensations agréables. Parfois vous aurez un trait de génie qui vous apporte un éclairage nouveau sur tel ou tel mécanisme de la vie. Parfois un animal surgit, une trouée inattendue dans le paysage apparaît, et conjointement le sentiment que tout est là exactement à sa place, en harmonie. Il se manifestera parfois de manière plus intense encore.

Une autre façon d’appréhender le Tao consiste à le décrire comme le Principe Fondamental qui régit le monde. Les chinois sont plus à même que nous occidentaux de reconnaître ce principe puisqu’ils l’ont décrit comme l’interaction du yin et du yang (féminin masculin, obscur clair, terre ciel…). Nous occidentaux sommes encore soumis aux forces physiques de l’électromagnétisme, gravitation, interaction forte et faible qui ne sont pas encore aussi synthétiques que le principe chinois (il est à noter que l’électro-magnétisme se prête bien au dualisme yin yang). Une fois admis ce principe, il semble logique que le monde soit en perpétuelle transformation visant à parfaire l’équilibre yin yang, l’équilibre n’étant jamais atteint tant les diverses natures du yin et du yang interagissent. Ce principe régissant le monde, l’homme y est également soumis. L’évolution naturelle de l’homme et le vieillissement sont la manifestation de l’équilibre ou du déséquilibre yin yang. Suivre la Voie du Tao, c’est respecter l’équilibre yin yang, et aider notre environnement à sans cesse s’équilibrer. Etant nous-mêmes soumis aux bienfaits de l’harmonie yin yang, il est finalement normal que nous la percevions sous la forme d’une bonne vibration.

jeudi 14 février 2013

Le Tao, Non Désir et Non Agir (vidéo)

Petite vidéo pour ceux qui souhaiteraient mieux me connaître...
Le sujet est le Non Désir et le Non Agir, chers à Lao Tseu.

mercredi 13 février 2013

La roue de la vie


L'homme est motivé par ses désirs. Ceux-ci le font agir pour assouvir ses passions. Moi-même suis-je en train de vous écrire par passion pour le Tao.
En agissant par intérêt, l'homme s'attache à des futilités qui l’entraînent dans les rouages de la vie. Il s'agrippe à un rayon de la roue qui l'embarque dans un mouvement étourdissant et surtout, lui font rater le meilleur de ce que pourrait être sa vie.

Celui qui est sans passion se situe au centre de la roue, immobile et sans action. Il peut jouir de chaque passion, de chaque rayon sans s'y attacher. Il peut donc rayonner et aider les autres dans chaque domaine.

L'image du moyeux de la roue est celle du cerveau reptilien qui est à la source des pensées intuitives et instinctives. Celle de la jante et des rayons de la roue est l'image du cortex et de ses pensées construites et passionnées.


Le bon équilibre de ces deux cerveaux nécessite chez l'homme une discipline. Celle du Non Désir et du Non Agir du Tao est particulièrement efficace. La vie devient alors spontanée  et dépassionnée.
C'est celle du sans ego qui peut tout dans l'ici et maintenant.

mardi 12 février 2013

Le Naturel et l'Artificiel

Si l'on applique les enseignements de Lao Tseu, on pratique le Non Désir et le Non Agir.

Le Non Désir conduit à éliminer toute sorte de cogitation mentale et par suite toute forme de pensée autre qu'intuitive.

Le Non Agir pratiqué dans le cadre du Non Désir consiste à avoir une action instinctive, spontanée.


Ainsi, suivant le Tao, l'être devient instinctif, intuitif, naturel.

Cela veut-il dire que cet état naturel vaut mieux que l'état ordinaire resté artificiel ?

En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, l'homme ordinaire est naturellement artificiel. Si, il se laisse aller, il pense, réfléchit, cogite. Il croit en lui et croit donc que ses pensées sont ce qu'il y a de meilleur en lui et pour lui. Ce faisant, il se construit une personnalité, un ego basé sur son mental. Mais, par là même, il perd tout contact avec son instinct ou son intuition.


Alors lequel de ces deux états pratiquer ?

La réponse nous est donnée dans le Tao Te King par le terme Te qui veut dire Vertu.
En effet suivre le Tao par le Non Désir et le Non Agir est vertueux. Que privilégier ? Le mental, ou l'instinct ? Les pensées, ou l'intuition ?

Le mental ou les pensées viennent des schémas construits par l'individu, ils sont basés sur la situation donnée par les sens et sur des souvenirs.


L'instinct ou l'intuition eux sont en contact direct avec l'ici et maintenant, ce sont les informations de première main. Du reste, il arrive que l'instinct fonctionne de manière logique, comme par exemple pour fabriquer un piège ou pour travailler de quelque manière que ce soit.

Aussi la vertu du comportement naturel et intuitif vient du fait que les informations en provenance de l'instant présent sont de première main. Et la magie tient au fait que ces informations ne peuvent tromper. Suivre le Tao est un cercle vertueux.


L'être devient alors de plus en plus naturel, de plus en plus vrai, c'est ce que l'on appelle l'éveil.

Voici pourquoi le Naturel l'emporte sur l'artificiel.

lundi 11 février 2013

Non Agir (Wei Wu Wei)

L’illumination par la non-action – Wei Wu Wei

Wei Wu WeiToute soi-disant volonté est une manifestation du je-concept. Qui recherche l’illumination ? Dans la mesure où cette dernière est recherchée sous la contrainte du je-concept, comment pourrait-elle être atteinte ?
D’autre part, aussitôt que disparaît le je-concept, on la sent comme ayant toujours été présente.
Mais le je-concept ne désire qu’une pseudo-illumination, par laquelle il peut prétendre être sage ; l’accomplissement, impliquant son propre anéantissement, n’apparaît pas désirable du tout, et il placera sur sa route tous les obstacles possibles.
Ceci est la raison pour laquelle toute « méthode », « discipline », etc… assujétie au je-concept est nécessairement un chemin qui nous éloigne de chez nous. Etant donné que toute action qui n’est pas une non-action, et ne peut être spontanée, se trouve accomplie sous la contrainte du je-concept –car il n’y a pas d’autre « acteur », j’entends d’autre acteur véritable —l’illumination ou satori ne peut être que la conséquence de la non-action.
Extrait de  »La Voie Négative » Ed. « La Différence » 1977.

samedi 9 février 2013

Le sens de l'esprit

La seule réalisation du sens de l'esprit


Englobe toutes compréhensions;
Alors que tout connaître


Sans réaliser le sens de l'esprit
serait la pire ignorance.

Jamgön Kongtrül Lodrö Tayé

vendredi 8 février 2013

Liberté

L'homme (ou la femme) se libère de ses désirs et de ses actes.


Ainsi, il (ou elle) se libère des pensées et des concepts.


N'étant plus identifié, il (ou elle) n'est rien.


N'étant rien, le tout se manifeste.


L'absolu au coeur de l'homme (ou de la femme) est une puissance infinie.


C'est cette puissance qu'il convient de libérer. 


jeudi 7 février 2013

Everest

Bien qu'il soit naturel, on ne peut plus naturel, d'être éveillé, l'éveil semble être pour l'homme un Everest 


Il est difficile d'y parvenir, il est difficile de trouver sa voie et il est difficile de ne pas ressentir sa voie comme étant la meilleure. 

Pourtant, lorsqu'on avoisine le sommet, on se rend compte qu'une multitude de voies y mènent. 

Alors, on ne peut que devenir humble et reconnaître la justesse de toutes les traditions. 

En effet, toutes les traditions ont quelque chose à nous apprendre. 


Chaque fois, on pense en avoir fini avec le plus haut sommet du monde, mais à chaque fois, on trouve une nouvelle voie qui nous enseigne un autre versant de sagesse.

Et pourtant, l'éveil, c'est la nature même de l'homme, c'est sa vraie nature. 

Comment se fait-il qu'il perde systématiquement (ou presque) son équilibre ? Quel est le problème de l'homme, quel est notre problème ?


Notre problème vient de notre cerveau, celui-ci est déséquilibré. 

Notre cortex étouffe notre cerveau reptilien. 

Le cortex, c'est très sympa pour l'initiative, l'imagination et pour apprendre des recettes, mais c'est une catastrophe, car le cortex nourrit des concepts qui au final nous emprisonnent. 


A bien y regarder, notre mental nourrit l'ego. 

Qu'est-ce que JE pourrait faire se demande-t-il en permanence, et il est constamment piloté par des désirs qu'il auto-entretient. 

Et les désirs bien sûr ne sont jamais satisfaits. 

On voit pourquoi la voie du Tao faite de Non Désir, et de Non Agir est une voie qui mène au sommet de l'Everest, mais ce n'est pas la seule...

Le cerveau reptilien, lui, gère le corps dans l'instant, et il sait ce qui est bon pour l'être, à l'inverse du cortex qui sait ce qu'il voudrait faire.

L'un est sur le plan du désir et de l'action quand l'autre est sur le plan de l'être.

L'Everest de l'homme est ici, lâcher le faire pour retrouver et se contenter de l'être.


mercredi 6 février 2013

Notoriété

En leur temps, Lao Tseu et Tchouang Tseu ont fuit la notoriété. Bouddha ne voulait pas se lancer dans un enseignement, mais fut convaincu par ses pairs d'aider son prochain. La notoriété du Christ l'a conduit sur la croix.

Il faut dire que la notoriété est une place enviable, en haut de la vallée, elle est donc contraire au Tao dont l'essence coule au creux de la vallée. Celui dont la notoriété augmente s'expose, il a intérêt à être vide de toute personnalité pour ne pas prêter le flanc à la critique. Car s'il a encore un ego, il s'emportera facilement usant du pouvoir que lui confère sa notoriété, et ne pourra ainsi trouver la paix, la sérénité et le bonheur. Il n'y a qu'a voir la détresse de beaucoup de stars de la musique ou du cinéma. 


Certains éveillés comme en son temps Bouddha, ou plus récemment Krishnamurti, ou même Echkart Tolle, ont bien géré la notoriété. Ils agissent ou ont agit suivant leur intuition, n'ayant de guide que leur être intérieur.
Le rendement de leur enseignement est la plupart du temps très faible (beaucoup d'appelés, et peu d'élus). Mais, comme le disaient les compagnons de Bouddha, même si cela vaut pou un sur mille, cela vaut le coup d'enseigner l'éveil.


Autrement dit, le véritable éveillé fuit la notoriété, et n'endosse cette notoriété qu'à des fins d'enseignement et dans tous les cas suit le Tao. S'il doit être célèbre, il le sera, s'il doit rester dans l'ombre, c'est une bénédiction.
Trouver sa place à l'ombre...

mardi 5 février 2013

Vivre le Tao

Vivre le Tao c'est se laisser guider par la vie.


Vivre le Tao c'est lâcher prise de tout.


Vivre le Tao, c'est l'écoute intérieure
.

Vivre le Tao, c'est voir l'objet du désir arriver sans l'avoir désiré.


Vivre le Tao, c'est trouver la joie et la paix intérieure.


Vivre le Tao, c'est avoir confiance en la Vertu de la Voie.


Vivre le Tao, c'est être spontané.


Vivre le Tao c'est être intuitif et instinctif.


Vivre le Tao, c'est redevenir petit enfant.


Vivre le Tao, c'est accepter de ne rien savoir.


Vivre le Tao, c'est accepter de ne rien avoir.


Vivre le Tao, c'est être suffisamment humble pour recevoir les clés du Monde.



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