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vendredi 22 février 2019

Une centaine de Tao



Paisible
Calme
Généreux
Grand
Petit
Sûr
Tiède
Faible
Caché
Accessible
Sans Désir
Sans Passion
Inactif
Aimant
Joyeux
Imaginatif
Instinctif
Instantané
Éternel
Proche
Lointain
Amical
Doux
Visible
Invisible
Immédiat
Passif
Actif
Solidaire
Universel
Individuel
Arc-en-ciel
Gris
Sans saveur
Goûteux
Sans odeur
Parfumé
Infini
Fini
Changeant
Prêt à tout
Dans les moindres détails
Mouillé
Sec
Léger
Lourd
Pas à pas
Etape par étape
D'un seul coup
Satori
Insignifiant
Signe
Ciel
Terre
Meneur
Suiveur
Étincelant
Sombre
Arhat
Bodhisattva
De bon conseil
Chat
Chien
Élevé
Bas
Au fil de l'eau
La voie
Vide
Plein
Sans ego
Omniprésent
Vertueux
Sans malice
Connecté
Achevé
Inachevé
Bon
Mélodieux
Assourdissant
Présent
Absent
Dans la beauté
Dans la laideur
Vif
Lent
Guérisseur
Le dernier
Le premier
Vie
Mort
Conscience
Inconscience
Cœur
Extérieur
Intérieur
Mûr
Vert
Dur
Mou
Vrai
Tel est le Tao,
Arbre et graine à la fois.


vendredi 15 février 2019

Travail



Le travail est ce que l'on fait pour la collectivité, pour son entreprise et la plus part du temps pour autrui. On le fait moyennant une rétribution, un salaire. On le fait donc pour les autres mais aussi pour soi. 
Il existe deux catégories de travailleurs, ceux qui travaillent essentiellement pour combler les autres. Et ceux qui travaillent pour leur salaire. La première catégorie correspond à un comportement altruiste, tandis que la seconde est essentiellement égoïste. Il est rare de rencontrer des gens purement altruistes ou purement égoïstes. La plus part du temps, nous sommes à mi-chemin de ces deux catégories, nous servons les autres et nous recevons avec une satisfaction égoïste notre salaire.
Le Saint Home (Taoïste) est sans désir, aussi il n'attend rien ni de son employeur ni des gens pour qui il travail. Il reçoit son salaire comme tout le monde, mais pour lui, c'est le plaisir toujours renouvelé de recevoir ce cadeau, et cela le motive pour redoubler d'effort dans sa tâche laborieuse. En effet, travailler pour les autres, c'est avoir des désirs collectifs et non égoïstes. Même l'artiste que l'on pourrait qualifier d'égoïste, centré sur soi, travaille en réalité pour son public. 
Le Saint Homme n'a plus d'ego et cela lui procure une joie qui est triple. A la joie de recevoir son salaire s'ajoute la joie de faire plaisir aux autres (ses collègues de travail) et la joie de suivre le Tao.
Même ceux qui travaillent en polluant la planète, comme les ouvriers d'une centrale à charbon peuvent suivre le Tao dans leur tâche, mais dans ce cas, ils feront tout pour inciter leurs dirigeants à prendre des mesures qui vont dans le sens de l'écologie, dans le sens du Tao. Car le Tao ne dramatise rien, la situation dans laquelle se trouve le Monde n'est autre que le Tao lui-même, et si une grande partie des hommes est égoïste et pollue la planète, c'est parce que le Tao l'a bien voulu.
L'évolution des espèces condamnera peut-être l'être humain pour n'avoir pas respecté son environnement, mais nous n'en sommes pas encore là.
Aussi, dans son travail comme ailleurs, il est doux de suivre le Tao. On attend rien donc on ne sait pas pourquoi on agit, on le fait juste par altruisme, pour faire plaisir aux autres. Et cela suffit à travailler dans la joie, la plénitude. Et je ne connait rien de plus gratifiant que le Tao. 

vendredi 8 février 2019

Vivre dans le présent



Il y a quelques décennies, mon père m'avait fait part de ses lectures. Il s'agissait entre autre d'un livre de caractérologie statistique. Les gens étaient classés en fonction de leur caractère, avec en particulier, l'aspect primaire ou secondaire de ce caractère. L'émotivité ou la non émotivité et l'activité ou l'inactivité parachevant les huit caractères principaux. J'étais classé comme sanguin : primaire, non émotif, actif. Depuis, je me suis pas mal calmé sur l'activité ! Bien que je ne renâcle jamais lorsqu'une action doit être faite. De ce fait, je serais plutôt classé comme amorphe...
Mais le trait de caractère qui m'intéresse ici est le trait Primaire ou Secondaire. Le Primaire vit
essentiellement dans le présent tandis que le secondaire réfléchit avant d'agir ou rumine le passé.
Si l'on en croit les sages contemporains de Lao Tseu seul le Primaire vit pleinement sa vie, car les secondaires vivent dans leurs pensées et ne peuvent pas être en harmonie avec l'instant. 
Pourtant, un homme comme Lao Tseu ne peut être qualifié de Primaire. L'art du paradoxe qu'il cultive dans son Tao Te King est d'une telle puissance (inégalée et inégalable) que l'homme ne peut être que réfléchi et donc secondaire. Mais sa faculté d'observation sur la condition humaine l'a amené à découvrir la puissance du Non Désir et par là l'acceptation de ce qui est et en particulier du présent. Par ailleurs il a su voir toute la puissance du Non Agir, mais tout cela de façon
raisonnée et non impulsive comme le ferait un Primaire. C'est donc par grandeur d'âme et non par simple comportement intuitif que le Vieux Sage nous livre son Tao et la Vertu qui le caractérise. Pour le suivre nous devons lâcher prise de façon intuitive ou raisonnée. Car les deux attitudes sont toutes aussi efficaces. Elles conduisent toutes deux à se rapprocher du Tao. Et seul l'instant présent est digne d'être honoré. C'est lui qui reflète le Tao. Aussi, le Primaire intuitif est dans le vrai (à condition qu'il soit en phase avec l'instant), mais le secondaire peut le rejoindre par la réflexion et le travail sur soi. telle est la leçon de Lao Tseu.

vendredi 1 février 2019

La politique du Tao



L'homme politique est un homme pressé. Il y a tant à faire pour améliorer le fonctionnement du pays. Son combat se concrétise dans l'action. Il faut manifester si l'on est dans l'opposition, et agir si l'on est aux commandes. 
Et le citoyen lambda est bien d'accord avec cela, si ça va mal, c'est que l'on agit pas assez ! Il doit bien y avoir une solution ! Aux politiques de la mettre en oeuvre. Et les politiques aux commandes s’attellent à mettre en oeuvre des solutions. A l'éducation Nationale par exemple, il n'est pas un seul gouvernement qui n'ai mis en oeuvre ou tenté de mettre en oeuvre sa propre réforme.  Avec le succès que l'on connaît : des classements mondiaux qui chutent, ou des effectifs qui grimpent.
Et la bougeotte est aussi de mise dans les autres ministères, que ce soit le ministère de l'intérieur, de l'agriculture, sans parler de l'écologie : agir, il faut agir, et ce quitte à faire n'importe quoi ou presque. Le résultat est celui que l'on connait : on légifère à tout va, des lois, toujours des lois, tant et si bien qu'on trouve dans les codes qui régissent le pays, tout et son contraire !
Les dirigeants de la Chine ancienne, et qui étaient versé dans le Tao, l'avaient bien compris, ce n'est pas comme cela qu'on gouverne un pays, ni même une petite bourgade. On gouverne un pays en faisant confiance au peuple. On gouverne un pays en s'abstenant d'agir. Certes, des problèmes surgissent, mais lorsqu'ils sont "mûrs" la solution coule de source et à ce moment opportun, notre dirigeant Taoïste la met en oeuvre donnant l'impression d'avoir agit avec grande magnanimité, il résout le problème. En fait, il n'a fait que seconder le Tao. 
La politique qui s'accorde avec le Tao fait confiance en la vie et en la Nature pour trouver des solutions. Les choses doivent pouvoir trouver leur équilibre naturellement, le Tao étant la loi de l'équilibre. La difficulté vient du fait que l'homme est naturellement égoïste et qu'il défend bec et
ongle ses intérêts. Et ce même si de grands équilibres sont bouleversés. L'exemple le plus criant est celui du dérèglement climatique. L'égoïsme de D. Trump met en péril le travail des autres dirigeants, et la Terre continue sur le chemin du dérèglement ! Mais le Taoïste ne s'en fait pas, lorsque le dérèglement sera encore plus criant, la solution coulera de source, mais ce pourra être au prix de l'extinction de nombreuses espèces, voir même de nombreuses vies humaines. Face à se constat, le dirigeant Taoïste met en oeuvre des solutions pour polluer moins. Donald Trump n'est pas Taoïste !
La solution Taoïste est simple, on peut l'appliquer à soi-même comme à un pays : lâcher-prise ; attendre que les choses se tassent, et quand l'action devient naturelle, la mettre en oeuvre.

   

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