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samedi 29 octobre 2016

Le Vide au cœur de l'éveil


Au cœur de l'homme siège une paix intérieure.


Calmer le mental c'est retrouver la paix.


L'ego est maître du mental.


L'agitation du mental, née du désir, pollue le vide intérieur.


Totalement vide, l'homme a la perfection du Saint.


Vide de désir, l'homme calque son action sur la destinée du Tao. 


Le Tao n'est pas exubérant, mais le suivre réjouit le cœur.


La plénitude atteinte par l'homme du Tao renforce sa foi.


Au cœur du silence, le vide est à l'oeuvre, c'est le plus subtil des acteurs.


Laisser les commandes au vide intérieur est l'acte le plus intelligent qui soit.


Reconnaître cet acteur, c'est retrouver l'Universel dans sa vie.


L'autre, fût-il ennemi, étant de même nature, est aimé comme soi-même.


Les objets, les animaux, chaque détails sont l'objet de ce puissant amour. 

vendredi 21 octobre 2016

Vouloir à tout prix le non désir


Vouloir à tout prix le Non-Désir devient un désir et par là même un piège. Ce qu'il convient de réaliser c'est un total lâcher prise qui nous permet d'être libre Du Désir. En effet, se libérer des petits désirs de la vie permet de nous rendre libre du Désir avec une majuscule, c'est à dire de nous rendre libre du mécanisme du désir. Une fois libre de ce mécanisme on ne se laisse plus tenter par l'inaccessible, on accueille avec bienveillance tout ce qui se produit dans notre vie, c'est à dire qu'on ne désire pas qu'il advienne autre chose. Pour parvenir à ce résultat, il convient d'observer ce que l'on pense, ou ce que l'on fait. Si le mécanisme du désir est reconnu, alors on cesse de l'alimenter et on attend que la tension du désir retombe, jusqu'à la prochaine pensée, la prochaine action...
Qu'est-ce qu'un désir ?
Tout objet de convoitise est un désir. Toute action enviée est un désir. Cela va jusqu'à la salière que je souhaite prendre sur la table (la volonté de la prendre et qu'elle ne tombe pas par terre est un désir, je m'en rend comte par l'agacement qui peut m'envahir si je la laisse tomber). Si je laisse tomber la salière, il convient d’accueillir cet événement inattendu comme si c'était une bénédiction ; cela me donne l'occasion de faire un peu d'exercice. Observer ces petites déconvenues comme des désirs manqués nous fait progresser, mais ce sont des petits désirs, et ce ne sont pas forcément les plus difficiles à esquiver.
Il existe deux catégories de désirs particulièrement difficiles à éviter, ce sont la gourmandise, et l'appétit sexuel. La faim et les pulsions sexuelles nous mènent par le bout du nez ! Pour ces pulsions, je ne connait pas d'autre remède que de les réfréner et d'attendre que la tentation passe. Pour la nourriture et pour le sexe, le mécanisme d'envie, est un mécanisme de survie pour notre espèce, il convient donc d'y surseoir sans excès. Notre poids (notre surpoids) est un bon
baromètre. (Dans ce domaine comme dans d'autres il convient d'éviter la gaspillage et de limiter la boucherie que nous faisons subir aux animaux, qui sont nos frères sur cette planète). Pour le sexe, on doit pouvoir se limiter à une relation normale avec notre conjoint.
Pour résumer, je dirais qu'il faut s'observer dans ses actes et dans ses pensées, et, dès qu'une envie fait surface, la reconnaître comme désir et ne rien faire si ce n'est attendre que l'envie passe. Au début, vous ne reconnaîtrez que les désirs les plus manifestes, et petit à petit, vous serez à même de déceler les plus fins désirs, comme l'envie de souffler sur une plume...

Ne fait-on plus rien ? Presque... On suit le Tao     

samedi 15 octobre 2016

Le désir selon Arnaud Desjardins (suite)

Le désir vous avait arrachés à votre centre et la satisfaction du désir vous ramène à vous-mêmes. Vous avez cru que le bonheur résidait dans la satisfaction du désir et en fait vous réalisez que la satisfaction du désir n'est pas la cause réelle du bonheur. L'impression de manque provisoire vous avait exilés de vous-mêmes, projetés à l'extérieur; et quand le désir tombe, comme l'enfant prodigue de la parabole, vous revenez à vous-mêmes. Autrement dit, votre état naturel est fondamentalement heureux. Les désirs, les peurs, les impulsions, les vasanas vous écartent de ce bonheur de l'être.

Qu'il s'agisse d'un désir clair, simple, ou d'un désir qui vous paraît déroutant, pouvez-vous admettre la présence de ce désir ? Et sentez-vous aussi qu'il vous arrache à ce bonheur qui est votre privilège réel en tant qu'homme, lié au fait même d'être, le bonheur qu'on éprouve dans le silence de la méditation ?
Pour l'instant, dans le monde relatif, les désirs se révèlent nombreux et contradictoires et ils vous volent la plénitude. Mais il est fondamental que vous n'essayiez pas de faire semblant d'être plus avancés sur le Chemin que vous ne l'êtes, sans pour autant oublier la paix inhérente à l'état libre des désirs qui est celui du sage, l'état profondément heureux que nous cherchons tous et qui vous attend déjà au plus intime de vous-même.

Si vous ne vivez pas consciemment ces situations, vous ne pourrez pas progresser; si vous vivez consciemment ce jeu des désirs, je vous promet que vous progresserez. Mais souvenez-vous qu'il faut aussi considérer comme désirs les désirs d'échec, les désirs de souffrance, les désirs de punition.

Vous verrez que, du simple fait de poser un geste, ici et maintenant, la tension disparaîtra momentanément. Vous désirez un accomplissement projeté dans un avenir immédiat ou lointain. Il y a donc insatisfaction et tension. Mais si, ici et maintenant, vous tentez une action qui va dans le sens de ce désir, vous constaterez que la détente se produit momentanément bien que le désir lui-même n'ait pas été assouvi.

"Ah ! si... Ah ! quand... Si je pouvais ! Quand j'aurai... Quand la vie..." Debout. Levez-vous et tentez ce qui vous est possible. Et même si vous n'atteignez pas le but que vous vous étiez fixé, vous aurez, au jour le jour, la satisfaction d'avoir agi, d'avoir fait tout ce qui était en votre pouvoir, et vous vous retrouverez détendus.

Un désir en entraîne un autre, comme une réaction en chaîne. Une fois installé au cinéma, il vous faut absolument un esquimau.

Tous ces désirs ne disparaîtront pas du jour au lendemain. Vous devez en tenir compte parce que c'est une entreprise dangereuse que de chercher à les nier. Mais, si vous êtes tant soit peu convaincus par la distinction que j'établis entre sukha et ananda, ces deux formes de satisfaction qui différent en qualité, au milieu de tous vos désirs grandira la nostalgie de ce silence intérieur. Vous commencerez à ressentir une réelle aspiration au bonheur non dépendant: j'ai compris que les désirs représentent une tension et comme je ne peux m'établir et demeurer que dans une situation de détente, cette tension porte en elle la nécessité de se relâcher

Si vous pouviez demeurer dans cet état de calme, d'intériorisation, ce parfaitement heureux s'intensifierait jusqu'à prendre des proportions immenses, infinies, indicibles que vous pouvez appeler divines, surnaturelles, parce qu'elles ne correspondent en rien aux joies et aux plaisirs habituels. Ce bonheur non dépendant, vous le reconnaîtrez à mesure qu'il grandira en vous à ce critère qu'il ne varie pas au gré des vicissitudes de l'existence.

Les désirs sont comme des créanciers. Ceux-ci nous ont prêté de l'argent, nous devons le leur rendre. Tant que nous ne les avons pas remboursés, ils nous importunent.

Je ne me confonds pas complètement avec ces désirs, comme l'homme ordinaire qui n'est rien d'autre que ses désirs et ses peurs. Je reconnais que "je suis" et que les désirs sont là.

Un désir satisfait est un désir qui ne réclame plus.

L'intelligence, la buddhi, la compréhension, la visualisation de ce que l'accomplissement du désir nous apportera, peut souvent permettre de satisfaire un désir, sans l'avoir accompli. Le désir est tombé.

Ces désirs, considérez qu'ils vous sont confiés. Votre dharma demande que vous vous en occupiez

Même chose avec les désirs ; ils sont là, ils doivent être reconnus et vous commencez à vous ouvrir, pas seulement intellectuellement mais de tout votre être, à cette compréhension que la paix et la joie qui demeurent se trouve dans la liberté vis à vis de nos désirs.
A "sans désir" je préfère l'expression "libre des désirs", car là réside le secret du bonheur non dépendant. Plutôt que de pouvoir accomplir tous les désirs qui nous passent par la tête - nous n'y arriverons jamais - le bonheur ultime consiste à ne plus être soumis au désir.

Les désirs sont toujours là mais mon plus grand désir, maintenant, ce serait de ne plus avoir de désirs.

C'est seulement quand vous reconnaissez vos désirs sur fond d'aspiration au non-désir, que le jeu de l'accomplissement des désirs prend tout son sens au kieu d'être une poursuite vaine; vous échappez à upa bhoga, la satisfaction tronquée qui ne conduit nulle part, et le bhoga, satisfaction profonde, peut commencer. Là, vous accomplirez vraiment le désir, vous ressentirez  tout ce qui peut être ressenti; vous vivrez une expérience dans un état de vigilance lucide.

L'accomplissement des désirs devient alors une démarche spirituelle.

Selon Arnaud Desjardins, il faut accomplir ses désirs plutôt que de les nier... Moi, je dirais qu'il faut les éviter. C'est pourquoi, comme le dit Arnaud, il faut les reconnaître, mais non pour les accomplir, mais pour mieux mettre son mouchoir dessus. En procédant de la sorte on se libère vraiment du désir...

Voici une anecdote qui me pourrit la vie en ce moment même. J'ai décidé il y a quelque temps de remplacer ma voiture. A bien y regarder, c'est du désir pur car mon ancienne voiture peut bien durer 2 ou 3 ans de plus... J'ai décidé que ce serait un 4x4 qui aurait tous les équipements de nouvelles technologies. J'ai commencé avec des voitures de moins 30 000 € et j'en suis aujourd'hui à plus de 50 000 € sans que le désir ne soit encore satisfait. Et le problème est que je n'ai pas tout cet argent ! Un vrai casse-tête !   

samedi 8 octobre 2016

Le désir par Arnaud Desjardins

[...]C'est une étape sur le chemin qui viendra plus ou moins vite mais, si elle ne vient jamais, vous ne serez jamais vraiment sur le chemin. Même si ce n'est pas l'étape ultime, il faut tenir compte de cet inconscient. Il faut tenir compte des peurs, des désirs, des vasanas, de toutes les demandes qui cherchent à s'accomplir, qui nous ramènent dans le monde multiple, conflictuel, et qui nous écartent de l'intérêt exclusif pour Dieu ou pour l'Absolu. Si on vous dit d'emblée que la Réalisation équivaut à la disparition de tous les désirs, cela vous est difficile à entendre quand vous avez encore tant de désirs qui voudraient être accomplis et tant de craintes que ces désirs ne soient pas accomplis. Par contre, que peut-il y avoir de frustrant ou de mutilant dans la recherche de la vérité à tout prix ?
Essayez de l'entendre comme cela. Si on vous laisse entrevoir que le sage est libre du désir et que vous êtes pleins de désirs, vous pouvez considérer la disparition de ces désirs comme un appauvrissement : "Que la vie doit être fade !" Ce qui fait votre vie aujourd'hui, ce sont vos ambitions personnelles, l'espérance du grand amour que vous n'avez pas encore rencontré, c'est votre carrière, votre oeuvre, vos créations, vos réalisations. Cette solitude, ce dépouillement, ce détachement du sage rencontrent en nous de sérieuses résistances, sauf si nous nous contentons de rêver à la sagesse de Ramana Maharshi. Mais si vous considérez que cette sagesse vous concerne, de grands conflits peuvent se lever dus à l'antagonisme entre l'idée du détachement suprême et la puissance de vos désirs. Et il est possible que l'on puisse reconnaître là un accomplissement que l'on ne veut pas vraiment : "Non, Moi je veux créer, produire; j'ai des nécessités intérieures et je veux les accomplir." D'accord, tout à fait d'accord. Mais que pouvez-vous perdre en vivant dans la vérité, si ce n'est justement des mensonges et des illusions ? Ce n'est pas facile, mais c'est plus accessible.  

Arnaud Desjardins : "La Voie du coeur"

Arnaud Desjardins soulève chez nous des problèmes qui selon lui sont liés à notre inconscient, toujours selon lui, le but ultime est de se libérer de ses désirs. Il passe un temps important à nous montrer comment se libérer de cet inconscient. Selon moi, il gagnerait du temps à s'attaquer tout de suite aux désirs. C'est en tous cas la voie de Lao Tseu.  

samedi 1 octobre 2016

Le Saint-Homme


Le Saint-Homme n'a pas de principe.
Le Saint-Homme n'agit que dans l'ici et maintenant.
Le Saint-Homme n'a plus d'ego.
Le Saint-Homme laisse filer ses pensées sauf si elles servent l'ici et maintenant.
Le Saint-Homme prend soin de son corps.
Le Saint-Homme s'aime comme il aime les autres et chaque partie de l'Univers.
C'est le tout qui est à l'oeuvre chez le Saint-Homme.
Pourtant, le Saint-Homme est le plus humble de tous.
Le Saint-Homme discerne le tout, à l'oeuvre chez l'autre, de l'ego.
Le Saint-Homme n'a plus de désir, il n'en est plus l'esclave.
Le Saint-Homme observe les relations de cause à effet. Il ne s'y oppose que dans l'intérêt du tout, c'est à dire rarement.
Le Saint-Homme fait le vide dans ses pensées pour faire naître l'Esprit.
L'Esprit de l'Univers conseille le Saint-Homme.
Le Saint-Homme est économe, ce qui lui permet d'être généreux envers autrui.
Le Saint-Homme vit sa vie dans le Tout, au nom du Tout.
Le Saint-Homme est amoureux, mais son amour n'est pas exclusif.
Le Saint-Homme vit dans l'Unité de la Non-Dualité.

Espérant que ces aphorismes trouvent en vous un écho favorable; et fassent vibrer votre Saint-Chœur.

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