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lundi 31 décembre 2012

samedi 29 décembre 2012

Le côté obscur

Le chemin du chercheur de vérité n'est pas seulement jalonné de pierres blanches.
Au début de sa recherche notamment,il est tenté de partir dans toutes les directions, ce qui ne va pas nécessairement dans le sens du Tao.


Son désir de trouver l'éveil, la paix et la sérénité peut être plus fort que tout, mais cela reste du désir, et c'est contraire au lâcher prise que requiert le Tao.

J'ai moi-même fait cette triste expérience deux mois à peine après avoir vu le Bouddha bleu. Mon désir était si intense, que je perdis le sommeil et que des cauchemars insoutenables m'envahirent de jour comme de nuit. Si bien qu'au bout de quelques jours, je ne savait plus ni même qui j'étais, j'eu le sentiment, que dis-je, la conviction d'être damné.


Je sortais la nuit couvert d'une capuche pour qu'on ne me voit pas. Ma tête était tendue d'un mal de crâne insurmontable, je trouvais momentanément un remède caché dans un buisson d'épines la tête au contact des épines comme autant d'aiguilles d'acupuncture... Bref, je n'étais plus sur la planète Terre, mais bien descendu en enfer.

Ma famille voulut me conduire à l'hôpital, mais je pris la fuite descendant de la voiture en pleine course. A nouveau dans la nature avec ces maux de tête insoutenables j'eu un peu de temps pour faire le point. Retranché dans un buisson je tentais de trouver un moment de paix, en désespoir de cause, j'essayait la jouissance sexuelle*, sortant ainsi d'une longue période  d’abstinence.

Contre toute attente, cela m’apaisa instantanément.


 Je décidais de rentrer à la maison et fut hospitalisé dans la paix intérieure.

*De nombreuses traditions relient sexe et spiritualité. De là à connaitre le mode d'emploi, il y a une marge. Disons que cette fois là j'ai agit par instinct.

vendredi 28 décembre 2012

Amitié


Je n'ai jamais été très fort pour me lier d'amitié avec de nombreuses personnes. J'ai toujours compté mes véritables amis sur les doigts d'une main. Il faut dire que je ne suis pas à l'aise avec la multitude. Depuis que j'ai repris mon chemin spirituel, il y a environ huit ans, je me suis fait de vrais amis. L'ami spirituel est différent de l'ami croisé au cours d'une activité commune, car on ne l'aime pas pour ce qu'il fait, mais pour ce qu'il est.
D'ailleurs, de ce point de vue, les véritables amis finissent par devenir des amis spirituels.


En toute âmitié,   Oliver 

mercredi 26 décembre 2012

Non Etre

Sur le plan de la personne, le Non Etre est l'absence d'ego.


A force de ne rien désirer, le Saint Homme finit par s'effacer devant le Monde. Il n'a plus de personnalité propre, il n'a plus d'ego. Il n'agit plus pour sa propre personne mais seulement en accord avec le Tao. Il est comme la barque vide de Tchouang Tseu qui dérive sans que personne ne puisse avoir à y redire, et qui arrive au bord sans plus se laisser prendre par le courant des insensés.


Sur un plan plus général, le Non Etre a aussi une signification.

La vie terrestre croise une multitude d'objets et de chiens de paille (comme le dit Lao Tseu pour désigner son prochain). De la tartine du matin, au livre de chevet, en passant par l'ordinateur du travail, et son chef de service, nous croisons une multitude d'objets. C'est tout simplement le monde dans sa matérialité.


Or, si l'on essaye d'être objectif, rien dans l'Univers n'a plus de raison d'être que de ne pas être. L'équation logique est Etre + Non Etre = 0. Les astronomes actuels parlent d'antimatière. Et ils se demandent où a bien pu passer cette antimatière après le Big Bang ? Ma conviction est que cette antimatière se trouve dans la matière. Ainsi, l'équation Etre + Non Etre = 0 est réalisée pour chaque objet, mais aussi pour chaque personne, pour chaque animal, pour chaque plante. Et l'équilibre ainsi réalisé n'est autre que celui du vide, le rien, le zéro...


Or le vide est bien sur dans l'espace qui nous entoure (même si ce vide est rempli d'air avec ses molécules d'azote et d'oxygène), mais aussi, on le sait moins, ce vide nous pénètre. Chaque cellule de notre corps baigne dans le vide, dans le rien. Mais ce rien est à l'équilibre entre l'Etre et le Non Etre. Et le vide a la propriété d'équilibrer les atomes, les molécules, les cellules environnantes, car le vide favorise les transferts énergétiques.


Lorsque nous dormons, à la base des décharges électriques de nos neurones et de nos rêves, il y a le vide. Le vide est l'intelligence suprême, car il rééquilibre tout. Voila pourquoi l'analyse des rêves est si pertinente.

Dans nos pensées, nous avons le choix entre construire de manière imaginative, ou rester spectateur de nos pensées intuitives. Dans le premier cas, nous sortons de l'instant présent pour un instant de réflexion, dans le second, nous restons attentif à l'instant présent. Ce qui est délicat, c'est de rester dans l'instant présent tout en observant nos pensées.
Si le monde que l'on observe nous parait calme, paisible, équilibré, alors nous pouvons rester méditatif, spectateur du monde et de nos pensées. Mais si le monde perd son équilibre, les pensées visant à aider le monde vont se faire plus pressantes, jusqu'à ce qu'une action spontanée se fasse (Lao Tseu parle de Non Agir).


Ayant pour origine, le vide, la Non Action est l'action d'une intelligence suprême, elle passe la plupart du temps inaperçue. Mais il se peut que cette action soit héroïque. Alors, le Saint Homme, vide d'ego,  n'en retire aucune gloire et s'efface. Il sait qu'il n'est pas à l'origine de son acte, que cette origine est dans le principe même de l'Univers qui rééquilibre par le vide et que Lao Tseu nomme le Tao. Par ailleurs ce principe ne peut aller que dans le sens de l'intelligence. Voila pourquoi Lao Tseu parle de Vertu.


lundi 24 décembre 2012

Instant Présent

La pure conscience sans pensée est dans l'instant présent, le maintenant.


Et la pure conscience englobe tout ce qui constitue l'ici.


Et il n'est pas de mots pour décrire cela.


Car l'impermanence fait évoluer le maintenant.


Et l'impermanence fait évoluer l'ici.


Mais quand la conscience est présente,


Alors le coeur reçoit les rayons du Monde,

Et tout l'être rayonne de joie.


Nulle pensée, nul projet ne vient perturber.


Le mental est vide


pour faire écho à la vie.


Joyeux Noël à toutes et tous !

dimanche 23 décembre 2012

Espace

Cet article est vide.






Pour que vous preniez deux minutes pour éteindre votre mental,







Pour que vous preniez deux minutes pour éteindre votre esprit.






Que reste-t-il ?

vendredi 21 décembre 2012

Les 3 cerveaux


1°) Le cerveau reptilien :
C'est la partie basse du cerveau. Il est relié à la moelle épinière. Il gère les fonctions vitales de l'organisme en contrôlant la fréquence cardiaque, la respiration, la température corporelle, l'équilibre, etc. Il est responsable des réflexes, de l'instinct et de l'intuition.



2°) Le cerveau limbique :
Il est au centre juste sous le cortex, il est le siège des émotions.




3°) Le cortex:
C'est le haut du cerveau que l'on nomme matière grise. Il est le siège de la mémoire, de la pensée et de l'imagination, de la réflexion. C'est aussi le siège de la conscience.


.
En supprimant ses désirs, l'homme du Tao minimise le rôle du cortex. Son mental est éteint, ce qui signifie que le cortex est au repos. Les pensées intuitives et instinctives venant du cerveau reptilien peuvent ainsi être perçues.

Le cerveau limbique est lui aussi libéré du cortex. Des vagues d'émotions envahissent parfois tout le corps de l'homme du Tao, ce sont les instants de grâce.


Finalement, le cortex ne sert que de conscience, un espace vide libre de tout accueillir.

jeudi 20 décembre 2012

Le vide inter-atomique


Ce sont des atomes de Fer sur un support de Cobalt. La prise de vue est obtenue grâce à un microscope à effet tunnel. On voit sur ces figures que les atomes influencent les "fluctuations du vide" alentour.


En mécanique quantique, on considère que le vide est en permanence le siège de fluctuations. Si elles sont suffisamment énergétiques donnent naissance à une particule et une anti-particule. Si l'énergie est insuffisante, il y a annihilation de la particule et de son anti-particule (fluctuation).   

mercredi 19 décembre 2012

Végétarisme


Lorsqu'on prends conscience du bien infiniment précieux qu'est la vie, de ce point de vue qu'il représente pour l'Absolu, se pose la question, est-on en droit de supprimer une vie ne serais-ce que pour manger, ne serais-ce que pour survivre ?


Lorsque nous mangeons du bœuf, par le fait d'avoir abattu la bête, nous supprimons une des liaisons de l'Absolu vers la vie incarnée. La question n'est donc pas est-ce bien ou est-ce mal ? La question est : pourrions nous faire autrement ?

Et la réponse est non. En tous cas pas dans l'immédiat.


En effet, notre rapport à l’alimentation est devenu tellement banal que nous achetons six cailles de la même manière que six paires de chaussettes. Et au moment de mettre en bouche, nous n'éprouvons aucun remord d'avoir rompu cette connexion à l'Absolu qu'est la vie.

Autrement dit, pour que cela change, il faut une prise de conscience, peut-être même un élèvement spirituel des consciences.


En effet, nous pourrions très bien vivre de fruits, de graines, d’œufs et de produits laitiers. Bref de tout ce qui contient de l'énergie vitale, de tout ce qui est fruit de l'amour, mais qui n'est pas encore la vie.

La légende dit même que certains yogis, certains méditants, peuvent se priver de nourriture pendant quelques mois... Nous avons donc de la marge !

mardi 18 décembre 2012

Le Caméléon : Adaptation


L'image du logo de ce blog est un caméléon. En adaptant sa couleur au feuillage qui l'entoure, le caméléon est le roi du camouflage...

Pour connaitre l'Eveil, le sage doit faire de même avec son entourage. Le but n'est évidemment pas de se camoufler pour se cacher, le sage n'a rien à cacher. Le but est de devenir transparent. Evidemment, il ne s'agit pas non plus de devenir transparent vis à vis des rayons lumineux, mais transparent vis à vis du Tao, vis à vis du flux énergétique environnant.
Transparence et réflexion, deux attitudes possibles...
Dans ces conditions, et dans ces conditions seulement, le sage fait Un avec l'Univers et devient Saint Homme.

Pour devenir Saint Homme, le sage doit donc s'adapter à son environnement.

Lorsqu'il rencontre son prochain, il doit se mettre à son niveau pour percevoir les attentes de celui-ci. Lorsqu'il mange, il doit être à l'écoute de son intuition pour sélectionner son alimentation.


Il ne se laisse attirer par aucune tentation car lui et le monde ne font plus qu'Un; il est la tentation elle-même.
Sa vie devient essentiellement contemplative, tout lui va, car il est le tout.

Pour s'adapter en terme d'énergie, il faut que le générateur et le récepteur énergétiques soient de même capacité, de même force. Dans ces conditions, en électricité, l'énergie peut partir à l'infini (cas des lignes haute tension).

Lorsque les conditions d'adaptation sont réalisées, un maximum de puissance passe du générateur au récepteur.

Par exemple, lorsque vous tentez de briser une noix avec la main, votre force est insuffisante. Vous pouvez essayer avec deux cuillers empisonnant la noix c'est idem, votre force est insuffisante. En prenant une autre noix pour casser la première, la force devient suffisante car il y a eu adaptation de l'une sur l'autre.

Le casse noix, lui utilise le principe du levier, qui décuple la force grâce à un déplacement plus important.


Très souvent l'homme ordinaire utilise diverses leviers pour écraser son prochain. Ce ne peut-être l'attitude du Saint Homme.

lundi 17 décembre 2012

Le Tao

Il est plus facile de dire ce que le Tao n'est pas, plutôt que de dire ce qu'il est...

On parle par exemple de Non Etre, Non Désir, Non Agir...


Le Tao est sans forme. Mais, comme l'océan qui entoure le poisson, le Tao est partout. Il est même à l'intérieur des choses et des êtres. Aussi, est-il pertinent de le rechercher à l'intérieur de soi.

L'image de la vague et de l'océan convient bien, nous sommes comme la vague à la foi distinct et partie intégrante du Tao.

Le Tao, comme un principe Universel, ramène toute chose à l'équilibre. Aussi, est-il pertinent de chercher le Tao à l'extérieur de soi.

Et une fois qu'on a atteint l'équilibre interne externe, il devient pertinent de chercher le Tao dans l'instant présent.

Avec un ego, l'homme va chercher à s'approprier tout un tas de choses, comme des biens, mais aussi des amis, un savoir... Ces choses, il s'y accroche.

Sans ego, l'homme ne s'attache à rien, il peut alors suivre les fluctuations du Tao. Et ainsi perfectionne-t-il son équilibre.


A l'intérieur, le Tao est le vide de la pensée, car quand tout est à l'équilibre, on ne pense pas.
A l'extérieur, le Tao est le vide de matière et d'énergie, car telles sont les conditions du plus parfait équilibre.

Suivre le Tao, c'est rechercher l'équilibre en soi, et entre soi et le Monde.

Le Tao nous y aide par des pensées intuitives qui émergent du vide de la pensée et qu'il convient de suivre. La vertu du Tao tient dans la pertinence de ces intuitions qui indiquent toujours un équilibre plus parfait.


Il s'agit donc de suivre ces intuitions aveuglément.

Lao Tseu nous dit "la foi n'est pas la foi si elle n'est pas totale".


Lorsque l'on a fusionné avec l'Univers, le sentiment que l'on éprouve pour toute chose est la compassion.

samedi 15 décembre 2012

NDE EMI (suite): pure conscience

Nicole Montineri est passée près de la mort, voici ce qu'elle nous rapporte de cette expérience...

C'est lors de ma rencontre avec ce que l'on nomme la mort que j'ai pu voir ce qu'enseignent tous les sages de l'humanité depuis des temps immémoriaux : derrière les apparences de l'univers se trouve la réalité d'une Conscience unique et éternelle.

En proie à une très forte fièvre et à des douleurs insupportables dues à une méningite, j'ai compris que mon corps ne supporterait pas longtemps cette secousse et accepté sans angoisse sa perte. Ma conscience s'est détachée de cette forme souffrante et j'ai pu accueillir calmement, sans peur, la mort qui venait. A l'instant où je lâchais prise, l'esprit abandonné, les sens rentrés, je fus immédiatement aspirée dans un flux puissant d'énergie.Silence. Il n'y avait plus aucune pensée, plus aucune sensation du corps, plus personne pour souffrir, comme si la densité du silence avait tout englouti. Restait une conscience, totalement lucide, grand-ouverte, sans limite, se sachant embrasser l'espace entier de l'univers tout en le laissant indistinct. Elle percevait tout, avec acuité et douceur. Elle se réalisait être la vie même, immobile et éternellement jaillissante.La lumière qui s'était dévoilée, englobant toute l'immensité et rendant l'espace perceptible de tous les « côtés » à la fois, était intense, éclatante sans être aveuglante, et permettait à la conscience de se reconnaître telle qu'en elle-même. Sensation de paix, de plénitude et de liberté, hors du temps.Le déploiement de la lumière n'était pas extérieur, n'occupait pas un monde objectif qui aurait été environnant. La lumière était perçue comme étant la substance même de la conscience. C'était bien une réalité non duelle qui était expérimentée, les perceptions reflétées dans ce champ lumineux étant l'expression même de l'expansion à l'infini de la conscience.L'intelligence consubstantielle à cette énergie lumineuse communiqua immédiatement, sans ambiguïté. Il n'y a pas de vie sans communication incessante… Tout était clair. La connaissance était directe, absolue et instantanée. J'étais investie de perceptions extraordinaires qui me dotaient d‘une compréhension profonde et subtile de la vie. Je compris la signification de l'univers, perçu comme un ensemble cohérent, un tout harmonieux qui me donna la certitude d'appartenir à une unité cosmique ayant un sens. Le « je » employé ici par commodité n'est pas celui de l'être existentiel qui avait alors disparu, mais qui cependant, par la grâce, peut dire maintenant ce qui fut révélé.Un amour indescriptible, absolu, m'enveloppait et me traversait. Toutefois, il n'y avait personne qui aimait et « je » n'avais personne à aimer. Il y avait seulement l'Amour, sans restriction, sans intention, nature même de cette énergie intelligente, vibration de la Conscience suprême rayonnante. Cette énergie cosmique impersonnelle soutient et pénètre toute chose. Elle constitue l'essence de chaque être vivant, animal compris. Tout est saturé de cette énergie, que nous en ayons conscience ou non.


Ce que l'expérience de vie après notre mort physique nous enseigne est que notre tâche, ici, sur cette terre, est de nous relier à cet Amour, de placer notre conscience dans cette perception de présence continue, de non-séparation avec cette énergie qui traverse toute chose. Dès que nous ressentons intensément cette énergie couler à travers nous comme à travers tout être, il n'y a plus alors de distinction bon/mauvais, de séparation moi/l'autre. Tout est identique en essence. Rien ne nous différencie jamais, si ce n'est notre esprit habitué à distinguer les innombrables formes de l'existence.Nous pouvons réaliser ceci sans attendre notre mort physique. Touchés par cette vérité qui ne pourra jamais être atteinte par la pensée, mais par un vécu profond de ce que la vie nous propose, nous nous libérons ainsi de la confusion et des oppositions produites par l'esprit. La conscience, capable désormais d'intégrer toute la réalité de façon harmonieuse, sans entrave, demeure liée à la Conscience suprême, au cœur même de l'existence quotidienne. C'est avec cette communion constante que le monde est alors regardé.Une fois que tout notre être a été imprégné de l'universalité de la conscience, il ne nous est plus possible de rester dans une perspective duelle. Vaquant désormais à nos occupations habituelles sur un fond de sérénité et de silence intérieur, nous nous sentons légers, détendus, en harmonie avec notre centre profond, sans besoin de nous rattacher au sentiment d'un moi sans véritable réalité. Nous prêtons moins d'attention aux pensées, aux sentiments, aux émotions qui désormais viennent et disparaissent sans laisser de traces. Nos attachements, nos désirs, nos attentes s'effacent peu à peu et tout naturellement…


Dans cet état si proche de la mort que j'ai connu, il n'est plus possible de s'identifier à notre corps, à notre rôle social, notre culture, notre religion, nos actes, nos passions, nos divertissements, notre sexe, notre tempérament, notre personnage sur la scène du monde, tout ce catalogue que nous prenons pour notre identité personnelle. Ce qui demeure, la conscience, ne dépend pas de ce moi empirique. Or, nous assimilons habituellement notre conscience à l'univers objectif qui l'occupe et nous la réduisons à tous les éléments dont nous voyons les effets sur notre personnalité et sur notre existence. La conscience ordinaire se résume à être conscient de quelque chose. L'absence d'objet est même considérée comme une « perte de conscience ».Tous les êtres humains possèdent une conscience d'eux-mêmes et de leur environnement, mais peu arrivent à discerner clairement la pure conscience, originelle, vide, d'avec la conscience du corps, des pensées et des objets. Ordinairement, ces expressions de la vie sont confondues avec leur source. L'identification, non plus avec le corps et les pensées, mais avec la conscience dans la lumière de laquelle tout est manifesté, est la réalisation de la véritable Réalité.
Pendant toute cette « expérience » de mort physique, ma conscience était silencieuse et inactive sur le plan phénoménal et cependant bien présente. Toute objectivation était absente, laissant la lumière se déployer dans ce vide. C'était une conscience pure, consciente d'elle-même. Celle-ci ne se projette pas dans le temps, ni dans l'action; elle n'est pas oublieuse d'elle-même par l'identification aux objets, comme peut l'être notre conscience ordinaire impliquée dans un corps, étouffée par l'existence quotidienne.Ce que nous sommes réellement, par-delà toute mort et toute naissance, est vide d'objet, seulement conscience-de-soi. La conscience originelle ne peut se déployer que dans ce vide où sujet et objet sont absents, où l'esprit est suspendu et la durée non projetée.La mort est l'occasion de réaliser notre vraie nature, cette ouverture sans intention, où la conscience est laissée à elle-même. La Vie réside dans cette conscience, jamais née, jamais morte, se tenant en elle-même, déployant à l'infini la lumière significatrice d'Amour.Je Suis conscience, c'est là ma véritable identité, éternelle.

Nicole Montineri
http://www.laconscience-espace.com/3e102.html







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