La découverte d'un principe aussi fondamental que le Tao ne laisse pas indifférent. On est en face du principe même de la vie. Mais comment à-t-on fait pour passer à côté jusque-là ? Comment les autres qui ne le voient pas peuvent ils être aussi aveugles ? Devant ce constat, l'homme du Tao a terriblement envie d'aider les autres à sortir de leur cécité. Mais comme il est sans désir, il calme ses ardeurs. En outre il sait que le Tao est un sujet tabou, aussi avance-t-il avec une extrême prudence.
L'autre n'est plus séparé mais relié par le Tao, l'aider devient donc tout naturel, instinctif. Ainsi se développe chez l'homme du Tao un altruisme inné. Du reste, suivre le Tao, c'est suivre les mouvements qui apportent la vie et soutiennent tous les êtres. On ne peut donc manquer son but que ce soit pour les autres pour la planète ou pour soi-même. Le Tao orchestre tout, y compris l'aide que l'on ne manque pas d'apporter aux autres.
Cette sensibilité que l'on a pour les autres se développe naturellement et elle s'étend aux amis bien sûr mais aussi aux inconnus ou aux ennemis. En suivant le Tao, on ne peut qu'apporter du bonheur, et ce même si ce n'est pas évident de prime abord. De l'expérience que j'en ai, le Tao est toujours riche en rebondissement, rempli de paradoxes. Alors, avec une foi totale, on avance sans but égoïste, et
on assiste toujours ébahi au miracle du Tao qui apporte une issue toujours imprévisible mais fructueuse. Croire que les choses s’enchaînent dans une routine ennuyeuse, c'est avoir mal observé le Tao, c'est être aveuglé par son moi.
Ainsi le Tao rend altruiste non pas par le désir d'aider les autres mais par l'aide universelle qu'il ne manque pas de véhiculer à travers l'individu qui suit le Tao. Et cet altruisme est le plus efficace qui soit car il porte en son sein la signature du Tao.
Le Tao aide tous les êtres, rejoindre le Tao, c'est donc adhérer à l'aide Universelle, à l'amour Universel et englober l'autre dans une vision altruiste faite de compassion.