Travailler exige un minimum de concentration. Le travail est-il incompatible avec la vie dans l'instant présent ? Parfois, il est nécessaire de prévoir, de faire des calculs pour le futur. Ainsi, le paysan doit calculer les temps de croissance pour ses semis. Le garagiste doit tenir un agenda digne de celui d'un médecin généraliste. Cela veut-il dire qu'il faille travailler la tête ailleurs ? Je ne crois pas, et même plus, la concentration au travail favorise la présence à l'instant. Ainsi l'adage, le travail c'est la santé trouve un écho dans le fait que vivre le présent libère d'un mental bruyant et nocif.
Il n'en demeure pas moins que le travail pour le travail n'est pas toujours une activité saine. L'hyperactivité humaine conduit la planète vers un avenir incertain. Aussi le Taoïste calme volontiers les ardeurs de ses collègues de travail en limitant leurs actions au strict nécessaire. Du moins, tente-t-il de leur montrer l'exemple. Tchouang Tseu vivait volontairement dans le dénuement pour pouvoir profiter de longs temps libres lui autorisant de belles parties de pêche. Il faut dire que le naturel, le spontané vient du non agir. L'homme au travail n'est donc pas toujours naturel, loin s'en faut.
Et cela est d'autant plus vrai que le travail devient parfois une passion. Les fanas de la finance sont prêts à jouer de grosses sommes d'argent entraînant le destin de nombreux salariés sans que cela ne les émeuve une seconde. Les hommes politiques qui agissent par idéologie ne valent guère mieux. Bref, l'excès de travail est incompatible avec le Tao, pourtant à la base, la concentration qu'impose le travail constitue un début de méditation.
Et cela est d'autant plus vrai que le travail devient parfois une passion. Les fanas de la finance sont prêts à jouer de grosses sommes d'argent entraînant le destin de nombreux salariés sans que cela ne les émeuve une seconde. Les hommes politiques qui agissent par idéologie ne valent guère mieux. Bref, l'excès de travail est incompatible avec le Tao, pourtant à la base, la concentration qu'impose le travail constitue un début de méditation.