Aimes ton prochain comme toi-même dit Jésus. Aimer l'autre quel qu'il soit, même son pire ennemi, au point de tendre l'autre joue, s'il vient de nous gifler. Cet enseignement est très profond.
Tout, absolument tout est à un instant donné l'émanation du Tao. Et le Tao ne peut être à cet instant que dans un état et un seul, pas deux états ni une multitude, non à chaque instant le Tao n'est que dans un seul état. Cet état est la perfection du Tao. Le Saint Homme aime chaque instant du Tao, il aime ce qui le constitue, il aime cette perfection. Il aime donc les autres et son prochain, mais aussi toute la nature et toutes les choses qui constituent en cet instant le Tao. C'est l'amour inconditionnel. Il aime l'Univers entier, son amour est universel, il se sent relié.
Les épreuves qu'il rencontre font partie de sa voie, de son chemin, et le font progresser pour s'approcher toujours plus près du Tao. Lorsque l'on approche quelqu'un que l'on n'apprécie guère et que l'on fait l'effort de l'accueillir, de lui ouvrir nos bras, même si son premier réflexe est de nous gifler, notre cœur s'est ouvert et le Tao fait son oeuvre. Il n'y a plus qu'à laisser faire : c'est le Non Agir. Il en va de même de chaque instant, de l'ici et maintenant : accueillir, accueillir, et accueillir encore.
Ainsi, le Saint Homme ne désire rien, il se contente de prendre les choses comme elles viennent, de les accueillir, même ce qui pour beaucoup seraient des contrariétés, il les accueille avec bienveillance. Bienveillant est d'ailleurs le terme qui convient pour qualifier le Saint Homme, sa compassion est sans limite.
Ainsi, le Saint Homme ne désire rien, il se contente de prendre les choses comme elles viennent, de les accueillir, même ce qui pour beaucoup seraient des contrariétés, il les accueille avec bienveillance. Bienveillant est d'ailleurs le terme qui convient pour qualifier le Saint Homme, sa compassion est sans limite.
L'amour est un terme qui ne fait pas partie du Tao Te King. Pourtant, Lao Tseu nous a décrit le Saint Homme, comme humble, sans désir et sans agir, suivant la voie qui n'a pas de nom. Sans désir et sans agir, il accepte donc l'autre tel qu'il est, sans se mettre personnellement en valeur. Et son humilité le pousse à accueillir l'empire, qu'il aime comme lui-même. Ainsi, le Tao Te King sous entend l'amour inconditionnel. Et puis, au chapitre 34, il dit du Tao, "qu'il aime et nourrit tous les êtres", et par mimétisme, il en va de même du Saint Homme.
Très beau texte sur ce questionnement au sujet de l'amour.
RépondreSupprimerPoétique, même ! Merci Oliver !