On pourrait croire que la spiritualité est une affaire complexe et qui requiert une longue étude avant de pouvoir être maîtrisée. N'y a-t-il pas une spiritualité juive, une spiritualité hindoue, une spiritualité bouddhiste, une spiritualité chrétienne, une spiritualité taoïste, une spiritualité musulmane ? Comment connaitre d’emblée toutes ces spiritualités ? Ne nécessitent-elles pas de lire de nombreux ouvrages avant de maîtriser toutes ces écoles ? C'est ce que je croyais lorsque j'ai entamé mon chemin spirituel. Celui-ci avait commencé par la lecture de la Bible à l'age de vingt ans. Puis, j'ai croqué la vie à pleines dents, m'éloignant de ma recherche spirituelle. Ce n'est que passé l'age de quarante ans que l'appel spirituel s'est de nouveau manifesté, j'avais besoin de repères forts car j'étais en pleine déprime. Je lisais alors le Tao Te King, cherchant une cohésion entre l'orient et l'occident. Les valeurs d'humilité de non désirs, de générosité de Lao Tseu me rappelèrent les paroles du Christ. J'étais déjà à moitié rassuré. Depuis, mes lectures n'ont cessé de réduire la spiritualité à ces quelques valeurs:
humiliténon désir personnel
non agir personnel
non ego
compassion.
C'est si simple que cela parait bête. Pourtant, toutes les spiritualités du Monde ramènent à cela : se connaître soi-même au point de rejoindre la vacuité qui nous habite loin de l'ego envahisseur. C'est ce à quoi conduit la danse des derviche-tourneurs, ce à quoi nous invite Bouddha, ce vers quoi tendent les prières chrétiennes, ce vers quoi tend le Tao, ce sur quoi dansent les divinités hindoue. La
simplicité de l'homme sans ego. Il est d'ailleurs préconisé dans nombre de spiritualités que l'homme doive retrancher (richesses, traits de caractères) plutôt que d'accumuler des connaissances, pour s’épanouir sur le plan spirituel. Alors, chers amis, retranchons, retranchons au point de n'être plus que le reflet du vide qui nous habite. Car celui-ci est d'une adaptabilité hors du commun. Capable de faire face à n'importe quelle situation, et d'une richesse inouïe.Il est connecté par sa nature au Grand Tout qui nous a enfanté, et qui ne nous a jamais quitté.
Connaître cet état, c'est rejoindre la grande vertu, celle de Lao Tseu, celle du Tao. Ainsi, la vertu est simple. Et ce que dit Lao Tseu est simple. Mais comme il le dit lui-même; tellement peu nombreux sont ceux qui me comprennent, et il ajoute avec humour: cela montre ma grande valeur ! En fait, l'homme simple est de grande valeur, mais l'homme ordinaire est compliqué, torturé, savant... Des qualificatifs qui d'ordinaire sont appréciés mais qui sont contraires à l’épanouissement spirituel.
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