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samedi 6 juillet 2019

Hygiène de vie



Suivre le Tao, c'est vivre au cœur de la nature, c'est s'harmoniser avec la nature. Aussi, si on en a la possibilité, on peut partir faire de longues promenades en forêt ou flâner en bord de plage ou encore franchir un col de haute montagne. Passé un temps, on est presque obligé de faire le vide dans ses pensées et ainsi de laisser le Tao à l'oeuvre. Aussi, pratiquer un sport doux est propice à l'accomplissement du Tao en nous-même. 
Mais cela n'est pas toujours faisable. Le Taoïste urbain trouvera difficilement une forêt, une montagne ou la plage pour y pratiquer son sport quotidien. Pourtant, s'il écoute bien le Tao, ce dernier ne l'incitera pas à rester sagement assis dans son fauteuil. Au contraire, il l'incitera à faire un tour à vélo, ou à faire une promenade à partir de son bureau, et ce, à même la ville. Car le Tao est toujours de bon conseil pour vous garder en forme. Au
cours de la promenade, il convient de rester à l'écoute du Tao et de ne pas se laisser rattraper par le fil de ses pensées. Intuitivement, le Tao vous guidera vers de nouveaux horizons, toujours renouvelés. Il faut dire que le Tao qui vous guide dans l'instant présent (il n'existe pas en dehors du moment présent) se montre toujours sous un nouveau jour.
Ainsi, si vous vous laissez guider par votre intuition, vous ne vous lasserez jamais. De plus, le Tao vous incitera à faire votre exercice quotidien pour rester en forme. Le dynamisme que le Tao insuffle en vous intuitivement est comparable à celui des jeunes enfants. Et c'est ce dynamisme qui vous maintient en forme. 
Paradoxalement, le non-agir du Tao conduit à un dynamisme de tout les instants ! Car, si vous êtes attentifs, si vous suivez à chaque instant votre intuition, vous allez vous fondre dans votre milieux, et celui-ci, que ce soit la nature ou la ville, change en permanence. Le Taoïste peut paraître fou car il ne sait pas ou il va, ni ce qu'il fait : comme le Tao, il est sans désir.
Souvent, la nature, la ville laissent des moments de répit. Ce n'est pas pour autant que le sage s'arrête d'être à l'écoute. Au contraire, il profite de ces moments pour méditer. Et la méditation, qui se pratique en laissant filer ses pensées, participe à l'hygiène de vie du Taoïste. En effet, elle privilégie l'action du cerveau reptilien au détriment de notre cortex. Or le cerveau reptilien est celui qui régit tous les équilibres de notre corps, et aussi celui qui est responsable
de l'instinct et de l'intuition. Ainsi, en ne se laissant pas esclave de ses pensées (ou de son cortex) le Taoïste privilégie l'intuition (son cerveau reptilien) et soigne sa santé physique et mentale. 
Bien qu'il ne soit pas adepte des grandes discussions entre amis, le Taoïste se prête volontiers à la discussion, mais il le fait en veillant à ne pas rompre son équilibre avec le contexte dans lequel il se trouve. Et si c'est nécessaire, il ramène ses amis à cet équilibre. 
Le Taoïste est un peu comme un équilibriste sur un fil : le fil du Tao. Mais ce fil est large, c'est le plus facile à trouver. Il suffit pour cela de lâcher prise, de retrouver l'équilibre sans se laisser distraire par ses pensées.

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