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dimanche 3 février 2013

La société


La société souffre du même mal que le mal dont souffre les individus qui la constituent. L'individu éprouve le besoin de faire quelque chose, le besoin de s'occuper, la société éprouve elle aussi le besoin de faire. Et ce, les hommes politiques l'ont bien compris. Ils savent que l'action leur rapportera des voix. Et l'homme politique est fier de son action. En fait, il ne fait rien, le pauvre, il ne sait rien faire d'autre que de parler. Mais il est fier de l'action que l'on a entrepris pour lui. Pire, il peut vous faire croire que cette action n'est pas pour lui, mais constitue un nécessité d'utilité publique.  


L'individu possède un ego, la société possède elle aussi un ego qui est matérialisé par des valeurs telles que la notion de patrie, ou d'appartenance à une région ou à une ville. De nombreux étendards sont brandis comme les équipes sportives ou les appellations de produits du terroir. L'ego de la société est défendu et mis en avant par l'homme politique. Cet homme politique devrait comprendre la stupidité de défendre une nation contre les autres nations. Mais cela lui confère tellement de pouvoir. Et on est tous embringués dans cette affaire. Moi-même, je me surprend parfois à tenir un discours sur ce qui rendrait plus compétitive la nation. Mais compétitive par rapport à qui ? Aux autres nations ? Y a-t-il une compétition ? Et si oui sur le dos de qui ? 

En fait, la mondialisation, si elle apporte un nivellement des richesses, est une évolution logique. Une fois ce nivellement obtenu, il n'y aura plus de compétition théorique, mais les hommes politiques trouveront le moyen de se démarquer au nom de leur patrie. Et ce, tout simplement parce que cela se passe au niveau de leur ego qu'ils identifient à celui de la nation.
Maintenant, pourrais-t-on imaginer une nation sans ego ?
La nation du Bhoutan ressemble à ce que pourrait être un pays sur la voie de la sagesse et pourquoi pas du Tao. Elle est grande comme la Suisse et située entre l'Inde et le Tibet.
Voici ce qu'en dit Wikipedia : 
L’une des particularités du Bhoutan est sa recherche du bonheur à travers l’amélioration de son bonheur national brut ou BNB. Là où la majorité des gouvernements se basent sur la valeur du produit national brut (PNB) pour mesurer le niveau de richesse des citoyens, le Bhoutan a substitué le BNB pour mesurer le niveau de bonheur de ses habitants. Cet indice, instauré par le roi Jigme Singye Wangchuck en 1972, se base sur quatre principes fondamentaux, piliers du développement durable, à savoir :
  • la croissance et le développement économiques responsables ;
  • la conservation et la promotion de la culture bhoutanaise ;
  • la sauvegarde de l'environnement et la promotion du développement durable ;
  • la bonne gouvernance responsable,

  • On le voit la promotion de la culture Bhoutanaise est encore au programme, mais pour un petit pays comme celui-ci c'est une question de survie...
  • Puisse ce petit pays montrer la voie de la sagesse, et inspirer de nombreuses autres nation. Car pour l'heure, il n'y a que le Bhoutan et quelques peuples dits primitifs qui osent la voie de la nature, la voie de l'équilibre, le Tao.

4 commentaires:

  1. Bonsoir, cher âmi du Tao,
    ------------------------------
    Ici, il faut reconnaître que chaque matrice (société) cherche à tout prix à modéliser l’individu selon un modèle économique qui lui est propre.
    Là, à moins d'avoir découvert un trésor, il n'est pas question de vivre sans devoir gagner des points en argent, sinon en or.
    Enfin, ce que la matrice a omis dans sa raison, c'est qu'il y a des personnes qui n'entrent pas dans son moule.
    Sans aucun doute, ces dernières doivent vivre quelque part en marge, avec des subsides provenant de la solidarité, du moins, c'est ce qu'on veut bien leur faire croire. Elles vivent tant bien que mal dans ce monde où chaque morceau de terre appartient à quelqu’un. Pas question de planter son tipi ici ou là, et de vivre avec la nature, au bord d’une rivière par exemple avec pour seul souci le bien-être de l’âme.

    Avec toute ma silencieuse sympathie, Jack le poétiste.

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  2. Tu as raison Jack,

    c'est notre dure condition, tant pour ceux qui comme toi ne sont pas dans le moule, que pour les gens comme moi qui sont contraints de rentrer dans le moule. A moins qu'une histoire d'Eveil ne nous permette de transcender nos conditions respectives.

    Bien à toi, Oliver

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  3. Bonjour cher Oliver,
    Une nation sans ego ? Mis à par le Royaume intérieur, je ne vois pas... Bien à Toi, âmi du Tao

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    1. Bonjour cher Phène,

      Certes, c'est utopique, mais certains peuples primitifs s'en rapprochent.

      âmicalement, Oliver

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