Language

dimanche 21 octobre 2012

Les mots ne vont pas...

Les mots ne vont pas pour qualifier l'Absolu. L'Absolu étant tout, il est inqualifiable, ou plutôt il supporte tous les qualificatifs.
Dès que l'on souhaite parler de l'Absolu, on s’empêtre dans des élucubrations. Car ce que l'on tenait pour divin (le fond) tombe à plat au travers des mots que l'on est forcé d'employer (la forme). C'est pourquoi Lao Tseu dit que celui qui sait cela ne parle pas...
Ainsi, il est inutile voir nuisible de parler du Tao.
Il reste qu'on peut le vivre au quotidien. Et si les paroles ne seront d'aucune aide, l'exemple donné par un Saint peut déclencher le début d'une vie nouvelle orientée vers l'essentiel, le Tao.

Pour le Taoïste, l'essentiel est un principe, le principe des principes : le Tao. Dans l'Univers (c'est scientifiquement admis), tout ce qu'on laisse évoluer par lui même (sans apport d'énergie extérieur) retrouve naturellement l'équilibre. Le Tao c'est, entre autre, cette loi du retour à l'équilibre. Tout ce qui va dans ce sens ne s'use pas, et à contrario, tout ce qui lutte contre le retour à l'équilibre s'use ou vieillit prématurément.

C'est pourquoi le Saint Homme va sans se lasser dans le sens de l'équilibre. Il s'adapte à chaque situation en gardant son calme et sa sérénité car il sait que l'autre, même s'il vient en ennemi n'est autre qu'une forme du Tao. Il accueille donc son ennemi avec bienveillance, et tend vers la paix. Ceci se fait bien-évidemment en silence, car des mots seraient synonymes d'une déclaration de guerre. Comment un homme pourrait recevoir du prosélytisme venant de son ennemi ?  


Le Saint Homme est là où le Tao coule, il peut passer inaperçu auprès des autres, il n'a pas de signe distinctif et ne parle pas du Tao. Cependant, un geste de sa part est un geste du Tao, il a donc l'efficacité de l'Absolu, et l'Absolu n'ayant que rarement besoin de se montrer en spectacle, cette efficacité passe elle-même inaperçue. L'homme du Tao est là au bon moment, voilà tout.

8 commentaires:

  1. Les mots vont. Ceux d'un maître, ils sont un des outils, probablement le plus puissant de tous, parce que ces mots-là sont la vérité, purs et ils amènent l'élève à la vérité.
    MP

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    1. Bonsoir MP,
      On dit souvent que c'est l'élève qui fait le maître et non le maître qui fait l'élève. En effet, l'élève, pour être réceptif doit avoir reconnu le Tao, alors maître et élève peuvent s'entretenir de manière fructueuse. En revanche le maître s’abstient de parler du Tao à tout individu qui ne le reconnait pas...
      amicalement, Oliver

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    2. "L'élève fait le maître et non le maître qui fait l'élève" et les propos qui suivent trahissent une non reconnaissance du maître. L'élève ne peut être à égalité avec le maître, comment un élève reconnaît le Tao ... Dans l'élève fait le maître , il y a un maître entièrement à la disposition de l'élève, se fondant dans l'élève, se mettant complètement au niveau de l'élève, à sa place pour lui apporter la réponse la plus appropriée à l'élève, la réponse qui le libèrera de la souffrance présente. C'est dans cette grâce et amour véritable du maître, totalement abandonné à la cause, compréhension de l'élève qu'il trouvera les mots libérateurs de la souffrance. Si l'élève peut entendre, il s'ouvrira au maître et le chemin se poursuivra jusque de libération en libération.
      Il n'y a pas d'égalité maître/élève. Et il n'y a pas d'élu, un élève qui reconnaîtrait le Tao et l'autre pas ...
      MP

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    3. "L'élève fait le maître et non le maître qui fait l'élève" et les propos qui suivent trahissent une non reconnaissance du maître.
      Non non, je reconnais le maître, il est irremplaçable. Je dis seulement que son enseignement ne se fait pas seulement avec des mots, car cela serait considéré comme du prosélytisme par les élèves débutants qui n'ont pas encore reconnu le Tao.

      L'élève ne peut être à égalité avec le maître, comment un élève reconnaît le Tao ...
      L'élève est moins "proche du Tao" que le maître, certes, mais le Tao est proche de tout donc de l'élève, en ce sens l'élève est l'égal du maître sans être son égal.

      Dans l'élève fait le maître , il y a un maître entièrement à la disposition de l'élève, se fondant dans l'élève, se mettant complètement au niveau de l'élève, à sa place pour lui apporter la réponse la plus appropriée à l'élève, la réponse qui le libèrera de la souffrance présente. C'est dans cette grâce et amour véritable du maître, totalement abandonné à la cause, compréhension de l'élève qu'il trouvera les mots libérateurs de la souffrance. Si l'élève peut entendre, il s'ouvrira au maître et le chemin se poursuivra jusque de libération en libération.
      Il n'y a pas d'égalité maître/élève. Et il n'y a pas d'élu, un élève qui reconnaîtrait le Tao et l'autre pas ...

      Je suis en accord total avec ce que tu dis.


      amicalement, Oliver

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  2. être, simplement dans l'équilibre du moment, s'adapter, lacher prise, ne pas se mettre en avant et vivre en harmonie avec la Vie, c'est pas mal, non ? bonne soirée

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    1. C'est super witney ! Entierment d'accord...
      Bonne soirée à toi aussi...

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  3. Le silence d'un regard, bien des mots en sa teneur, libre est d'en analyser sa senteur...
    Douce soirée Oliver
    Bisous

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  4. Oui, il passe parfois bien plus par un regard que par la parole.

    Douce soirée Gisèle...

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