Vouloir à tout prix le Non-Désir devient un désir et par là même un piège. Ce qu'il convient de réaliser c'est un total lâcher prise qui nous permet d'être libre Du Désir. En effet, se libérer des petits désirs de la vie permet de nous rendre libre du Désir avec une majuscule, c'est à dire de nous rendre libre du mécanisme du désir. Une fois libre de ce mécanisme on ne se laisse plus tenter par l'inaccessible, on accueille avec bienveillance tout ce qui se produit dans notre vie, c'est à dire qu'on ne désire pas qu'il advienne autre chose. Pour parvenir à ce résultat, il convient d'observer ce que l'on pense, ou ce que l'on fait. Si le mécanisme du désir est reconnu, alors on cesse de l'alimenter et on attend que la tension du désir retombe, jusqu'à la prochaine pensée, la prochaine action...
Qu'est-ce qu'un désir ?
Tout objet de convoitise est un désir. Toute action enviée est un désir. Cela va jusqu'à la salière que je souhaite prendre sur la table (la volonté de la prendre et qu'elle ne tombe pas par terre est un désir, je m'en rend comte par l'agacement qui peut m'envahir si je la laisse tomber). Si je laisse tomber la salière, il convient d’accueillir cet événement inattendu comme si c'était une bénédiction ; cela me donne l'occasion de faire un peu d'exercice. Observer ces petites déconvenues comme des désirs manqués nous fait progresser, mais ce sont des petits désirs, et ce ne sont pas forcément les plus difficiles à esquiver.
Il existe deux catégories de désirs particulièrement difficiles à éviter, ce sont la gourmandise, et l'appétit sexuel. La faim et les pulsions sexuelles nous mènent par le bout du nez ! Pour ces pulsions, je ne connait pas d'autre remède que de les réfréner et d'attendre que la tentation passe. Pour la nourriture et pour le sexe, le mécanisme d'envie, est un mécanisme de survie pour notre espèce, il convient donc d'y surseoir sans excès. Notre poids (notre surpoids) est un bon
baromètre. (Dans ce domaine comme dans d'autres il convient d'éviter la gaspillage et de limiter la boucherie que nous faisons subir aux animaux, qui sont nos frères sur cette planète). Pour le sexe, on doit pouvoir se limiter à une relation normale avec notre conjoint.
Pour résumer, je dirais qu'il faut s'observer dans ses actes et dans ses pensées, et, dès qu'une envie fait surface, la reconnaître comme désir et ne rien faire si ce n'est attendre que l'envie passe. Au début, vous ne reconnaîtrez que les désirs les plus manifestes, et petit à petit, vous serez à même de déceler les plus fins désirs, comme l'envie de souffler sur une plume...
Ne fait-on plus rien ? Presque... On suit le Tao
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