Qui n'a jamais eu un petit coup de blues ? Qui n'a jamais traversé quelques jours de déprime ? Lorsque les jours de déprime s'ajoutent aux jours de déprime, nous basculons dans la dépression. L'individu dépressif ne voit plus de raisons de s'enthousiasmer, pour lui tout devient négatif. Même les bonnes choses de la vie comme un beau gâteau d'anniversaire ne le font plus saliver. Il ne se baissera même pas pour ramasser un billet de 50 € égaré. Mais que faut-il être devenu pour en arriver là ? L'amour a-t-il quitté définitivement notre être ?
Le problème est que l'amour a été remplacé par quelque chose de proche, mais de très envahissant : le désir... Le blues survient lorsque l'on n'a pas satisfait un désir léger. Par exemple on espérait, on désirait avoir une bonne note à un devoir de français, et on a obtenu 8/20, le blues s'installe pour la soirée. Mais le lendemain on n'y pense plus. Pour la déprime, c'est un peu différent, il faut une accumulation de contrariétés qui surviennent comme autant de désirs inassouvis. Par exemple une jolie fille qui ne nous calcule même pas, une opportunité au travail qui ne se présente pas, ou tout simplement votre tartine qui tombe par terre, évidemment du côté confiture ! A bien observer, le désir est omniprésent dans toutes ces contrariétés. Le désir amoureux bien sûr, mais aussi le désir d'une belle carrière, ou plus simplement le désir de manger cette tartine à qui on a décidément pas demandé qu'elle se crashe sur le sol !
Subir ces contrariétés, petites comme grandes, peut ne pas nous laisser indifférent. On peut rester nostalgique du désir inassouvis. Et si les périodes de nostalgie se recouvrent, alors la déprime peut s'installer durablement. En effet, la nostalgie est une activité du mental qui nous chasse de l'instant présent. Or est-il nécessaire de le rappeler, c'est dans l'instant présent que tout se joue.
Dans ma vie, je suis passé par de longues périodes de déprime, des périodes de dépression. Mon problème ? Je désirais pour un oui ou pour un non... Tant et si bien que je finit par désirer que cela aille mieux. Je me disait en moi même : J'aimerais qu'il fasse beau, puis j'aimerais être plus mince, j'aimerais ne plus avoir mal à la tête, bref j'avais toujours le désir de quelque chose, et ce désir me tenait parce que évidemment je n'avais pas les atouts dans mon jeu pour pouvoir les assouvir. Et c'était un cercle vicieux qui finissait par tourner en boucle : "j'aimerais... j'aimerais... j'aimerais..." Je sentais inconsciemment que la spiritualité pouvait m'apporter quelque chose. Les paraboles de Jésus me semblaient pleine de sens... Et puis, j'ai croisé Lao Tseu et son Tao Te King. Dans ses paroles, il était question de Non Désir...
Cet homme m'a sauvé d'une grave maladie.
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