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samedi 3 avril 2021

Un seul et même être

 
Parler du Tao est difficile car en parler le dénature. Le Tao est l'être absolu. Ce cailloux en fait parti, cette fleur, cet arbre en fait partie, cette fourmi, ce corbeau également, mon voisin, mes amis en font partie, mais aussi mes ennemis, ce chauffard sur la route. Tout n'est qu'un, animé par le même non désir : que tout perdure. Dit comme cela, cela parait simple. Mais il est une chose qui vient tout gâcher et qui a la peau dure, j'ai nommé l'ego ! L'ego et ses désirs... 
Lorsque j'affronte un ennemi, c'est mon ego qui dépeint cet homme comme insupportable, et mon ennemi fait de même avec moi, pour son ego, je suis insupportable ! Les combats d'ego ne mènent à rien, mais le désir de battre l'autre est souvent trop fort,
et l'on oublie très vite que l'autre est une émanation du Tao. 
Mais nous, humains ne somment pas les seuls à avoir un ego. La fourmi que j'observe et qui tient à tout pris à faire rentrer une brindille dans un trou trop étroit est animée d'un fort désir, allez savoir ce que représente ce job pour elle, le regard de sa société qui en découle. Le chat ou le chien qui arrosent d'urine leur territoire s'accrochent à cette parcelle de quartier qui compte beaucoup pour eux, le désir n'est pas loin là non plus.
En fait, chaque fois qu'il faut distinguer un être du Tao, c'est l'ego qui intervient. Et nous, être vivants, perdons de vue que nous faisons tous partie d'un seul et même être, le Tao. Alors pourquoi sommes nous tous ou presque sous l'emprise de notre ego ? 

Eh bien tout se passe lors de l'enfance. Au début, notre conscience nous fait percevoir notre environnement comme faisant partie de nous, le Tao domine. Ce sein, qui le nourrit fait partie de l'enfant. Mais assez rapidement, l'enfant est confronté à d'autres enfants, et là, il devient difficile de partager : c'est mon jouet, c'est mon doudou, et même pire, le jouet de l'autre est forcément mieux : je le veux ! Ca y est l'ego et ses désirs est né. Et pour beaucoup on ne l'arrêtera plus, jusqu'à la mort l'être humain essayera de gérer ses richesses au mieux, c'est à dire en accumuler toujours plus !
Or que nous dit le Tao vis à vis des richesses ? Il nous enseigne le partage. Nourrir toutes les bouches avec équité, voilà ce qu'enseigne l'être unique.

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