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dimanche 26 septembre 2021

Gouverner c'est prévoir !?!

 Gouverner c'est prévoir, ou encore gouverner c'est choisir. Voilà des petits slogans dits par de soit disant grands homme (Adolphe Tiers et Pierre Mendès France) et qui sont rabâchés par nos hommes politiques de touts bords par temps de campagne électorale.
Mais qui gouverne le Monde? Voilà la question que l'on est en droit de se poser. Sont-ce les hommes ? Est-ce Dieu ? Le Tao apporte une autre réponse: c'est le Monde lui-même qui se gouverne. Voila pourquoi Lao Tseu n'a de cesse de nous conseiller le Non-Agir, car si les politiques cessent d'intervenir, le Monde se réglera de lui-même. Oh bien sûr, ce sera sans ce magnifique hôtel de région (celui qu'on a à Montpellier est vraiment somptueux, et il ne sert plus à grand chose depuis que la région Occitanie est "pilotée" par Toulouse) ce sera moins fastueux. 
Mais que fait l'homme alors ? Et bien, il agit pour son nombril, pour son ego. Et dieu sait si l'ego des hommes politiques est démesuré. Rares sont les Gandhi qui ont atteint les manettes du Pouvoir. En agissant comme un pantin (Lao Tseu parle de chiens de paille), l'homme politique n'évite que rarement les murs. Il prévoit une quatrième vague Covid, et c'est l'épidémie qui s'évanouit, d'autres prédiront le contraire et seront encensés, ou non. Car qui sont-ils pour nous prédire l'avenir ? De piètres calculateurs surtout bons à compter leurs voix lors des élections. Non, sincèrement, prétendre gouverner ou faire des choix à la place des autres cela m'écœure. Peut-être qu'un jour un homme politique aura la bonne idée de remettre ces choix au peuple. Car au fond c'est ça que le mot démocratie veux dire : le pouvoir au peuple.
Aussi, si chaque fois qu'un homme politique avait le choix entre plusieurs décision, s'il avait l'idée de faire un petit sondage d'opinion sur internet laissant ainsi le peuple souverain, la démocratie ferait un grand pas.
Comment prévoir sans se charger ?
Bien entendu, cela ne changerai pas la face du Monde, car les électeurs son eux aussi et dans une grande majorité mus par leur nombril, et le problème ne serait que reporté un peu plus loin. Mais peut-être que cela calmerait les esprits.
Lao Tseu, lui, va encore plus loin, en disant que le peuple doit être maintenu dans une relative ignorance et rester simple. Ceci pour être heureux libéré des soucis et des tracas (qui n'en sont que pour les politiques) autres que ceux du quotidien.
Alors, choisir ou prévoir pour les autres, très peu pour moi. Cela ne fait rêver que ceux qui ne savent plus rêver. La vie est tellement belle lorsque l'on s'affranchit de l'ambition. Une petite place à l'ombre d'un chêne centenaire, une petite promenade à vélo, ou encore partager une limonade entre amis, voila ce qui fait rêver l'homme du Tao.

samedi 18 septembre 2021

Solitude

 
Reconnaitre le Tao dans sa vie, en faire son compagnon, c'est paradoxalement rentrer dans une grande solitude. Peu de sage l'ont reconnu, c'est dire si l'homme ordinaire est loin d'embrasser une vie de Tao. Bien sûr le Tao est là, mais cet homme ordinaire ne se laisse pas guider par lui, il va en suivant son ego et cela n'est que rarement en accord avec le Tao. Or la compétition entre les ego marque socialement les individus : untel a fait une grande carrière d'avocat, un autre tient une boulangerie dont les pâtisseries sont les meilleures de la ville, encore un autre est curé de la paroisse. Et souvent ce statut social est le fruit d'un désir de réussite conséquent, et on le sait désir et Tao ne font pas bon ménage !
Au contraire, celui qui se laisse guider par le Tao va seul comme le petit enfant sans but, il ressemble à
un déshérité, un clochard qui ne se fie qu'à son intuition, un fort ego ne peut le suivre tant il est déroutant. Et de se fait il ne se fait que peu d'amis.
La liberté, la vraie est à ce prix. Car le Tao ne fait que suggérer du bout des lèvres, il laisse toujours le libre arbitre, mais le suivre, s'y abandonner c'est trouver la liberté la plus pure. Car le Tao est l'être universel et ce dernier ne veut que le bien de tous. C'est pourquoi il propose toujours une porte de sortie que l'homme du Tao libre de son ego voit et emprunte avec bonheur.
Mais vivre avec le Tao se partage difficilement. L'homme ordinaire qui entend parler du Tao se sent violé dans sa chaire. Cette entité à la base de l'intelligence de la nature vient entrer en compétition avec son ego qui, qu'il lai reconnu ou non, constitue le summum de ce qu'il connait de l'intelligence. Il est impossible qu'existe une plus grande intelligence. Aussi, il s'énerve et rentre en lutte contre le Tao, ce qui ne constitut pas une bonne base pour devenir ami.
On pourrait penser qu'il est plus facile, pour l'homme du Tao, de se faire des amis parmi les sages. C'est un peu vrai, mais si la sagesse vient de l'ego, si le sage est un ego spirituel, alors la relation entamée risque de tourner au pugilat. Ce dernier ne sera que virtuel pour l'homme du Tao, qui ne rentrera pas dans le combat d'idée, mais il sera difficile d'entamer une relation d'amitié sur les bases d'un conflit.
A ce jour, je n'ai croisé que très peu de vrai Taoïste. Même mon maître se comporte parfois en petit égoïste. C'est que l'homme est faillible est vivre le Tao requiert une non-exigence de tous les instants, à laquelle on ne peut tendre qu'après de longues années de pratique.
Heureusement, même si le Tao isole, ce dernier est un bon compagnon, sur qui l'on peut compter. Peut-être pourrions nous oser le terme de Non-Solitude que l'on éprouve à son contact !

vendredi 3 septembre 2021

Sagesse Chrétienne

Voici une citation que m'a proposé une excellente amie sur Facebook (elle se reconnaitra sans doute).  

 « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui s'accroche à sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde aura la vie en abondance (Jn 12,24)."

C'est une citation de l'évangile de Jean. J'ai lu deux fois la Bible et en particulier les évangiles, mais je n'avais jamais relevé la sagesse de ce passage. Il faut dire que j'en avais la traduction suivante :

" Si un grain de blé ne tombe pas en terre et ne meurt pas, il reste seul; mais s'il meurt, il porte alors beaucoup de fruit. Qui est attaché à son âme la détruit; mais qui a de la haine pour son âme dans ce

monde la préservera pour la vie éternelle."

Avouez que ce n'est pas la même chose. Car la vie éternelle commence en ce monde, et qui se détache de ses désirs de la vie quotidienne rejoint l'immortalité, celle qui amplifie l'instant présent. C'est ce que signifie avoir la vie en abondance. Il faut lâcher prise de ses petits intérêts, et accueillir l'instant présent dans tout ce qu'il représente d'attraits et parfois de déconvenues, mais notez que qui est sans désir ne peut avoir de déconvenue !
Si le grain de blé accepte de mourir à lui même en acceptant sa condition qui est de germer, alors la vie lui rendra son sacrifie au centuple ! Lorsqu'on s'accroche à ses petits intérêts, on perd le fil de la vie, et l'on n 'en profite plus.

Le Taoïste a peur, terriblement peur. Il craint de trahir le Tao en succombant à des intérêts personnels. C'est pourquoi il préfère laisser faire les choses (le Tao) et ne pas agir. Il essaye de faire que sa main soit celle du Tao, et avec un petit peu d'habitude, il se rend compte à quel point l'œuvre du Tao est d'envergure bien supérieure à la sienne.
Ainsi qui s'accroche à sa vie souffre d'avoir une multitude de déconvenues et perd l'essence de la vie qui est de célébrer l'instant présent.
Essayez d'être vierge d'intérêts, de ne plus rien vouloir, de ne plus désirer, et regardez ce que vous apporte la vie. Je suis sur que vous serez surpris de mesurer à quel point le Tao vous apporte plus que vos petits calculs.  

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