Language

dimanche 25 décembre 2011

Peu importe le chemin...

Il est souvent difficile de suivre un Maître pour parvenir à l'illumination. Sa voie, son chemin n'est tout simplement  pas le nôtre. Si le maître est mort comme Jésus, Bouddha ou Lao Tseu, c'est encore plus dur. Bouddha par exemple a commencé par renoncer au monde et aux biens matériels, allant jusqu'à renoncer à son épouse et à son fils. Ceci n'est peut-être pas notre chemin... Or qu'est-ce qui compte ? Connaître l'éveil. C'est la seule chose qui compte.
 Nous ne disposons pas de paroles écrites par Bouddha, Ananda les a rapportées pour nous. Cela ne nous convient peut-être pas ? Mais cela peut tout à fait nous convenir ? Comment savoir ? Ce que nous pouvons faire, c'est regarder la cohérence des propos.
Si nous rentrons dans la cohérence d'un Bouddha, si nous comprenons la cohérence d'un Jésus, si nous captons la cohérence de Lao Tseu, alors nous commençons à rentrer dans la dynamique de l'éveil.
L'humilité et l'Amour de Jésus, la Compassion de Bouddha, le non agir et le non désir de Lao Tseu saurons ensuite nous guider vers notre intériorité en fonction des convenance de chacun. En général tout ce qui est dit contient une part de vérité...
Peu importe le chemin, pourvu que l'on connaisse l'éveil.

vendredi 23 décembre 2011

Le charron Pien ou le détritus des anciens


Un jour, tandis que le duc Hoan de Ts’i lisait, assis dans la salle haute, le charron Pien travaillait à faire une roue dans la cour. Soudain, déposant son marteau et son ciseau, il monta les degrés, aborda le duc et lui demanda :
— Qu’est‑ce que vous lisez là ?
— Les paroles des Sages, répondit le duc.
— De Sages vivants ? demanda Pien.
— De Sages morts, dit le duc.
— Ah ! fit Pien, le détritus des anciens.
Irrité, le duc lui dit :
— Charron, de quoi te mêles‑tu ? Dépêche‑toi de te disculper, ou je te fais mettre à mort.
— Je vais me disculper en homme de mon métier, repartit le charron. Quand je fabrique une roue, si j’y vais doucement, le résultat sera faible ; si j’y vais fortement, le résultat sera massif ; si j’y vais, je ne sais pas comment, le résultat sera conforme à mon idéal, une bonne et belle roue ; je ne puis pas définir cette méthode ; c’est un truc qui ne peut s’exprimer ; tellement que je n’ai pas pu l’apprendre à mon fils, et que, à soixante‑dix ans, pour avoir une bonne roue, il faut encore que je la fasse moi‑même. Les anciens Sages défunts dont vous lisez les livres, ont‑ils pu faire mieux que moi ? Ont‑ils pu déposer, dans leurs écrits, leur truc, leur génie, ce qui faisait leur supériorité sur le vulgaire. Si non, les livres que vous lisez ne sont, comme j’ai dit, que le détritus des anciens, le déchet de leur esprit, lequel a cessé d’être.

Tchouang Tseu

Le Tao est dans le naturel, cela est indescriptible, encore moins dans les livres, et encore moins sur internet...

Oliver

mercredi 21 décembre 2011

Le soufflet de forge



Lao Tseu dit de l'être équilibré :
L'être qui est entre le ciel et la terre ressemble à un soufflet de forge qui est vide et ne s'épuise point , que l'on met en mouvement et qui produit de plus en plus (du vent).


Il faut reconnaître que lorsque l'on parvient à faire le vide, et à ne pas se laisser envahir par ses propres pensées, par ses propres désirs, on découvre une source d'idées intarissable, et qui, même lorsqu'elle s'arrête, fait place à un vide dont l'ampleur ressemble à la profondeur d'une cathédrale.


Oliver 

Nature








mardi 20 décembre 2011

Tir à l'arc



Lie‑uk’eou (Lie-tzeu) tirait de l’arc en présence de Pai‑hounn ou-jenn. il tenait son arc d’un bras si ferme, que, une coupe pleine d’eau étant fixée sur son coude gauche, au moment où il décochait sa flèche, l’eau n’était pas répandue. Sa main droite était si active, que, une flèche à peine lancée, la suivante était ajustée. Et, durant tout ce temps, son corps restait droit comme une statue (l’idéal du tir maniéré de l’école ancienne)... Ceci, dit Pai‑hounn ou-jenn (le taoïste), c’est le tir d’un tireur, d’un homme qui veut tirer, d’un homme qui sait qu’il tire (art, non nature). Venez avec moi, sur quelque cime, au bord d’un gouffre, et nous verrons ce qui restera de vos poses.
Ils allèrent ensemble sur une haute montagne, au bord d’un précipice profond de cent fois la hauteur d’un homme. Là Pai‑hounn ou-jenn se campa au bord de l’abîme, ses talons débordant dans le vide. Appuyé seulement sur le bout des pieds, il fit la révérence à Lie‑uk’eou, et l’invita à venir prendre place à côté de lui. Mais déjà le vertige avait fait tomber celui‑ci à quatre pattes, la sueur lui coulant jusqu’aux talons. Pai‑hounn ou-jenn lui dit :
— Le sur‑homme porte son regard jusqu’au fond de l’azur céleste, dans les profondeurs des abîmes terrestres, aux extrémités de l’horizon, sans que ses esprits vitaux soient émus le moins du monde. Quiconque n’en est pas là, n’est pas un sur‑homme. A voir vos yeux hagards, vous me faites l’effet d’avoir le vertige.

Tchoang Tseu

Encore aujourd'hui, coexistent deux types de tirs, le tir académique, et le tir instinctif. Pour le Taoïste, celui qui fait mouche n'est pas celui que l'on croit...

Oliver

lundi 19 décembre 2011

Dieu n'existe pas...

... C'est pourquoi il est naturel de le percevoir, et d'y croire.


Dans l'épisode du buisson ardent, Moïse entend une voix lui dire "je suis celui qui est". Logiquement, il conclut que quelqu'un lui parle, il le nome Éternel, YHWH. Mais as-t-il pour autant rencontré Dieu ? Il a entendu une voix, peut-être eu une vision, mais cela ne prouve pas l'existence de Dieu. De la même manière (sans vouloir me comparer à Moïse!), ma vision du Bouddha Bleu ne prouve pas son existence. En revanche, le message est là. Voyons celui de Moïse : "je suis celui qui est". Est-ce que seul un Dieu à apparence humaine peut dire cela ? Non, tout ce qui existe peut dire cela, l'homme, la plante, le grain de sable... C'est donc l'Univers entier qui s'adresse à Moïse. Or nous avons vu qu'un homme sincère qui fait le vide dans ses pensées entendra des paroles qui vont dans le sens de son équilibre. Cette parole (je suis celui qui est) était certainement celle qui convenait à Moïse en ce lieu et à cet instant.


Nous avons vu que l'Univers était formé de vide ayant plusieurs apparences différentes (vide, ondes lumineuses, matière-antimatière,...). L'homme éveillé s'adapte au Monde qui l'entoure. Ce faisant, il capte plus d'énergie que l'homme ordinaire. Compte tenu de la nature profonde (vide) du Monde, il n'est pas surprenant qu'il faille faire le vide dans ses pensées et dans son corps (points d’acupuncture vides) pour être éveillé. Mais être éveillé ne veut pas dire croire en Dieu, de même qu'il ne veut pas dire être athée. Non, le mystère existe, c'est pourquoi le Taoïste place son seul savoir dans l'instant présent et calque son attitude sur celle du vide (présence, absence, libre de pensées...). Cela le conduit à se placer au centre de la roue, immobile. De là, il capte l'énergie et peut donc rayonner à hauteur de son non agir de son non désir et de son humilité. Lui aussi reçoit des signes de l'Univers (du ciel),mais  il en conclut l'existence d'un principe vertueux : le Tao.

Oliver

La corne de rhinocéros



Ce texte de Lao Tseu est assez éloquent :
L'homme sort de la vie pour entrer dans la mort.
Il y a treize causes de vie et treize causes de mort40.
A peine est-il né que ces treize causes de mort l'entraînent rapidement au trépas.
Quelle en est la raison ? C'est qu'il veut vivre avec trop d'intensité.
Or j'ai appris que celui qui sait gouverner sa vie ne craint sur sa route ni le rhinocéros ni le tigre.
S'il entre dans une armée, il n'a besoin ni de cuirasse ni d'armes.
Le rhinocéros ne saurait où le frapper de sa corne, le tigre où le déchirer de ses ongles, le soldat où le percer de son glaive.
Quelle en est la cause ? Il est à l'abri de la mort41 ! 



Ainsi, le Tao est une voie sans danger... Encore faut-il le pratiquer dans la sincérité.


Oliver

dimanche 18 décembre 2011

Socrate et le Non Savoir

Socrate était bavard, il a dit énormément de choses et son plaisir était comme il le disait "d'enfanter les esprits".
Une de ses phrases célèbre est la suivante :
Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien, tandis que les autres croient savoir ce qu'ils ne savent pas.
 Il y signifie la même chose que Lao Tseu, à savoir, l'humilité du Non Savoir.
"Tout savoir, être informé de tout, et pourtant rester indifférent comme si on ne savait rien."
Mais la phrase de Socrate qui est peut-être la plus proche du Tao est la suivante 
 "le non-savoir c'est savoir que ce n'est pas nous qui faisons pousser la plante"
C'est à dire reconnaître que ce que l'on sait ne vient pas de nous, qu'il y a un savoir inné, intuitif, et que celui-ci venant d'une force transcendante et plus puissant que le savoir acquis.


Bien à vous, Oliver

samedi 17 décembre 2011

Les trois trésors de Lao Tseu

Lao Tseu parle :
Affection
Je possède trois choses précieuses : je les tiens et les conserve comme un trésor.
La première s'appelle l'affection ; la seconde s'appelle l'économie ; la troisième s'appelle l'humilité, qui m'empêche de vouloir être le premier de l'empire.
J'ai de l'affection, c'est pourquoi je puis être courageux.
J'ai de l'économie, c'est pourquoi je puis faire de grandes dépenses.
Je n'ose être le premier de l'empire, c'est pourquoi je puis devenir le chef de tous les hommes.

Economie
Mais aujourd'hui on laisse l'affection pour s'abandonner au courage ; on laisse l'économie pour se livrer à de grandes dépenses ; on laisse le dernier rang pour rechercher le premier :
Voilà qui conduit à la mort.
Si l'on combat avec un cœur rempli d'affection, on remporte la victoire ; si l'on défend (une ville), elle est inexpugnable.
Quand le ciel veut sauver un homme, il lui donne l'affection pour le protéger.
Humilité
Ainsi donc, les trois trésors de Lao Tseu sont l'affection, l'économie et l'humilité.
Que Lao Tseu soit humble ne surprendra personne, lui qui refusait toute renommée, et se retirera dans les montagnes sans laisser d'adresse.
L'économie n'est pas surprenante non plus, car le Tao est économe en tout (ni trop de Yin, ni trop de Yang, mais le juste équilibre).
Ce qui me surprend plus c'est l'affection. En effet Lao Tseu est souvent décrit comme un être indifférent presque insensible. Or ici il nous montre, à nous et à l'Univers, de l'affection. Il dit qu'en cela il suit l'exemple du ciel qui pour sauver un homme montre de l'affection pour le protéger.

Peut-être, Lao Tseu s'est-il placé en Sauveur ? Si tel est le cas, son humilité fut si grande que nul ne rapporta son action dans ce domaine...

Bien à vous, Oliver


L'épée du vassal


Spadassins

          Le roi Wenn de Tchao était passionné pour l’escrime. Les spadassins de profession affluaient à sa cour. Il donnait l’hospitalité à plus de trois mille hommes de cette sorte, qui se battaient devant lui, quand il lui plaisait, de jour ou de nuit. Chaque année plus de cent étaient tués ou grièvement blessés dans ces joutes. Mais ces accidents ne refroidissaient pas la passion du roi. il y avait trois ans que ce manège durait. Le royaume se trouvant fort négligé, ses voisins jugèrent le moment favorable pour s’en emparer. Ce qu’ayant appris, le prince héritier Li fut très affligé. Il réunit ses amis et leur dit :
— Celui qui aura pu persuader au roi de mettre fin à ces combats de bretteurs, je lui donnerai mille taëls en récompense...
Tchoang-tzeu seul est capable de faire cela, dirent les amis du prince.
Aussitôt le prince envoya des courriers, pour inviter Tchoang-tzeu et lui offrir mille taëls. Tchoang-tzeu refusa l’argent, mais suivit les envoyés.
— Que désirez‑vous de moi, et pourquoi m’avez‑vous offert mille taëls ? demanda‑t‑il au prince.
— J’ai ouï dire que vous êtes un Sage, dit celui‑ci, voilà pourquoi j’ai commencé par vous envoyer respectueusement mille taëls, en attendant ce qui viendra ensuite. Vous avez refusé mon présent. Comment oserais‑je alors vous dire ce que je désirais de vous ?
— J’ai ouï dire, dit Tchoang-tzeu, que vous désirez que je guérisse le roi votre père d’une certaine passion. Si je l’offense, il me ╓481 tuera ; si je ne réussis pas, vous m’en ferez peut‑être autant ; dans les deux cas, vos mille taëls seront de trop (ne me serviront pas). Si je plais au roi et vous contente, alors vos mille taëls? Ils seront trop peu. Voilà pourquoi j’ai refusé votre argent.
— Bien, dit le prince. Notre roi n’aime que les spadas­sins.
— Je sais, dit Tchoang-tzeu. Je tire fort bien de l’épée.
— Parfait, fit le prince. Seulement, les spadassins du roi portent tous un turban à gland et un pourpoint étroit ; ils ont des mines féroces et le verbe très haut. Le roi ne prise plus que ce genre. Si vous vous présentez à lui en robe de lettré, il ne vous regardera même pas.
— Alors, fit Tchoang-tzeu, faites‑moi faire le costume en question.
Trois jours plus tard, le prince présenta au roi Tchoang-tzeu costumé en spadassin. Le roi le reçut, l’épée nue à la main. Tchoang-tzeu s’avança vers lui lentement (pour éviter de se faire prendre pour un assassin déguisé), et ne le salua pas (même raison).
— Pourquoi, lui demanda le roi, vous êtes‑vous fait annoncer à moi par mon fils ?
— J’ai ouï dire, fit Tchoang-tzeu, que vous aimez les duels à l’épée. Je voudrais vous montrer ce que je sais faire en ce genre.
— De quelle force êtes‑vous ? de­manda le roi.
— Voici, dit Tchoang-tzeu : placez un spadassin de dix en dix pas, sur mille stades de longueur ; je leur passerai sur le corps à tous, à la file.
— Ah ! fit le roi ravi ; vous n’avez pas votre pareil.
— Et voici ma thé­orie, dit Tchoang-tzeu : J’attaque mollement, je laisse venir l’adversaire, il s’échauffe, je feins de fléchir, il s’emballe, je l’embroche. Voulez‑vous me permettre de vous montrer la chose ?
— Pas si vite, maître, fit le roi inquiet. Allez d’abord vous reposer. Quand les préparatifs auront été faits, je vous ferai mander.

              Alors le roi fit faire l’exercice à ses spadassins, durant sept jours de suite. Plus de soixante furent tués ou blessés. Le roi choisit les cinq ou six plus habiles, les rangea au bas de la grande salle, l’épée à la main, prêts à combattre, puis ayant mandé Tchoang-tzeu , il lui dit :
— Je vais vous mettre en présence de ces maîtres...
— J’ai dû attendre assez longtemps, dit Tchoang-tzeu.
— Quelles sont les dimensions de votre épée ? demanda le roi.
— Toute épée me va, dit Tchoang-tzeu. Cependant, il en est trois que je préfère. A votre choix.
— Expliquez‑vous, dit le roi.
— Ce sont, dit Tchoang-tzeu, l’épée de l’empereur, l’épée du vassal, l’épée du vulgaire.
— Qu’est‑ce que l’épée de l’empereur ? demanda le roi...
— C’est, fit Tchoang-tzeu, celle qui couvre tout à l’intérieur des quatre frontières, celle qui s’étend jus­que sur les barbares limitrophes, celle qui règne des montagnes de l’ouest à la mer orientale. Suivant le cours des deux principes et des cinq éléments, des lois de la justice et de la clémence, elle se repose au printemps et en été (saisons des travaux), elle sévit en automne et en hiver (saisons des exécu­tions et des guerres). A ce glaive tiré de son fourreau et brandi, rien ne résiste. Il force tout être à la soumission. C’est là l’épée de l’empereur.
Surpris, le roi demanda :
— Qu’est‑ce que l’épée du vassal ?..
— C’est, dit Tchoang-tzeu, une arme faite de bravoure, de fidélité, de courage, de loyauté, de sagesse. Brandi sur une principauté, conformément aux lois du ciel de la terre et des temps, ce glaive maintient la paix et l’ordre. Redouté comme la foudre, il empêche toute rébellion. Voilà l’épée du vassal.
— Et l’épée du vulgaire, qu’est‑ce ? demanda le roi...
— C’est, dit Tchoang-tzeu, le fer qui est aux mains de certains hommes, qui portent un turban à gland et un pour­point étroit ; qui roulent des yeux féroces et ont le verbe très haut ; qui se coupent la gorge, se percent le foie ou les poumons, dans des duels sans but ; qui s’entre‑tuent, comme font les coqs de combat, sans aucune utilité ╓483 pour leur pays. O roi ! vous qui êtes peut‑être prédestiné à devenir le maître de l’empire, n’est‑il pas au‑dessous de vous, de priser tant cette arme‑là ?
Le roi comprit. Il prit Tchoang-tzeu par le bras, et le conduisit au haut de la salle, où un festin était servi. Tout hors de lui, le roi errait autour de la table... Remettez‑vous et prenez place, lui dit Tchoang-tzeu ; je n’en dirai pas plus long sur les épées (ne vous ferai pas honte davantage).
Ensuite le roi Wenn s’enferma dans ces appartements durant trois mois, réfléchis­sant sur sa conduite. Durant ce temps, ses spadassins achevèrent de s’entretuer. (Certains commentateurs expliquent, ils se suicidèrent tous, de dépit. En tout cas, l’espèce fut éteinte, et l’abus cessa.)

Tchouang Tseu

L'épée du vassal est placée par Tchoang Tzeu entre l'épée de l'empereur et l'épée du vulgaire. Elle symbolise le Principe (appellation de Tchoang Tzeu), le Tao (appellation de Lao Tseu). Ainsi, elle montre la voie du milieu, celle de la force de la nature et de l'Univers.
L'épée de l'empereur est celle de la force de l'homme, celle qui partage, délimite, différencie et tranche, suivant les deux principes Yin et Yang, c'est aussi celle de l'action et des guerres.
L'épée du vulgaire est celle de l'homme qui se laisse aller à des joutes inutiles n'usant de l'épée que pour le plaisir d'en user et donc de tuer.

Au milieu, la place juste, l'action juste, et l'aide de la Nature.

Bien à vous,  Oliver

vendredi 16 décembre 2011

La lumière éblouie


C'est pourquoi le Sage habite le vide.

La Force (Star Wars)

Un thème immanent.
Fort proche du Tao, la Force est.
Maître Yoda
Ces jeunes musiciens n'ont rien compris à la Force.
Leur appétit d'or et de renommée (fin de vidéo) en atteste.

jeudi 15 décembre 2011

La maladie

Le taoïste sait que tout désir est comme posséder une arme, et que faire passer son désir avant toute chose revient à appuyer sur la détente. Pourquoi ? Parce que rien ne vaut un désir pour faire travailler le cortex et les pensées... Gare à la surchauffe ! L'agir est un autre fléau. Qui n'a pas piqué une colère après avoir une quinzième fois raté le chas d'une aiguille? Le désir et l'agir sont là, ils échauffent l'esprit. Or lorsque nos pensées au niveau du cortex s’emballent, le chef d'orchestre du corps n'apprécie pas, mais alors pas du tout. Or qui orchestre le corps ? Qui régule les fonctions de chaque organe ? Le cerveau bien sûr, mais pas n'importe quel cerveau, le reptilien situé juste au dessus de la moelle épinière. Il est en contact avec l'innervation du corps et communique donc directement avec les organes opérant ainsi (inconsciemment) la régulation de chaque organe. 
Si nous pensons trop, nous perturbons la régulation inconsciente. C'est aussi simple que ça. Un Bouddha vit dans le présent, il ne pense plus (car toute pensée projette dans le future ou regrette le passé) il vit de façon intuitive. Or l'intuition vient du cerveau reptilien, elle ne perturbe pas le corps, au contraire elle incite à l'équilibre. 
Dire que la maladie vient d'un excès de pensées est exagéré. En effet, un virus comme une fracture sont des maux qu'il est souvent difficile d'éviter. Mais, ce qui est sûr, c'est que vivre comme un Bouddha favorise la guérison.

Alors n'y pensons plus.

Prétendre contenter ses désirs par la possession, c'est compter que l'on étouffera le feu avec de la paille.
(Proverbe chinois)


Amicalement, Oliver

mercredi 14 décembre 2011

Questions du petit Taoïste


Un petit taoïste demanda en silence :

Suis-je bien naturel, spontané ?
Est-ce bien l'instinct qui me meut ?
Suis-je bien perdu, avec pour seul guide l'Esprit ?
L'eau de mes pensées est-elle claire et limpide ?
Est-ce bien l'Esprit du Monde qui me parle ?
Suis-je bien une incarnation de l'Univers, lui suis-je fidèle ?
Suis-je bien en unité avec l'Univers ?
Suis-je aussi bienveillant et inactif  que le ciel et la Terre ?
Est-ce bien le vide que j'incarne ?
Suis-je bien à la place la plus humble ?
Suis-je bien vide de désir ?
Suis-je indifférent à tout ?
Ai-je l'innocence du nourrisson ?
Suis-je bien immobile ?
Rayonné-je de calme ?
Suis-je bien dans l'inconnu ?

Me posè-je trop de question ?

Le silence ne répondant rien, le petit taoïste s'assît exactement à cette place et y médita de longues heures.

Vide (Poème)

Si comme moi un jour éprouvez le désir
Avec les soucis pour toujours en finir
Et dans une lecture découvrez les mots clés
Qui à notre âme sussurent les paroles bien-aimés


Notre corps d'un seul coup enivré de plaisir
Vibre et résonne sous la musique et le rire
Dans le calme intérieur l'agitation fait place
A un vide songeur dont on ne voit la face


Son Esprit délivre de Saintes paroles
Écrites dans le Livre: Nature Universelle
Qui toujours nous guident vers plus d'équilibre
Aussi, laissons fondre sur nous ce souffle libre


Restons bien en ce lieu n'ayons plus de désir
Aimons cette vie à deux pratiquée sans agir
Nous coulerons les jours heureux et merveilleux
D'une histoire pour toujours avec les Bienheureux

Bien à vous toutes et tous,
Oliver

Non Agir


Pour toujours bien agir, il ne faut sortir de son repos, que quand on ne peut pas faire autrement.

Tchouang Tseu.

Non Agir, Explications

Tchouang Tseu nous dit ici qu'il faut presque toujours rester au repos, et ne sortir de cet état que lorsque nous y sommes obligés. Quand sommes nous obligés ? Il y a deux types de cas :

1) Lorsque les évènements extérieurs nous y obligent.
Ce peut être une action physique :
Un camion nous fonce dessus, il est temps de déguerpir !
Ce peut être une action morale :
Un petit enfant vient de tomber, nous le consolons.

2) Lorsque les évènements intérieurs nous y obligent.
Ce peut être d'ordre physique :
Nous avons trop chaud, nous enlevons un pull.
Ce peut-être d'ordre moral :
Un supérieur nous insulte à tel point que nous sommes obligé de lui répondre.

Dans tous les cas, quelque chose nous pousse à agir. Ce qu'il conviendrai, ce serai que notre décision d'action soit prise de manière spontanée, instinctive, naturelle, comme notre réaction face au camion. Si cela ne vient pas spontanément, attendons (faire le vide) en notre âme et conscience que la décision se prenne d'elle même.

mardi 13 décembre 2011

La Vertu des vertus...

... est de se placer au plus bas des échelles de vertus.


Renommée / humilité
Force / faiblesse
Richesse / pauvreté
Amitiés / solitude
Élégance / simplicité
Prudence / confiance
Tempérance / spontanéité
Justice / non ingérence











C'est pourquoi le Saint Homme tout en  suivant le principe, occupe cette place et affectionne le vide.

Le Tao n'a pas de chemin

(Le Tao s'adapte à chacun à chaque lieu et à chaque instant.)

C'est pourquoi le sage ne demande pas qu'on le suive.


Le Tao n'a pas de nom

C'est pourquoi le Sage ne parle pas.

dimanche 11 décembre 2011

La voie du Tao est large

Notre naturel est fastueux.

C'est pourquoi si peu de gens l'empruntent.

En faisant ce blog...


...
J’ai parlé sans art, naturellement, suivant l’impulsion de mon sens intime ; car seules ces paroles‑là plaisent et durent. En effet, préalablement à tous les discours, il préexiste une harmonie innée dans tous les êtres, leur nature
Du fait de cette harmonie préexistante, mon verbe, s’il est naturel, fera vibrer celui des autres, avec peu ou pas de paroles. De là les axiomes connus : Il est un verbe sans paroles... Il n’est parfois pas besoin de paroles... Certains ont parlé toute leur vie sans rien dire... Certains, qui se sont tus durant toute leur vie, ont beaucoup parlé.
Tchouang Tseu
Non que je me compare au grand Maître, mais il exprime exactement mon sentiment du moment.
Bien à vous, Oliver

Et si le Tao était noir et blanc




samedi 10 décembre 2011

Et si le Tao n'avait qu'une dimension?

Jouez au Tao, ce dessin animé est interactif...

L'Amour est une passion

C'est pourquoi le Sage n'éprouve pas plus d'Amour ni moins d'Amour.
Il siège dans l'indifférence.

Non madame la grenouille l'Amour n'est pas tout,
car l'amour est indissociable de la haine. 

jeudi 8 décembre 2011

Le Bonheur est innaccessible



C'est pourquoi le Sage est heureux de ne pas le chercher.

Interlude

Musical

Les Grands Espaces...

Nous sommes-nous un jour réveillé avant l'Aube ?
Avons-nous préparé notre besace pour la journée, goûter et casques ?
Avons-nous écouté l'hymne d'Amour avant de laisser notre famille bien aimée ?
Avons-nous laissé notre instinct guider la voiture ?
Avons-nous été conduit à rencontrer le gardien Maître chien ?
L'avons-nous vu mettre en pratique sa maîtrise de l'animal ?
Avons-nous vu un autre gardien au pied d'une colossale bâtisse ?
Avons-nous traversé l'autoroute par une petite passerelle ?
Avons-nous de là rejoint la mer ?
Nous sommes-nous garés au bords des dunes ?
Avons-nous marché dans les dunes et dans l'obscurité des sous-bois ?
Avons-nous ressenti la peur de l'obscurité malgré tout guidé par les vers luisants ?
Avons-nous pris en marche arrière une piste le long des dunes à travers une myriade de lapins ?
Avons-nous attendu un ami un quart d'heure ?
Nous sommes-nous dirigé vers le centre ville au jour naissant ?
Avons-nous dégusté une cerise à l'étale du commerçant ?
L'Avons-nous entendu nous traiter de voleur ?
Ne luis avons-nous pas échangé une barre céréale ?
Avons-nous pris le chemin de la mer face au soleil levant ?
Avons-nous pris une douche en bord de mer ?
Avons nous écouté les déboires de la femme de ménage ?
Avons nous suivit le Soleil jusqu'au port ?
Avons-nous profité que la porte soit ouverte pour monter à bord d'un bateau ?
Sommes-nous vite revenu ?
Avons-nous trouvé la porte fermée ?
Avons-nous escaladé la porte au dessus des eaux et des rochers ?
Sommes-nous revenu sur la plage ?
Avons-nous pratiqué le Qi Gong en fermant les yeux ?
Avons-nous suivi l'image de David Carradine ?
Avons-nous comme lui marché dans le sable ?
Avons-nous marché sur l'eau ?
Avons-nous médité face à la mer ?
Avons-nous communiqué avec Lao-Tseu ?
Avons-nous tenté de décrire cette mémorable méditation ?
Avons-nous rejoint la ville ?
Avons-nous attendu notre maître une bonne demi-heure ?
Sommes-nous partis à travers la ville en direction de la montagne ?
Nous sommes nous soulagé dans une rue affairée ?
Avons nous discuté avec des jeunes près d'un Lycée ?
Avons-nous trouvé une épicerie bio ?
Avons-nous acheté le repas de midi ?
Avons-nous mangé ce repas à côté du poste de police ?
Avons-nous ressenti cette liberté à conduire sans but ?
Avons-nous suivi un camion ?
Nous a-t-il servi de guide jusqu'à destination?
Sommes-nous sortis des sentiers battus ?
Avons-nous traversé des vignes ?
Nous sommes-nous reposé sur un vénérable rocher ?
Avons-nous prit un chemin avec une magnifique vue sur la ville ?
Avons-nous reconnu le Papillon de Tchouang Tseu ?
Avons-nous trouvé le chemin d'une belle sieste ?
Avons-nous rendu hommage au Bouddha bleu, sur une borne du chemin ?
Nous sommes-nous retrouvés dans une rue étroite d'un village ?
Avons-nous croisé d'un peu près un autre véhicule ?
Avons-nous essayé de réparer le rétroviseur ?
Avons-nous finalement décidé de rentrer comme-ça ?
Où étions nous ?
Avons-nous continué à suivre le Tao ?
Avons-nous reconnu le chemin du retour ?
Avons-nous une fois de plus pris une piste en marche arrière ?
Sommes-nous arrivé à la maison ?
Avons-nous discuté avec la famille ?
Avons-nous pris l'ambulance ?
Avons-nous fait mille autres choses ?

Avons-nous eu de telles journées ? Si oui, nous connaissons les grands espaces.


La mode, les normes et les lois

Le beau et le laid
Le grand et le petit
Le bien et le mal

Cela dépend de notre jugement

La mode, les normes et les lois sont inutiles au Sage.

Rechercher dans ce blog