Language

vendredi 15 juin 2012

Tao Te King


Ouvrons une page du Tao Te King au hasard...
Page 71 :
Connaître le Non-savoir est élévation.
Ignorer cette Connaissance est une maladie.
Cependant souffrir de cette maladie c'est par là même n'être plus malade.
Le Saint-Homme n'a pas cette maladie, car il en souffre.
Cela étant il n'est plus malade.

Ou encore :

Savoir et (croire qu'on) ne sait pas, c'est le comble du mérite.
Ne pas savoir et (croire qu'on) sait, c'est la maladie (des hommes).
Si vous vous affligez de cette maladie vous ne l'éprouverez pas.
Le Saint n'éprouve pas cette maladie, parce qu'il s'en afflige.
Voilà pourquoi il ne l'éprouve pas. 



Qu'à voulu dire le Vieux Maître par ces propos alambiqués ?
Tout d'abord, renoncer au savoir est le comble du mérite...
Il est effectivement très audacieux de renoncer à son savoir basé sur la mémoire. Pourtant de très rares personnes le font, ayant pris conscience que la mémoire représente une infime partie de la réalité, alors que la réalité s'offre à tout moment dans l'instant présent (Tao). Or le mérite habituel est de faire un apprentissage long et difficile, comment oser abandonner tout cela   ? Lao Tseu le fait !
En revanche, croire qu'on sait sans savoir est une maladie, c'est même le point de départ de tout malaise. C'est pourtant ce que fait l'homme ordinaire qui étale sa science...
Souffrir de cette maladie, c'est à dire voir qu'on ne sait rien, c'est par la même ne plus être malade.
Le Saint-Homme n'a pas cette maladie, car il est lucide sur sa condition de Non Savant. Cela étant, il n'est plus malade et a accès au savoir qui accompagne le Tao.

6 commentaires:

  1. Savoir...
    Apprendre chaque jour la connaissance de ces apprentissages...
    Je ne sais si je suis malade ou pas...connaissance ou déni?...Sourires

    Douce soirée Oliver
    J'aime tes mots qui te forcent en leur réflexion...
    Bisous bleus

    RépondreSupprimer
  2. Cher âmi du Tao,
    ----------------------------------

    Ici, je sais que si je sais je ne sais pas.
    Là, je ne sais pas si je sais, mais quand sais-je ?
    Enfin, je préfère ignorer ce que je sais pour être en bonne santé.

    Avec toute ma sympathie, Jack the poétiste

    RépondreSupprimer
  3. Merci les amis,

    Je vois que Lao Tseu n'est pas le seul à peiner avec la définition du non savoir.
    Car au fond, c'est bien ce qui importe : abandonner les savoirs stéréotypés au profit de la connaissance qu'apporte le Tao.

    Amitiés

    RépondreSupprimer
  4. pas facile, est ce savoir et se taire ? savoir mais savoir qu'on ne sait pas, et laisser la Vie être ? que dire ? oui bon samedi

    RépondreSupprimer
  5. Savoir qu'on ne sait pas et laisser la vie être, en profitant d'un bon samedi, witney

    RépondreSupprimer
  6. Comme disait Socrate : " Je sais que je ne sais rien"... Belle journée, cher Oliver

    RépondreSupprimer

Rechercher dans ce blog