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mardi 24 décembre 2013
samedi 21 décembre 2013
L'abandon..;
Une fois que vous vous en remettez entièrement à la nature, il n'y a aucun effort à faire: vous flottez. Vous êtes dans un profond "lâcher prise". Les choses viennent à vous, mais sans effort de votre part; vous ne les cherchez même pas. Si ça se passe, c'est bien; si ça ne se passe pas, c'est bien. Vous ne faites aucun choix Quoiqu'il arrive, arrive; vous n'avez pas d'attente et, bien sûr, pas de frustration.
La vie s'écoule, vous coulez avec. Sans but à atteindre, car avec le but, l'effort surgit. Vous n'avez nulle part où aller, car si vous avez où aller, l'effort surgira ; c'est sous-entendu. Vous n'avez nulle part où aller, rien à atteindre, sans but, sans idéal, ni rien à réaliser - votre abandon est total ! A l'instant même de cet abandon, tout vient à vous.
L'effort prend du temps; l'abandon n'en prend aucun. La technique prend du temps, l'abandon aucun. Voilà pourquoi j'appelle l'abandon la technique ultime. C'est une "non technique". Vous ne pouvez pas la pratiquer; vous ne pouvez pas pratiquer l'abandon.
Si vous le faites, ce n'est pas un abandon. Car alors vous comptez sur vous-même, et vous n'êtes pas vraiment désarmé, car alors vous essayez de faire quelque chose, même si c'est l'abandon, vous essayez de le faire. Alors la technique se met en place, et avec elle le temps, et avec lui, le futur. L'abandon est intemporel; il se situe hors du temps. Au moment précis où vous vous abandonnez, vous êtes hors du temps, et tout ce qui doit arriver arrive. Mais alors, vous ne demandez pas, vous ne cherchez pas; vous n'êtes pas avide. Votre intellect ne s'y est pas engagé: que cela se passe ou non vous est égal.
Le Tao signifie lâcher prise; l'abandon à la nature. Alors vous n'existez pas. Le Tantra et le Yoga sont des techniques. A travers elles vous atteindrez le seuil du lâcher prise, mais ce sera un long processus. A la fin de chaque technique vous devrez lâcher prise; avec les techniques, cela se passe à la fin. Avec le Tao, dans le Tao, cela se passe au début. Si vous pouvez vous abandonner tout de suite, aucune technique ne sera nécessaire.
Osho.
samedi 14 décembre 2013
Les voies
Par exemple celle de Lao Tseu réside en l'humilité, le Non Désir, et le Non Agir, c'est cette voie que je m'efforce d'emprunter au quotidien. Mais on peut lui préférer la voie de la présence à l'instant présent chère aux bouddhistes et aux hindous. Il n'y a pas une voie supérieure à une autre. Ce qui compte est qu'elle nous convienne, que l'on puisse avoir foi en elle. Lao Tseu dit "la foi n'est pas la foi si elle n'est pas totale".
Ce qui compte c'est d'être suffisamment confiant pour pouvoir pratiquer un total lâcher prise. Avoir confiance en sa nature. Elle va simplement émerger de nous. L’innocence de l'enfant va refaire surface, la conscience va se désinvestir de toute identification : l'éveil n'est rien d'autre.
samedi 7 décembre 2013
Peut-on vivre sans ego ?
De nombreuses traditions bouddhistes hindouistes, mais aussi taoïstes, zen ou encore soufies mettent l'accent sur la nécessité pour le sage d'être libéré de l'ego. Mais est-il possible de vivre sans ego ?
De nombreuses personnes comme par exemple Isabelle Padovani pensent que c'est contre nature. Autrement dit, elles pensent qu'il est impossible de faire confiance au Tao à 100%.
Car pour le Taoïste, ce qu'il reste lorsque la personne s'efface, c'est le Tao. Et le Tao s'accompagne de la Vertu. A savoir, que plus on suit le Tao, plus la Vertu nous éloigne des affres de la personne c'est à dire de l'ego. Ce cercle vertueux qui se traduit par une purification de l'ego peux-t-il être poussé jusqu'à disparition de l'ego ? Voyons ce qu'en dit Lao Tseu. Le vieux Maître insiste sur le Non Désir et sur le Non Agir. Sans désir que reste-t-il ? Une pensée peut elle émaner sans désir ? Toutes les envies disparaissent, et avec elles toutes les projections sur l'avenir. Les regrets, les souvenirs mettent également en oeuvre le désir, celui d'avoir ou non une situation comparable avec celle du passé. Bref, sans désir, l'esprit rejoint la vacuité décrite par les bouddhistes. Et la vacuité n'est pas un néant angoissant loin de la. Car il reste quelque chose de merveilleux, quelque chose qui donne au Tao tout son mystère.
Ce qui reste, c'est l'intuition, et parfois même l'instinct. C'est ce support dénué de toute envie personnelle qui guide le "non agir" de la personne qui vit le Tao. En d'autres termes, la vie sans ego n'est sans doute qu'un idéal, mais c'est vers cet idéal que tend la Vertu du Tao.
Car pour le Taoïste, ce qu'il reste lorsque la personne s'efface, c'est le Tao. Et le Tao s'accompagne de la Vertu. A savoir, que plus on suit le Tao, plus la Vertu nous éloigne des affres de la personne c'est à dire de l'ego. Ce cercle vertueux qui se traduit par une purification de l'ego peux-t-il être poussé jusqu'à disparition de l'ego ? Voyons ce qu'en dit Lao Tseu. Le vieux Maître insiste sur le Non Désir et sur le Non Agir. Sans désir que reste-t-il ? Une pensée peut elle émaner sans désir ? Toutes les envies disparaissent, et avec elles toutes les projections sur l'avenir. Les regrets, les souvenirs mettent également en oeuvre le désir, celui d'avoir ou non une situation comparable avec celle du passé. Bref, sans désir, l'esprit rejoint la vacuité décrite par les bouddhistes. Et la vacuité n'est pas un néant angoissant loin de la. Car il reste quelque chose de merveilleux, quelque chose qui donne au Tao tout son mystère.
dimanche 1 décembre 2013
Patience
Le Tao est une école de patience.
Face à une situation, le réflexe peut être de s'emporter, de se laisser déborder par l'énervement, la colère. C'est ce qu'on appelle une situation de stress. Et face à une situation de stress, les émotions négatives ont vite fait de prendre le dessus. Face à une situation de stress, on voudrait passer à autre chose, on désirerait changer d'air. Et c'est ce désir de s'échapper qui est le moteur de nos émotions, le moteur de la colère, de l'énervement.
Le Tao, lui, nous enseigne le Non Désir. Grâce au Non Désir, on apprend à dire oui en face de toutes les situations, on dit oui, même face au stress. De plus, le Tao nous enseigne le Non Agir. Et de fait, on attend avant d'agir, on ne se met pas en avant, on attend avec patience, zen, le bon moment pour pratiquer l'action juste. Celle-là même qui est l'action du Tao. Il faut bien comprendre que dans l’attitude du Taoïste, il n'y a plus d'ego. C'est l'ego, ses désirs et son agir qui nous place dans des situations délicates, des situations de stress.
L'autre jour, je donnais un cours d'informatique, ou plus précisément des travaux pratiques. Une étudiante asiatique me pose une question simple, je lui réponds. Puis une autre question simple, suivit d'une autre question, et ainsi de suite au rythme de une question toute les deux minutes. Mon ego porte alors un jugement : "cette fille n'y comprend rien !" Dès lors, je perds patience, je m'agace, et lui dit "ne me dites tout de même pas qu'à l'air du numérique, vous n'avez jamais double-cliqué de votre vie !" Bref, je m'emporte, en prends conscience et reprends patience, pour répondre posément à toutes ses questions.
Un dérapage est donc vite arrivé, mais si la conscience veille, il est possible de revenir à la patience, à la compassion, et même à l'amour.
lundi 25 novembre 2013
Aristote et Lao Tseu
Aristote : "J'estime plus brave celui qui vainc ses désirs que celui qui vainc ses ennemis. Car la plus dure victoire est celle obtenue sur soi-même."
Lao Tseu : "Seul celui qui se vainc lui-même possède la force"
"C'est pourquoi je montre aux hommes ce à quoi ils doivent s'attacher.
Qu'ils tâchent de laisser voir leur simplicité, de conserver leur pureté, d'avoir peu d'intérêts privés et peu de désirs."
Lao Tseu : "Seul celui qui se vainc lui-même possède la force"
"C'est pourquoi je montre aux hommes ce à quoi ils doivent s'attacher.
Qu'ils tâchent de laisser voir leur simplicité, de conserver leur pureté, d'avoir peu d'intérêts privés et peu de désirs."
vendredi 8 novembre 2013
vendredi 25 octobre 2013
Qui décide ?
"Devenir ce que l'on a décidé d'être".
Voici le programme que j'ai lu récemment et proposé par un animateur de groupe de spiritualité. La question que je pose est qui décide ? L'ego ou le Non Etre ?
Si la réponse est l'ego, il ne s'agit plus de spiritualité.
Si l'on repose sur le Non Etre, alors le chemin de la vie est celui du Tao, il n'y a plus de décision, rien que des évidences.
Il faut voir que toute décision découle d'un désir, et est donc contraire au Tao.
Voici le programme que j'ai lu récemment et proposé par un animateur de groupe de spiritualité. La question que je pose est qui décide ? L'ego ou le Non Etre ?
Si la réponse est l'ego, il ne s'agit plus de spiritualité.
Si l'on repose sur le Non Etre, alors le chemin de la vie est celui du Tao, il n'y a plus de décision, rien que des évidences.
Il faut voir que toute décision découle d'un désir, et est donc contraire au Tao.
samedi 19 octobre 2013
Promenade parfaite (Lie Tseu)
Quand il était jeune disciple, Lie-tzeu aimait à se promener. Son
maître Hou-K’iou‑tzeu lui faisant rendre compte, lui demanda :
— Qu’aimes‑tu dans la promenade ?
Lie-tzeu dit :
— En général, c’est une détente reposante ; beaucoup y cherchent le
plaisir de considérer ; moi j’y trouve le plaisir de méditer ; il y a
promeneurs et promeneurs ; moi je diffère du commun.
— Pas tant que tu crois, dit Hou-K’iou‑tzeu ; car, comme les autres, tu
t’amuses. Eux s’amusent visuellement, toi tu t’amuses mentalement. Grande est
la différence, entre la méditation extérieure, et la contemplation intérieure.
Le méditatif tire son plaisir des êtres, le contemplatif le tire de soi. Tirer
de soi, c’est la promenade parfaite ; tirer des êtres, c’est la promenade
imparfaite.
Après cette instruction, Lie-tzeu crut bien faire en renonçant
absolument à se promener.
— Ce n’est pas ainsi que je l’entends, lui dit Hou-K’ioutzeu ;
promène‑toi, mais parfaitement. Le promeneur parfait marche sans savoir où il
va, regarde sans se rendre compte de ce qu’il voit. Aller partout et regarder
tout dans cette disposition mentale (abstraction totale, vue globale, rien en
détail), voilà la promenade et la contemplation parfaites. Je ne t’ai pas
interdit toute promenade ; je t’ai conseillé la promenade parfaite.
Lie Tseu
Équilibrer le ressenti intérieur et la perception extérieure, ne pas se faire emporter ni par l'un ni par l'autre, être conscient de cela, juste observateur, ne pas agir mais se laisser guider par la réalité des faits sans rien conceptualiser par le mental. Telle est la leçon non dualiste de Hou-K'iou-tzeu.
samedi 12 octobre 2013
Convergence
Au jour d'aujourd'hui, voici les quelques convergences que j'ai pu identifier.
Non ego : c'est l'un des points clé de la spiritualité, ce point est présent dans tous les enseignements.
Non être : un autre nom pour désigner l'absence d'ego.
Non désir : le désir est une projection du mental dans l'avenir, même la peur est du désir - désir que la paix revienne - la souffrance est une sorte de désir - désir panique de guérir.
Non agir : ici, toutes les actions ayant comme maître d'oeuvre l'ego ont disparu. Seule reste l'action juste, celle qui s'impose à la conscience dans l'ici et maintenant, spontanément.
Ici et maintenant : Rien n'existe d'autre que l'ici et maintenant, c'est là la seule vérité. Tout le reste n'est que conjecture.
Centre : Tout se passe en nous à la frontière entre l'intérieur et l'extérieur. Ce point clé est comme le centre d'une roue qui tourne au grès de la vie.
Etre plutôt qu'avoir ou faire : avoir ou faire nous sort de la présence à l'instant. Avoir, ce sont des pensées, des concepts: vous n'êtes pas plus propriétaire de votre maison avant ou après l'avoir payée seul un chèque fait la différence. Faire nous place dans l'action de l'ego. Vide d'ego, on peut avoir et faire, mais cela s'inscrit dans l'unité, l'harmonie.
.
Connais-toi toi-même : Pour se laver de son ego, il faut bien se connaître. Le but est de faire capituler chacun des personnages de l'ego. Lao Tseu dit :"seul celui qui se vainc lui-même possède la force"
Non pensée : il s'agit ici de faire taire le mental, qui n'est au final pas différent de l'ego.
Silence : sans mental, sans pensée, le cerveau est silencieux.
Vide : c'est l'océan dans lequel nous baignons tous, dans lequel baigne l'Univers. Le vide reste mystérieux, mais c'est probablement notre essence.
Non savoir : Lorsque l'on fait silence, lorsqu'on s'est défait de tous les bagages de l'ego, on ne sait plus rien, mais on est attentif à tout ce qui fait l'instant (à l'extérieur de nous et en nous), ceci nous permet de découvrir l'action juste. Tout savoir devient inutile.
Les 3 cerveaux : Il s'agit du Cortex, du cerveau Limbique, et du cerveau Reptilien. C est le siège du mental, L est le siège des émotions, et R est le chef d'orchestre pour le fonctionnement du corps. Quand C est bruyant R est perturbé, entraînant maladies et dysfonctionnements psychologiques.
Le Sage est connu pour s'être libéré de son mental et de ses émotions.
Non dualité : Il s'agit de ne plus distinguer, et en particulier d'unir l'intérieur et l'extérieur de l'individu. Le sage et son entourage deviennent l'océan (de vide), et non plus une vague (un individu).
Le ruban de Moebius : il n'a qu'une face. |
La mort : la mort ne semble pas être l'horrible chose dont on nous parle. Ceux qui ont vécu des expériences de mort imminente s'accordent pour dire que la conscience demeure jusqu'aux frontières de la mort. Une conscience d'Amour.
Le Tao : cheminement spirituel qui s'inspire de la nature pour que l'homme retrouve son naturel (celui qu'il avait étant nourrisson).
La Vertu : le Tao, copiant (étant) la nature ne peut se retourner contre le naturel qui est en nous. Son action est donc toujours vertueuse. Il s'agit de la Vertu et non des vertus que le mental de l'homme se plait à énumérer.
Le Soi ; Le Soi est ce qui reste lorsque l'homme s'est vidé de son ego.
L'enfance : enfant, on est innocent, retrouver cet état est l’apanage du sage. Mais attention l'enfant devient très vite égoïste, il n'est alors plus un modèle.
Harmonie : lorsqu'on retrouve son naturel, en se débarrassant de son ego, on devient très vite en harmonie avec la vie.
Tous ces mots sont pour l'état d'éveil, comme autant de doigts qui pointent la Lune. Tout semble converger vers une seule et même réalité. L'éveil peut rester lointain, mais mettre en pratique toutes ces notions doit nous permettre d'atteindre la réalité de l'éveil.
Bien sur, la liste n'est pas exhaustive, puisque le Sage doit tout voir à travers le nouveau prisme du Tao (de la Non Dualité). Mais ce qui est nouveau, c'est que sa vision converge, comme les briques d'un puzzle qui se met en place...
samedi 5 octobre 2013
Oui
Savoir dire oui...
Mon environnement change, il a changé, qu'y puis-je ?
Cela ne correspond pas nécessairement à mon attente, à mon désir ?
Et alors, les faits sont là, il est impossible de revenir en arrière, de remonter le temps.
Pour celui qui dit non aux événements, il va y avoir dépense d'énergie inutile.
A l'inverse celui qui accepte la situation va pouvoir tirer profit de ce qui advient.
Aussi, savoir dire oui, c'est la méthode pratique pour renoncer à ses désirs.
C'est aussi la méthode pour vivre pleinement l'instant présent.
Ou quand l'ego s'en mêle ! |
La situation du moment, c'est l'état de ce qui est, du Tao. Refuser cet état, c'est affronter l'incommensurable. Cela ne veut pas dire renoncer à modifier les choses, cela veut juste dire accepter ce qui est.
samedi 28 septembre 2013
Diversité
Il n'y a pas un seul et unique éveil.
Parfois on entend dire même par la bouche de maîtres que l'éveil est comme-ceci, que la voie de réalisation doit passer par cela. Souvent, nous sommes d'accord avec ce que disent les maîtres. Mais en attachant trop d'importance aux mots, on finit par croire que l'éveil est un état bien défini, et ceci nous le rend inaccessible.
Parfois on entend dire même par la bouche de maîtres que l'éveil est comme-ceci, que la voie de réalisation doit passer par cela. Souvent, nous sommes d'accord avec ce que disent les maîtres. Mais en attachant trop d'importance aux mots, on finit par croire que l'éveil est un état bien défini, et ceci nous le rend inaccessible.
L'éveil est à double titre notre vrai nature. A double titre, parce que d'une part, il surgit lorsque nous sommes naturels, et d'autre part, parce qu'il surgit lorsque nous sommes en accord avec la nature, ou à défaut l'environnement. La voie du Tao conduit de façon efficace à l'éveil. Par le Non Agir, on ne vas pas à l'encontre ni de la nature, ni de l'environnement, on s'accorde donc sur l'harmonie de l'instant. Par le Non Désir, on laisse notre vrai nature émerger sans pour autant entrer en conflit d'aucune sorte avec la situation.
Mais cette voie efficace qu'est le Tao n'engendre pas qu'une seule sorte d'être éveillé, au contraire ! Autant, cette Terre compte d'habitants, autant cette Terre compte d'êtres éveillés potentiellement différent !
C'est au contraire le poids de la société qui tend à nous couler tous suivant le même moule. Le Tao libère de ce moule social, et fait souvent passer l'être éveillé pour révolutionnaire. Car au fond, le Tao n'exige rien de nous. Le peu qui est nécessaire pour vivre, la vie l'offre en général de bonne grâce. Nous sommes plutôt dispendieux que nécessiteux. Et même, si l'on doit mendier sa nourriture (ce que font passivement les moines bouddhistes), la vie offre encore un panel de situations autre que la pure nécessité. Au coeur de cette vie, l'être qui s'épanouit comme une fleur est un être éveillé.
samedi 21 septembre 2013
La Pensée
De la même manière que le Non Etre (l'humilité) passe par une vie sans ego, la Non Pensée passe par une pensée dénuée d'ego.
Pratiquer la Non Pensée ne veut donc pas dire arrêter toute activité cérébrale, bien que cela puisse fortement aider le déploiement de l'esprit, ou de la conscience. Mais une pensée construite non subjective, une pensée objective peut être tout à fait pertinente.
C'est le cas par exemple dans le domaine scientifique, où des savants (comme Einstein) peuvent développer d'intéressantes théories et ce avec une absolue nécessité d'objectivité (c'est ce qui fait la beauté de la science). l'ego ne doit pas être impliqué dans ces théories, sinon leurs auteurs se heurtent immanquablement à la frustration,la déconvenue. Ce fut le cas lors de l'élaboration de la bombe atomique.
C'est aussi le cas lorsque l'on cherche tout bêtement la route pour rentrer chez soi. Dans ce cas, on a le choix entre faire appel à sa mémoire pour visualiser le chemin fait à l'aller., ou faire confiance à son instinct . Les deux sont valables, l'instinct ne pourra aider que l'homme qui fait silence, car l'écoute instinctive est à ce prix, les choix instinctifs se manifestent en effet par une voix très ténue.
A l'opposée de la pensée objective et de la Non Pensée, il y a la pensée subjective centrée sur l'ego. Dès que l'homme commence à dire moi je, j'aime ceci, je n'aime pas cela, mon sentiment est que celui-ci est beau et que cet autre est laid, je juge que celui-ci est bon, que cet autre est mauvais, dès que la pensée est centrée sur l'ego, sur la petite personne, cette pensée cherche à mettre en valeur l'individu, et dès lors, la pensée est corrompue.
Aussi, pratiquer la Non Pensée peut être résumé de la sorte :
Eviter toute pensée egotique. Ce qui laisse sa place à l'instinct et à la pensée logique et objective.
Pratiquer la Non Pensée ne veut donc pas dire arrêter toute activité cérébrale, bien que cela puisse fortement aider le déploiement de l'esprit, ou de la conscience. Mais une pensée construite non subjective, une pensée objective peut être tout à fait pertinente.
C'est le cas par exemple dans le domaine scientifique, où des savants (comme Einstein) peuvent développer d'intéressantes théories et ce avec une absolue nécessité d'objectivité (c'est ce qui fait la beauté de la science). l'ego ne doit pas être impliqué dans ces théories, sinon leurs auteurs se heurtent immanquablement à la frustration,la déconvenue. Ce fut le cas lors de l'élaboration de la bombe atomique.
C'est aussi le cas lorsque l'on cherche tout bêtement la route pour rentrer chez soi. Dans ce cas, on a le choix entre faire appel à sa mémoire pour visualiser le chemin fait à l'aller., ou faire confiance à son instinct . Les deux sont valables, l'instinct ne pourra aider que l'homme qui fait silence, car l'écoute instinctive est à ce prix, les choix instinctifs se manifestent en effet par une voix très ténue.
A l'opposée de la pensée objective et de la Non Pensée, il y a la pensée subjective centrée sur l'ego. Dès que l'homme commence à dire moi je, j'aime ceci, je n'aime pas cela, mon sentiment est que celui-ci est beau et que cet autre est laid, je juge que celui-ci est bon, que cet autre est mauvais, dès que la pensée est centrée sur l'ego, sur la petite personne, cette pensée cherche à mettre en valeur l'individu, et dès lors, la pensée est corrompue.
Aussi, pratiquer la Non Pensée peut être résumé de la sorte :
Eviter toute pensée egotique. Ce qui laisse sa place à l'instinct et à la pensée logique et objective.
samedi 14 septembre 2013
Le Maître, ou Gourou
Lao Tseu a pour moi joué ce rôle. Son enseignement sur le Non Désir et le Non Agir a fait l'effet sur moi, mon esprit, et mon corps d'un nettoyage de l'ego me rendant chaque jour de plus en plus humble. Par la Non Pensée, Lao Tseu m'a ouvert la porte de l'instant présent si chère aux Bouddhistes. Je ne sais comment remercier le Maître, pour m'avoir montré ainsi la lumière. Cette lumière libère de toute dépendance, même vis à vis du Gourou. Le fait même de pouvoir vivre cette liberté est peut-être le plus beau cadeau que l'on puisse faire au Maître, car il incarne la libération.
vendredi 6 septembre 2013
En Vérité...
Nombre de traditions mettent en avant l'importance de l'instant présent. Mais que faut-il faire de cet instant présent ?
En fait la réponse tient dans un mot : Vérité. Le sage se pose en permanence la question : que dois-je faire de cet instant en Vérité ? Au coeur de l'action, la réponse coule de source. Et dans l'inaction, une tâche peut surgir de la conscience, ou bien l'inaction peut s'avérer la meilleure tâche.
Ainsi, le sage ne se laisse jamais guider par son ego, il se laisse guider par sa conscience, celle qu'il a de l'instant présent... En Vérité.
vendredi 30 août 2013
La Foi
Lao Tseu dit : " La foi n'est pas la foi, si elle n'est pas totale". Pour le Maître, la foi ne consiste pas en une croyance en un quelconque Dieu, mais bien une confiance totale dans le Tao et sa Vertu.
Lorsqu'on commence à se libérer du mental, il est souvent difficile de faire confiance en son intuition.
Or Lao Tseu nous dit faites confiance en votre instinct, soyez intuitif à 100%. Si notre nature est réfléchie, nos intuitions seront réfléchie, si notre nature est plus impulsive, nos intuitions seront jaillissantes. Il ne s'agit pas de privilégier tel ou tel type de caractère, mais de faire ressortir ce qui, au plus profond de nous, est notre nature. Et Lao Tseu nous met en confiance, on peut s'appuyer à 100% sur ce naturel qui est en nous. Retrouver ce naturel, c'est la voie du Tao. Et la Vertu du Tao est que ce naturel ne peut en aucune manière se retourner contre nous. Des passages de notre vie peuvent paraître plus durs, les difficultés de la vie peuvent même paraître insurmontables, mais pour celui qui a foi dans le Tao, l'orage ne fera que passer. Car, détaché de tout, laissant aller la vie et l'épousant dans un naturel désarmant, celui qui a foi dans le Tao, dénouera un a un les rouages des événements.
lundi 19 août 2013
Les rêves, les passions et le rêve nocturne
L'homme ordinaire n'a de cesse de chercher un but a sa vie. Lorsqu'il rêve, il se voit heureux dans telle ou telle situation. Au point que la situation rêvée devient son but, son idéal. Il va s'engager dans la réalisation de son rêve avec passion. Mais les passions sont énergivores et jamais satisfaites. Le rêve demeure toujours plus beau que la réalité. Le rêve est de même nature que le désir.
C'est pourquoi l'homme sans désir ne cherche pas à s'enfermer dans un rêve passionné. Il regarde ses rêves et les laisse s'évaporer comme des nuages. Sans désir, il atteint le Nirvana, et ce bonheur réel, ce bonheur le plus pur passe au contraire des rêves par un lâcher prise. Les rêves eux nécessitent un engagement à n'importe quel prix. Parfois même au détriment de la santé. D'un côté, le sans désir accepte la vie telle qu'elle se présente, de l'autre la passion est prête a tout pour assouvir un désir.
Le rêve nocturne n'est pas comparable au rêve passion, au rêve idéal. Le rêve nocturne a lieu pendant le sommeil quand la conscience et le mental sont déconnectés. L'individu qui rêve est dans un état de lâcher prise total, ses rêves participent au rééquilibrage de ses neurones, ils participent à son repos. Ces rêves nocturnes sont donc d'une importance capitale pour notre santé.
La légende du Bouddha raconte que Bouddha après qu'il ait atteint l'éveil ne dormait plus et se contentait, la nuit de reposer son corps. C'est que son esprit était en telle harmonie avec sa vie, dans un tel lâcher prise, que les rêves de la nuit étaient devenus inutiles à son équilibre psychique.
lundi 8 juillet 2013
Internet, Tradition et Méditation
Voici une réflexion de Jaques Vigne sur le rôle que joue internet dans le cadre de la réalisation de Soi... Source : http://www.anandamayi.org/devotees/jv/jv1.htm
INTERNET, TRADITION ET MEDITATION
On a beaucoup parlé de la révolution de l'Internet, pour le meilleur et pour le pire. Je livrerai ici quelques réflexions sur le sujet, du point de vue qui est le mien: celui d'un chercheur spirituel et méditant qui a été auparavant en Occident professionel de la santé mentale. Nous envisagerons deux aspects de la question: d'abord, celui de la psychologie spirituelle, puis celui de la communication des enseignements spirituels entre cultures.
La première chose à voir clairement; c'est que le fonctionnement de l'Internet suit et imite de près celui du mental. Les deux sont basés sur des associations, des liens. C'est pourquoi l'Internet a le pouvoir de rendre les gens rapidement dépendants, comme une sorte de drogue. Au contraire, la méditation coupe régulièrement les associations automatiques pour laisser la place à la présence authentique. Elle désintoxique du parasitage continu du mental, cette machine à faire des associations. Celui-ci a une tendance à l'extériorisation qu'on appelle en psychologie du yoga 'avritti'; la méditation inverse ce processus et correspond à une intériorisation, 'nivritti'. Le mental est comme une araignée qui va chercher les insectes à différents endroits de sa toile; de même qu'un agent intelligent (webcrawler) va chercher des informations sur le Net; la méditation nettoie les insectes, la toile et l'araignée. C'est l'arrêt de l'idéation automatique, des concepts et opinions erronées et même, chez des méditants avancés, des vaguelettes de sensations, rendant possible un aperçu du fond du lac, c'est à dire le Soi.
Une forme de psychose, c'est la schizophrénie, de 'schizo' qui signifie 'di visé' et 'phren' ; l'esprit. Cela veut dire que l'esprit est à la fois coupé du monde extérieur et divisé contre lui-même ; mais il existe une autre forme de psychose qu'on pourrait appeler 'interphrénie', où l'individu s'épuise à force d'être trop relié. La tendance vers l'extérieur est au maximum, c'est une sorte d'hémorragie qui suce le sang de la vie intérieure. En fait, même dans la recherche scientifique, associer n'est pas le tout, on a besoin d'avoir un fil directeur, sans cela on est perdu. Cette loi est encore plus valable en ce qui concerne la vie intérieure. Le mental d'une personne ordinaire est comme la lumière habituelle, celui d'un méditant expérimenté est comme un rayon laser, non seulement concentré, mais aussi cohérent avec lui-même. Il peut accomplir des miracles.
Du point de vue pratique, c'est la raison pour laquelle nous avons évité de mettre trop de liens à l'intérieur des textes même de ce site, nous avons laissé pour l'introduction. Une lecture spirituelle est basée sur la concentration et l'imprégnation d'un message - comme par osmose. Bien sûr, quand on recherche sa voie ou qu'on souhaite trouver des documents intéressants, il est normal d'aller ici ou là, mais c'est simplement une phase de début. Après, il faut être capable de ralentir singulièrement le rythme pour savourer intérieurement ce qu'on lit. A l'autre extrémité de l'évolution méditative, on peut abandonner en quelque sorte la concentration pour simpplement observer l'esprit qvec une 'attentivité non sélective' (choiceless awareness' comme disait Krishnamurti); mais le problème de cette méthode, c'est que peu sont réellement capables de la suivre, d'où le risque d'auto-illusion. De toutes façons, quelque soit le type de méthode que l'on suive, méditer signifie 'débrancher l'écran', non seulement des objets extérieurs, mais aussi du mental lui-même, et demeurer gaiement et sans souci dans son propre Soi.
L'Internet est un media puissant, et comme tout médicament efficace, il peut avoir des effets secondaires sèrieux, le principal étant de renforcer la tendance à l'extériorisation de l'esprit. A notre époque en particulier, celui-ci est envahi d''nformations inutiles, est en état d'embouteillage quasi-permanent --comme une boîte aux lettres électronique encombrée de messages inutiles. La façon radicale d'en finir avec cet encombrement, c'est de changer son adresse, c'est à dire de cesser son identification à l'ego. Les messages venant de l'extérieur vont rebondir avec la mention:'N'habite pas à l'adresse indiquée', et il vont diminuer progressivement.
Il est intéressant de noter que l'Internet nous renvoie à un des messages fondamentaux de la philosophie de l'Inde: ce que nous appelons la réalité objective est bien plus virtuelle que ce que nous croyons; et le mental aime à se plonger dans ce virtuel tant qu'il y trouve du plaisir. On en arrive ainsi logiquement à la constatation que la véritable source de dépendance, c'est le mental lui-même, et que tout découle donc de sa connaissance et de sa maîtrise. C'est la question fondamentale du cheminement spirituel depuis l'époque des Upanishads : si le mental voit le monde à la fois extérieur et intérieur, quel est ce 'cela' qui voit le mental? Quel est ce 'cela' qui peut voir l'oeil sans yeux? Quel est ce 'cela' qui peut écouter l'oreille sans oreille?
Si nous abandonnons maintenant le champ de la psychologie et que nous nous tournons vers celui de l'histoire religieuse et spirituelle de l'humanité, l'Internet est certainement une grande chance. Il suffit de réaliser que l'intolérance -par exemple celle du Christianisme au Moyen-Age- s'est manifesté par le contrôle des écrits. Il est non seulement tragique, mais aussi symbolique que les 'hérétiques' qui proposaient des idées nouvelles aient été brûlés en même temps que leurs livres. C'étaient les clercs et les moines qui avaient la structure matérielle pour copier les manuscrits et qui avaient donc le pouvoir de transmettre la culture de leur choix. Quand l'imprimerie a été découverte, chacun a pu avoir sa Bible, la lire et réfléchir directement sur elle; les Eglises réformées ont pu se développer et mettre au défi le monopole religieux de Rome. Je vois le développement de la littérature religieuse et spirituelle sur l'Internet comme un autre grand pas en avant pour mettre au défi les monopoles religieux de grandes institutions ou ceux commerciaux d'éditeurs, et ainsi de favoriser un pluralisme réel.
Rome a conquis la Grèce et Israël militairement, mais s'est fait conquérir par eux sur le plan philosophique et religieux. De même, il est possible que l'Occident qui domine le monde économiquement de nos jours soit conquis par des formes spirituelles et religieuses d'origine orientale; le processus sera certainement plus complexe que ne l'est ce schéma, il y a déjà et il y aura probablement de multiples échanges à double sens, mais cette possibilté mérite d'être prise au sérieux.
Pour prendre notre propre exemple actuellement, nous mettons la plus grande partie de la litérature à propos de Ma Anandamayi (elle même n'a rien écrit) sur Internet, et elle devient donc disponible pour le public mondial, tout cela pour un coût extrêmemement minime. Cette possibilité était impensable il y a seulement quelques années. Elle va favoriser un contact direct des chercheurs spirituels avec les livres-sources, de différents groupes et enseignements, ils pourront se faire une idée par eux-même et choisir le chemin qui leur convient réellement de façon plus indépendante. Il est tout à fait compréhensible qu'un éditeur ait envie de rentrer dans ses frais quand il publie un ouvrage, et même qu'il souhaite en retirer un certain bénéfice, mais cela limite plus qu'on ne pense le choix de textes possibles, et restreint, ne serait-ce qu'inconsciemment, les possibilités d'auteurs par ailleurs de bonne volonté. Pour parler de façon directe, cela tend à éliminer les écrits trop bons pour plaire au grand public.
Si malgré tout un mouvement religieux veut publier des écrits mystiqes non 'rentables', il doit investir des fonds dans cette entreprise et donc rentrer dans une sorte de cercle vicieux de collecte d'argent tout d'abord pour cela, et de propagande ensuite pour malgré tout écouler son stock d'ouvrages; finalement, il développe les travers habituels de tout organisation missionaire de qualité moyenne. L'Internet a la capacité de résoudre en partie ce problème. La question de la surabondance de textes de mauvaise qualité sur le Net se pose, mais elle peut être résolue par la création de sorte de comités éditoriaux de personnalités bien connues et respectées dans leur tradition ou ligne spirituelle et qui font une sélection des meilleurs textes à proposer au public, de même qu'un éditeur choisit les manuscrits qu'il propose à son public, mais sans les contraintes financières, et c'est en soi un grand progrès. Dans l'histoire religieuse de l'Occident, l'équilibre entre les mystique individuels et l'Eglise a été perdu à partir du XIIIe quand les ermites se sont vu progressivement retirer le droit d'ensigner au peuple, et que la hiérarchie habituelle s'est de plus en plus arrogé ce pouvoir. En Inde, grâce à l'indépendance du gourou, le mystique individuelle a conservé et même développé ses droits. De nos jours au niveau mondial, en particulier grâce à l'Internet, cette communication entre enseignants spirituels et aspirants disciples peut être rétablie plus facilement, mais avec deux réserves:
D'une part, la communication rapide des informations peut aussi jouer en sens inverse, c'est à dire renforcer la centralisation et l'emprise des 'multinationales du religieux'. D'autre part, quand la relation d'enseignement spirituel devient un tant soit peu sérieuse, elle nécessite un contact direct entre maître et disciple, de même qu'il faut un contact direct entre le papier de verre et la pierre qu'on veut polir si l'on souhaite un quelconque résultat.
Quand on étudie l'histoire de la spiritualité, on y trouve des mises en garde régulières contre le danger de la connaissance livresque, sans l'expérience spirituelle qui devrait normalement l'accompagner et le contact fécondant d'un maître. Les livres ou manuscrits représentaient la réalité virtuelle de l'époque; de toutes façons encore maintenant les informations sur la spiritualité transmise par l'Internet le sont principalement sous forme de textes. Ces mises en gardes sont encore plus importantes de nos jours où la quantité d'informations disponibles s'accroît vertigineusement. Plus d'information signifie plus de confusion, d'où l'insistance renouvelée sur le développement d'une relation réelle avec des, ou même seulement un ami spirituel réel, pour reprendre ce terme (kalyan mitra) qui désigne le maître dans la tradition du bouddhisme ancien. Le livre ou l'écran d'ordinateur qui sert de canal de communication peut aussi à partir d'un certain point devenir un écran au sens 'obstacle' du terme, un bouclier protecteur par rapport à une relation qui risque de remettre en cause l'égo de l'aspirant disciple.
Cependant, lire un texte spirituel, par exemple des entretiens avec un sage est une forme d'association avec lui, même s'il est mort depuis longtemps ou qu'il habite à l'autre bout du monde, et on en retirera un profit certain; on dit qu'un bon livre vaut mieux qu'un mauvais gourou, c'est bien pour cela que les personnes spirituelles continuent de publier de bon livres, et aussi à partir de maintenant, créent de bon sites sur l'Internet...
vendredi 28 juin 2013
Faire et être
L'homme ordinaire cherche à remplir son emploi du temps. Le soir, il réfléchit à ce qu'il va faire le lendemain. Ce faisant, il planifie sa vie, il la rend imperméable aux aléas. Il ne se laisse pas guider par la vie elle-même.
Il sait ce qu'il doit faire et ne se laisse détourner de sa route qu'en cas de force majeure. De cette manière, il a l'impression d'être le chef d'orchestre de sa vie. Mais il ne se rend pas compte qu'il va peut-être à l'opposé de son bonheur, il ne voit pas tout ce qu'il rate.
L'homme du Tao, lui, ne cherche pas à faire mais simplement à être. Ce faisant, il est ouvert à toutes les expériences de la vie. Et, si la vie ne lui propose rien, il en profite pour méditer... Ce que la vie lui propose, il l'accepte pleinement, et c'est ainsi qu'il accomplit sans effort. Il se situe dans le Non Agir. Cela étant , il parfait sa nature, il s'harmonise avec son environnement, tant naturel que social. Mais attention, ne rien faire contre ne signifie pas se laisser embarquer dans les désirs égotiques d'un quelconque chef de service.
L'homme du Tao est libre, et il saura opposer son inertie à toute personne désireuse de l'embrigader.
samedi 22 juin 2013
L'équilibre
Une fois encore, ce sont les Chinois qui ont le mieux présenté cette notion avec les deux pôles que sont le Yin et le Yang et la perpétuelle recherche de l'équilibre entre ces deux pôles. Localement, un déséquilibre peut apparaître, mais à une échelle plus grande, l'équilibre se fait avec un transfert de Yin ou de Yang, et cela engendre le mouvement. Ainsi à plus grande échelle, l'équilibre est assuré. Mais à plus petite échelle l'équilibre est aussi présent. On peut en particulier souligner la stabilité de la plupart des atomes qui nous constituent. A échelle intermédiaire, on observe les mouvements (l'impermanence) de la vie.
dimanche 9 juin 2013
Le courage
Ou encore, la barbe encore tout ce linge, je ne m'en sortirai jamais! A l'opposé, l'homme qui suit le non agir et le non désir ne s'attend à rien. Lorsque la situation arrive, vient un moment où cette situation exige de lui une intervention. Lorsqu'il comprend que la personne est en train de se noyer, notre Taoïste saute et vient à son aide, l'action est instantanée, et l'instant d'avant, il ne savait pas qu'il allait sauter.
Il en va de même avec le linge, ce tas de linge est à plier, notre taoïste plie le linge sans plus de question. Mais comme il ne s'attend à rien aucun sentiment d'agacement ou de flemme ne vient le perturber. L'action innée du non agir est facilitée par le Tao lui même. En effet, le Taoïste se sait en contact avec l'Absolu, et il sait que s'il est au coeur de l'action, il n'est pas seul, tout l'Univers est avec lui. Et ce quelque soit la situation. Si un jour, vous peinez devant votre tâche quotidienne, demandez-vous si l'absolu ne serait pas capable de s'en acquitter ? La réponse étant évidemment oui, vous serez alors remplis de courage, et votre ego, s'il vous en reste, sera fier d'agir au nom de l'Absolu.
mardi 28 mai 2013
Le travail
Travailler exige un minimum de concentration. Le travail est-il incompatible avec la vie dans l'instant présent ? Parfois, il est nécessaire de prévoir, de faire des calculs pour le futur. Ainsi, le paysan doit calculer les temps de croissance pour ses semis. Le garagiste doit tenir un agenda digne de celui d'un médecin généraliste. Cela veut-il dire qu'il faille travailler la tête ailleurs ? Je ne crois pas, et même plus, la concentration au travail favorise la présence à l'instant. Ainsi l'adage, le travail c'est la santé trouve un écho dans le fait que vivre le présent libère d'un mental bruyant et nocif.
Il n'en demeure pas moins que le travail pour le travail n'est pas toujours une activité saine. L'hyperactivité humaine conduit la planète vers un avenir incertain. Aussi le Taoïste calme volontiers les ardeurs de ses collègues de travail en limitant leurs actions au strict nécessaire. Du moins, tente-t-il de leur montrer l'exemple. Tchouang Tseu vivait volontairement dans le dénuement pour pouvoir profiter de longs temps libres lui autorisant de belles parties de pêche. Il faut dire que le naturel, le spontané vient du non agir. L'homme au travail n'est donc pas toujours naturel, loin s'en faut.
Et cela est d'autant plus vrai que le travail devient parfois une passion. Les fanas de la finance sont prêts à jouer de grosses sommes d'argent entraînant le destin de nombreux salariés sans que cela ne les émeuve une seconde. Les hommes politiques qui agissent par idéologie ne valent guère mieux. Bref, l'excès de travail est incompatible avec le Tao, pourtant à la base, la concentration qu'impose le travail constitue un début de méditation.
Et cela est d'autant plus vrai que le travail devient parfois une passion. Les fanas de la finance sont prêts à jouer de grosses sommes d'argent entraînant le destin de nombreux salariés sans que cela ne les émeuve une seconde. Les hommes politiques qui agissent par idéologie ne valent guère mieux. Bref, l'excès de travail est incompatible avec le Tao, pourtant à la base, la concentration qu'impose le travail constitue un début de méditation.
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