Comment progresser sur la voie, sur le chemin spirituel ?
La méditation traditionnelle est un bon moyen pour apprendre à lâcher prise, pour apprendre à faire le vide, à "écouter le Tao". Car au fond, ce qui importe c'est de savoir comment se placer dans l'instant présent, et même si souvent il n'y a rien de mieux à faire que de méditer, certaines situations imposent l'action. Et par la même impliquent une sortie de l'état méditatif.
Cependant, avec l'habitude, on apprend à avoir les mêmes réflexes de méditation et a les garder même en phase active. On continue de lâcher prise de nos désirs, et ce même dans l'action. De la sorte, on laisse aux autres une grande marge d'agir, ce qui a le don d'être appréciable par autrui et attire naturellement la sympathie.
Mais souvent, il y a des actions dont personne ne veut, des corvées... Eh bien nous avons intérêt à
nous charger de ces corvées. Elles sont en effet de très bonnes occasions pour apprendre à lâcher prise. Mieux, on rentre alors dans l'acceptation, on prend les difficultés et par la même un aspect du Tao à bras le corps. Les contrariétés n'en sont plus, elles sont acceptées, digérées et l'action devient tout de suite plus légère. Et le Tao apprécie qu'une corvée soit réalisée avec légèreté quand une autre personne aurait traîné les pieds.
Le disciple du Tao, qui progresse sur la voie se prend souvent à céder à une émotion, comme par exemple la colère. Mais tout de suite l'habitude qu'il a prise de lâcher prise le rend observateur de ce début d'émotion, de telle sorte qu'elle redescend aussi vite qu'elle est venue. Il en va de même pour les émotions positives comme la joie. Celle-ci est observée par le disciple et est appréciée à sa juste valeur.
En lâchant prise et par l'observation, le disciple permet à l'émotion d'être une avec lui-même. Cette unicité de l'être est celle de la non dualité
orientale. Aussi, ce à quoi conduit la méditation fonctionne aussi bien dans la position du lotus que dans la vie de tous les jours.
Faire le vide, s'abandonner au Tao permet de vivre au quotidien dans les meilleures dispositions qui soient. C'est ce qui s'appelle méditer en action. Et le vide est propice à l'éclosion de nouvelles idées. Si on en met une en oeuvre dans l'action, l'idée elle même disparaît et peut de nouveau laisser place au vide. Et ainsi de suite, d'instant en instant, le vide guide notre conduite. C'est ce que l'on peut appeler la plénitude du vide. Car le vide en nous-même favorise la naissance de nouveaux états, de nouvelles attitudes.
Au début, la méditation en action exige que notre conscience soit le témoin de nos attitudes, il y a deux : l'observateur et l'observé. Mais comme ces deux personnes ne font qu'une, avec un peu d'entrainement, l'observation se fond dans l'action et réciproquement. Dès lors le disciple s'unifie dans la non-dualité.
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