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vendredi 11 juin 2021

La fin des idées noires


Qui n'a jamais broyé du noir ? Qui même n'a jamais songé à mettre fin à sa vie ? 
Sans aller jusque là, nous avons tous du traverser des épreuves pendant lesquelles les bras nous sont tombés. Mais que se passe-t-il quand nous sommes confrontés à de telles épreuves ? Que se passe-t-il lorsque nous sommes dans une impasse ?
Nous aimerions que notre vie prenne une direction, mais les évènements nous oriente sur une autre route. Une route que nous voyons comme un échec, et nous en faisons une affaire personnelle. La vie nous apparait comme un cauchemar, nous ne voyons pas comment nous en sortir. Pourtant, le Soleil est bien là, la Lune est bien à sa place, et l'air que nous respirons est toujours divinement oxygéné, bref les événements que l'on vit ne changent pas la face du Monde. On est un peu comme la fourmi qui se bat pour transporter une miette de pain pour qui ce travail est presque une question de vie ou de mort, mais qui semble bien dérisoire pour le spectateur que nous sommes. Eh bien si vous avez
des idées noires, vous êtes la fourmi, et vos idées tournent autour de cette miette de pain.
Que se passe-t-il donc ? Vous êtes victime de votre propre désir. Bien sûr vous ne méritez pas que le sort s'acharne sur vous. Mais vous aimeriez beaucoup, beaucoup, beaucoup trop que cela cesse.
Quand Lao Tseu nous invite à pratiquer le non désir, cela vaut aussi et peut-être même surtout pour les causes de nos idées noires. Lâchez du lest autour de cette miette de pain, n'en demandez pas trop aux autres, n'en demandez pas trop à vous même, et petit à petit vous allez retrouver le sourire. Apprendre à ne pas désirer, c'est l'école du bonheur. On gagne très vite en sérénité. On gagne en calme, en plénitude. On devient philosophe. On profite du Soleil, de la Lune et de l'oxygène de l'air. On
retrouve le sommeil et très vite les choses rentrent dans l'ordre.
J'ai moi même été confronté à une mauvaise passe il y a plus de 20 ans, lors de mon divorce avec ma première épouse. Celle-ci voulait l'exclusivité de la garde sur notre enfant. A l'époque j'allais à la piscine entre midi et deux, et je me souviens avoir fait longueur sur longueur avec une seule idée en tête : comment convaincre le juge du bien-fondé d'une garde partagée. Cette attitude me donnait mal au crâne au point de me gêner pour la natation. Et lorsque je rentrais le soir, je continuais à ruminer mes idées. Et puis petit à petit, j'ai compris que le juge était le spectateur, et non la fourmi, j'ais compris qu'il défendait le plus faible, en l'occurrence la mère de l'enfant. Alors j'ai lâcher prise et j'ai obtenu après 4 ans de procédure, une garde raisonnable pour mon fils. 

Alors je vous souhaites tous de voir la miette de pain sur laquelle vous vous acharnez et de lâcher prise. Car au fond, le Tao est là près de vous, et ne vous veut aucun mal. C'est même tout le contraire.

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