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lundi 14 mai 2012

Canyoning






Des sauts...
Avant de pratiquer la spéléo, j'étais un fondu de canyoning ! Je n'ai jamais pratiqué de sport plus excitant. De plus on se trouve au fond de la vallée, place du Tao par excellence. Un canyon, c'est furieusement beau. L'eau creuse dans la roche un chemin fait de méandres de marmites et de goures. Les roches sont lissées, polies...
De la progression ici en rappel...
Le parcours est fait d'une marche d'approche, de progression dans le cours d'eau, de rappel sous les cascades et de sauts d'une dizaine de mètres dans les goures. Le tout dans une parfaite camaraderie au sein du groupe (comme en spéléo). Aujourd'hui, le casque est obligatoire. A l'époque on pouvait sauter sans casque, ce qui est beaucoup plus agréable.
Encore des sauts !
A propos de canyon, voici une histoire de Tchouang Tseu:


Un jour que Confucius admirait la cascade de Luleang, saut de deux ­cent quarante pieds, produisant un torrent qui bouillonne sur une longueur de trente stades, si rapide que ni caïman ni tortue ni poisson ne peut le remonter, il aperçut un homme qui nageait parmi les remous. Croyant avoir affaire à un désespéré qui cherchait la mort, il dit à ses disciples de suivre la rive, afin de le retirer, s’il passait à portée. Or, à quelques centaines de pas en aval, cet homme sortit lui‑même de l’eau, défit sa chevelure pour la sécher, et se mit à suivre le bord, au pied de la digue, en fredonnant. Confucius l’ayant rejoint, lui dit :
— Quand je vous ai aperçu nageant dans ce courant, j’ai pensé que vous vouliez en finir avec la vie. Puis, en voyant l’ai­sance avec laquelle vous sortiez de l’eau, je vous ai pris pour un être trans­cendant. Mais non, vous êtes un homme, en chair et en os. Dites‑moi, je vous prie, le moyen de se jouer ainsi dans l’eau.
— Je ne connais pas ce moyen, fit l’homme. Quand je commençai, je m’appliquai ; avec le temps, la chose me devint facile ; enfin je la fis naturellement, inconsciemment. Je me laisse aspirer par l’entonnoir central du tourbillon, puis rejeter par le remous périphérique. Je suis le mouvement de l’eau, sans faire moi‑même aucun mouvement. Voilà tout ce que je puis vous en dire.

9 commentaires:

  1. Bonjour Oliver,

    Ces images sont belles et impressionnantes !

    L'homme confiant qui épouse les caprices de l'eau ne se noie jamais; de même, l'homme qui suit la voie du Tao jusqu'au coeur du vide ne meurt pas... Belle soirée, âmi sportif, ce que je ne suis, mais alors, pas du tout !! ;)

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  2. Bonjour Phène,
    En fait l'eau est parfois vicieuse(marmites tourbillonnantes dont on ne peut s'extraire, tout comme la nature lors de grandes catastrophes ( tremblements de terre inondations...). Aussi, mieux vaut tenir compte du premier avertissement. C'est ce que j'ai fait lorsque j'ai arrêté le canyoning. Deux personnes sont décédées dans un canyon que nous avions faits 15 jours auparavant. Elles ont subi une vague due à un orage. Et 15 jours auparavant, nous avions aussi entendu le tonnerre, mais heureusement, ce fut un orage sec. J'ai alors arrêté le canyoning....
    Amicalement

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  3. Bonjour, cher âmi Oliver,
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    Ici, une parenthèse (Pourrais-tu me dire quel est le code qu'il faut insérer pour faire apparaître le lecteur de Deezer dans son blog ?)
    Là, d'avance je te remercie, Jack the poétiste.

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  4. Cher âmi Oliver,
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    Ici, je te remercie d'avoir pris l'instant pour me dépanner.
    Là, tout fonctionne normalement.
    Enfin, à bientôt pour un prochain plongeon dans la cascade de Lu‑leang.

    Avec toute ma gratitude et toute ma sympathie, Jack the poétiste

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  5. bonsoir Oliver,
    comment vas-tu ?
    je ne fais que passer comme d'habitude. pardon si je déborde du thème du message. je fais 1 mix pour ne pas avoir à revenir ^^.... et parce que ça forme un tout. je ne reviendrai plus c'est promis !
    j'en ai terminé avec le Tao "doctrinal". on peut être taoïste sur les bords sans le savoir ; sans avoir la sensibilité pour pénétrer les arcanes de la culture chinoise et c'est très bien ainsi.
    je cherchais aussi un instructeur en wing chun kung fu. ça m'a beaucoup travaillée pendant quelques mois sans pouvoir le circonscrire (pourquoi donc le wing chun ? je n'ai pas de réponse) si ce n'est que ça n'avait rien à voir avec apprendre à se défendre et les bénéfices cherchés en général par la pratique des arts martiaux. le contexte était très particulier, je sentais que c'était lié à un très vieux traumatisme; très profond ; que je n'évoquerai pas ici. à Strasbourg, la seule possibilité était intenable avec des horaires décalés et sans voiture. je n'y habite plus depuis 3 ans, ça a été très éprouvant avant que je puisse me poser au "bon" endroit.
    passer 3 heures sur la route pour le boulot et 100km aller/retour...ce n'est pas un souci mais c'est inutile de rajouter des contraintes intenables ^^... et avec ce que je lis actuellement sur l'esprit originel des arts martiaux, je n'aurais peut-être pas trouvé cet esprit-là dans la pratique actuelle des différentes branches.
    ça fait tout drôle de revenir à ce bon vieux "dieu" et Maître Eckhart ; après un tour du monde des traditions spirituelles, de loin, mais avec le coeur.
    pour en revenir au sujet du message, le canyoning et la spéléo comme activités régulières n'ont rien à voir avec la visite des mines ; à part que ça se passe en sous-terrain.
    c'est dans les mines d'argent que j'ai trouvé la clé du seul Désir. que dire de ce choc et cet embrassade enveloppante et embrasante.... rien.... j'y retourne pour quelques jours cette année en "pèlerinage" ; en hommage à tous ceux de mes proches qui ont disparu depuis et pour le plaisir d'y aller. le Val d'Argent est par ailleurs magnifique... et comme un aimant pour moi !
    il y a 12 ans, (j'en ai 45 bientôt) - en y repensant, c'est bientôt la date anniversaire de ces 2 anniversaires-... j'ai eu une espèce de disponibilité intérieure malgré la douleur indicible, le chagrin, toutes les émotions liées au deuil et cette mort-là si violente ; pour m'occuper de la tombe à l'abandon d'un ami, qui s'est donné la mort. tout cela en continuant de travailler et m'occuper de mon foyer comme d'habitude. des mois pendant lesquels j'ai aussi fait une espèce de voyage intérieur, obsédée par les métaux, la table de Mendeleïev, les minerais... et les frères et soeurs. cela m'a conduite aux planches d'alchimie auxquelles je ne comprenais rien, si ce n'était une puissance d'évocation. pour finir dans les galeries d'anciennes mines d'argent. avant d'y aller, il y a eu une espèce de déclic intérieur silencieux, qui m'est assez familier. en me rendant sur la tombe pour arroser les fleurs, j'ai vu que des fleurs qui n'étaient pas les miennes avaient été déposées. personne ne savait que je venais presque tous les jours au cimetière entre deux tournées de soins à domicile. à la vue de ces fleurs-là ; j'ai su je pouvais arrêter de m'en occuper, la famille venait prendre sa place et le relai.

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  6. je me permets de continuer un peu pour terminer...
    le mythe de l'âme soeur est très puissant. on rêve, on espère, on a tous besoin de merveilleux et de chercher à l'extérieur, à travers le sexe opposé ou la polarité opposée, ce qui se trouve en nous. beaucoup ont besoin de vivre en couple consciemment ou pas et c'est très bien ainsi . qui sommes-nous pour juger de l'expérience des autres qu'elle soit harmonieuse ou pas ???
    en ce qui me concerne ; ce n'est qu'à cet âge-là que j'ai commencé à comprendre que je ne trouverai jamais "dieu" dans un homme incarné, un compagnon ou plutôt que cela ne doit pas se réduire à des préférences et autres manques. sinon on ne voit que soi, ses projections, ses attentes, ses exigences. l'autre n'existe pas ou si peu !
    en ce qui me concerne toujours, la solitude et l'éducation d'un enfant sont la pierre d'ancrage pour que des tas d'idées préconçues s'en aillent avec le temps ou se dissolvent d'un coup. et que l'unité ne peut se trouver qu'en "dieu" et son amour d'abord. c'est d'ailleurs mon seul désir masqué par un tas d'autres malgré leur puissance ; comme quand on cherche la lumière à travers des reflets projetés.
    merci de m'avoir lue si tu es arrivé jusqu'au bout ^^
    bonne continuation au blog et à toi Oliver. et peut-être un jour à nouveau par les hasards de la toile. amicalement, Catherine

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    1. Merci pour ce témoignage, Catherine. Tu repasses quand tu veux...

      âmicalement, Oliver

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    2. bonsoir Oliver,
      décidément, je ne suis pas foutue de tenir ma promesse ! ^^ décidément ce blog m'aura fait vivre un sentiment très étrange de "collé-serré" entre autres et en chiens de faïence cependant.
      merci !!! je ne veux pas inonder ton blog et détailler ce que j'y ai vécu, et ça ne regarde que moi ...à part : toujours se confronter à la réalité !
      je peux maintenant m'en aller en paix ; encore un peu plus délestée qu'avant. merci bis Oliver.
      l'idée du wing chun m'a quittée au début du printemps et je ne savais pas du tout non plus qu'on peut "faire du kung fu" (sens originel) sans le savoir ! tous les "kung fu" qui me sont nécessaires ont été et sont toujours là ; même si ces "kung fu" changent - l'éducation d'un enfant n'étant plus d'actualité -. mais pourquoi toujours nommer les choses (sans jeu de mot facile) si ce n'est pour discriminer, trier, faire la part des choses quand c'est nécessaire ?
      je ne savais pas non plus que "l'adversaire" dans un combat est avant tout un partenaire et qu'ils forment toujours une unité.

      si on m'avait dit que je tomberais un jour amoureuse d'une vallée de ma région natale, sinistrée économiquement, socialement ; internationalement connue pour son patrimoine minier et ses richesses minérales ; je serais partie en courant ! ^^.... trop local, trop étouffant et emprisonnant pour une globe-trotteuse toujours repartie à peine arrivée quelque part.
      la vie et ses drames en ont décidé autrement...
      je suis toujours aussi gaga de cet endroit même si ça me fait encore plus mal de voir l'état de la commune principale, la morosité des habitants ; comme la vie des mineurs en leur temps qui était terrible malgré des avancées sociales pour l'époque. vies qui ne peuvent inspirer - à mon sens - qu'un profond respect.
      cela ne m'a pas empêchée de tomber très amoureuse du coin où j'habite, que je n'ai pas choisi volontairement non plus ; très différent en commençant par la nature de la roche. il n'y a pas de mines ici mais ô surprise, il y a une petite grotte naturelle à flanc de montagne et une ancienne source qui attirent un "public" très hétéroclite, de l'amateur de marche nordique aux religieuses étrangères en passant par les amoureux, retraités et autres personnes ! ce n'est de loin pas Lourdes, (et heureusement !), mais c'est le même genre en beaucoup plus petit et moins religieux même si l'église catholique n'a pas pu s'empêcher de se l'approprier.
      voilà Oliver, je ne réécris pas par flemme mais je réitère mes salutations plus haut. et passe un bel été ! amicalement, Catherine

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    3. Dans ma famille, mon grand père maternel était mineur...

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