La violence naît d'un désir insatisfait.
L'autre ne fait pas comme on le souhaite alors on s'irrite, la colère monte et l'on devient violent.
C'est pourquoi le sans désir ne saurait être violent.
A la violence, il répond par la compassion.
A la colère, il répond par la compassion.
Il sait que l'orage ne peut durer.
Aussi, fait-il preuve de patience.
Il devine inconsciemment qu'il a raison, mais au lieu de répandre cette vérité par la compassion, il s'irrite d'impatience, et ce sentiment légitime (j'ai raison) se transforme en colère puis en violence.
Si un être éveillé est à l'écoute, l'orage va monter, éclater, mais devant l'anticyclone du Non Désir, la tempête va finir par se calmer, et chacun pourra apprécier la vérité de l'autre.
En revanche, face à un autre colérique, l'issue ne peut résulter que d'un affrontement violent, et en général chacun repart avec ses certitudes.
Enfin, on dit parfois que le monde dans lequel on vit est violent. Mais à bien y regarder, si l'on dit cela, c'est qu'il n'y a pas de notre part une capacité d'accueil pour ce monde différent de nous.
Quand un conflit éclate, qu'il y a des heurts, nous ne sommes généralement pas impliqués.
Si nous le sommes, c'est qu'alors nous avons quelque chose à défendre.
Ce n'est pas la position du sans désir, qui une fois de plus envisagera la situation avec compassion.
Chögyam Trungpa parle beaucoup et très bien des émotions, (qq titres "Folle sagesse", "pratique de la voie tibétaine", ... "Pour chaque moment de la vie"
RépondreSupprimerIl décrit par exemple, les effets de chaque émotion quand elle est au prise avec l'égo, mais aussi comment elle peut se transmuter en sagesse dans la conscience.
Une émotion (même positive) au prise avec l'égo, c'est très très pénible, un attachement qui emprisonne chacun, cette même émotion libérée de l'égo n'a plus rien à voir, elle est tout autre, et prend une forme, une dimension qui lui est propre et en lien avec l'émotion de base, étonnant ...
De toutes les émotions, il dit de l'agression qu'elle est la plus terrifiante, elle vise à détruire ce qui est et ne peut être transmuter, il n'y a rien à en faire.
Personnellement, je ne l'ai compris que récemment, expérimentant pour moi que l'agressivité ne servait à rien, absolument à rien, si ce n'est m'auto-détruire.
Bises, Mp
J'ai oublié de préciser que j'aimais beaucoup ce tu écris sur la violence, je pense que c'est quelque chose de difficile à comprendre, à capter ... parce que l'agressivité est extrêmement répandue, il n'y a même un peu que cela en société.
RépondreSupprimerMp
Bonsoir Mp
RépondreSupprimerEffectivement l'émotion sans ego n'a pas la même saveur qu'avec de l'attachement. D'après Bernard, il ne reste plus que la compassion, même pour l'agression... Je n'en suis pas encore là... Il m'arrive encore de m'irriter face à des étudiants, ou des conducteurs dans la circulation. Dès que je prends conscience de cela,c'est là qu'arrive la compassion.
Belle soirée et douce nuit... Oliver
Bonjour cher âmi du Tao,
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Ici, l'harmonieuse compassion enveloppe les mots de l'âme pour qu'elle ne se fâche jamais.
Là, dans le silence de mon coeur paisible, la colère n'a pas d'air pour vivre à son aise, car elle est un bruit que je n'aime pas entendre.
En toute amitié, Jack le poétiste.
Oui cher Jack,
SupprimerLe silence en son coeur, un mental éteint, voici les clés pour demeurer calme et paisible.
Beau dimanche, Oliver
Bravo pour ton article et bon dimanche
RépondreSupprimerMerci witney,
SupprimerUn bien beau dimanche à toi aussi