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dimanche 20 novembre 2011

Escalier...

Nous avons tous chez nous, chez un proche ou dans une maison de vacances, un escalier...
Cet escalier, il nous faut le gravir pour accéder à notre chambre. Il nous faut gravir ses vingt huit marches pour de nombreuses tâches quotidiennes.
Parfois, nous oublions quelque chose et nous devons réemprunter ce vénérable escalier. Le stress aidant, gravir ses hautes marches devient épuisant, ceci ajoute au stress déjà engrangé dans la journée ! Nous pestons chaque fois que nous devons remonter ces marches.
Et puis, vient le temps du lâcher prise, le temps où nous abandonnons tous nos désirs... Avec, parmi ces désirs, celui d'être en haut alors que nous sommes en bas. Petit à petit, nous devenons moins exigent envers notre corps. Nous ne le stressons plus. Les marches se gravissent une par une dans une apesanteur (ou plutôt une pesanteur mesurée) presque irréelle. Ce qui était pesant presque insurmontable devient léger, faisant partie du voyage quotidien.
A chaque pas de notre vie, nous avons tous notre Echelle de Jacob à gravir. Etre sans désir, laisser monter le Qi, voilà le moteur que conseille notre Maître Lao Tseu.

Avec toute ma pesanteur,

Oliver

4 commentaires:

  1. Bonjour, cher Oliver,

    Être là-haut donne la vue de ce qui se trame en bas, et à regarder de près, je ne vois que des âmes qui s’agitent dans tous les sens.
    Bien sûr, il y a l’échelle pour ceux qui souhaitent être là-haut, mais il n’est pas évident de la gravir.
    Heureusement, il y a un ascenseur qui permet aux innocents d’y monter plus rapidement.

    Belle journée ensoleillée, avec toute ma sympathie, Jack.

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  2. Bonjour Jack, toujours en pleine forme à ce que je vois. Ta remarque me rappelle "Comme un Lego" d'Alain Bashung avec sa lunette d'un microscope. Mais lui ne mentionne pas ton ascenseur...

    Amitiés, Oliver

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  3. Ne plus "avoir" de désir, certes pour "être" le désir permanent que je suis!...et tout devient désirable...même l'escalier tourbillonnant! :D

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  4. Bonjour Nout,

    Ne plus avoir d'autre désir que le non désir...
    Et c'est vrai qu'alors tout nous devient également cher, et adorable. Lao Tseu parle de ses proches en prenant le qualificatif de Chien de Paille.
    Les Chiens de Paille étaient des figurines en paille utilisés dans des rites comme pour le retour du printemps et que l'on brûlait après la fête. On voit que Lao Tseu est passé au delà de l'amour inconditionnel. Il est devenu d'une égale indifférence, il se confond avec l'indifférencié.

    Avec toute mon indifférence, Oliver

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