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dimanche 20 novembre 2011

Mort Vivant

Ce stylo qui est le notre, avons nous bien songé à y renoncer ?
Ce pull-over qui est le notre, avons nous bien songé à y renoncer ?
Ce steak de boeuf dans notre assiette, avons nous bien songé à y renoncer ?
Cette voiture qui est la notre, avons nous bien songé à y renoncer ?
Ce jardin qui est le notre, avons nous bien songé à y renoncer ?
Cette maison qui est la notre, avons nous bien songé à y renoncer ?
Cette statuette de notre Dieu, avons nous bien songé à y renoncer ?
Nos amis, nos parents, nos proches, avons nous bien songé à y renoncer ?

Avons nous bien songé ?

Car tous ces biens, tous nos proches, tout ce à quoi nous nous rattachons, lorsque notre mort sera venue, il nous faudra y renoncer.
Certains hommes et certaines femmes, sages, renoncent à tout cela de leur vivant, ils n'ont plus d’attachement, plus de biens; ce sont des morts vivants !
Ce faisant, ils redeviennent petit enfant, pour qui rien n'a de prix, et pour qui tout vient naturellement au bon endroit et au bon moment. Ils n'ont plus d’inquiétude, surtout pas face à la mort.

Inspiré d'une pensée de Krishnamurti, amicalement,

Oliver

7 commentaires:

  1. Bonsoir, cher Oliver,

    Puisque tu insistes, je vais m'appliquer à te répondre comme le petit enfant sage que j'étais quand j'ai rencontré le silence de mes lèvres :
    Chut !

    Belle soirée, avec toute ma sympathie, Jack.

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  2. Le silence est bien plus consistant que les mots, c'est clair.
    Je rentre dans ma tombe.
    Merci, Oliver

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  3. Tiens Oliver, c'est drôle, j'aurai dit plutôt le contraire (comme quoi le multiple dans l'Un ;) ):
    Ce sont les gens qui s'attache à l'impermanent qui sont des morts-vivants car il s'attache à ce qui doit perpétuellement mourir, ils s'attachent à la mort.

    Le vivant est celui qui s'attache au permanent et qui en jouit à travers toutes les choses impermanentes!

    Rendre grâce pour ces choses éphémères reflets changeant d'une vie qui ne finit jamais d'éclore!

    Bien à toi!

    Nout

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  4. Bonjour Olivier,ah oui,peut on renoncer a tout cela,se détacher...
    belle journée

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  5. @Nout
    C'est une très bonne remarque, Nout.
    Tout dépend du point de vue que nous prenons !
    Si nous prenons le point de vue de l'Ego, les Saints qui n'ont plus d'Ego sont morts à eux même, ils voguent sans s'attacher à rien.
    Mais si nous prenons le point de vue de l'Esprit, c'est une renaissance dans le Tao dont il s'agit. Et c'est ce point de vue que tu développe. Mais c'est une nouvelle vie, c'est ça qui est magique. L'ancienne vie est morte.

    Mon entourage regrette parfois l'ancien Olivier, celui qui se passionnait (attachement excessif) pour les choses impermanentes.

    @ Anonyme
    Renoncer à tout cela nous inquiète et c'est bien normal. Nous avons l'impression que c'est notre vie qui est en jeu. Les objets ou les personnes font partie de notre vie... Mais notre vie a sa base, ses racines dans l'Univers, et reconnaître l'Esprit, en renonçant à tout ce qui crée l'Ego, c'est embrasser la Nature. De plus Lao Tseu dit "C'est pourquoi, lorsqu'un homme redoute de gouverner lui-même l'empire, on peut lui confier l'empire ; lorsqu'il a regret de gouverner l'empire, on peut lui remettre le soin de l'empire." Aussi par le renoncement à l'Univers (l'empire) nous obtenons la "copropriété" de l'Univers. Renonçant à tout, nous obtenons tout. La encore, c'est magique !

    Belle journée à vous deux, Oliver

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  6. "Mon entourage regrette parfois l'ancien Olivier, celui qui se passionnait (attachement excessif) pour les choses impermanentes."

    C'est à dire que quand on a goûté à "ça", peu de choses deviennent importantes. Très peu. On devient "zen" mais sans aucun effort d'austérité. ;)

    Mais il arrive aussi que soudain, on s'attache à de petites choses qui avant nous semblaient sans intérêt. Des choses minuscules: un sourire, le chant d'un oiseau dans un arbre en plein centre-ville, un rayon de soleil qui doucement caresse le sol...on devient poète. On créerait presque des "fractales" de poésie! ;)

    Bien à toi cher Oliver,

    Nout

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  7. Plus on devient petit, plus on profite de la vie...

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