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lundi 7 janvier 2013

L'essentiel et le superflu

Dans notre vie occidentale, l'essentiel est d'avoir... Avoir une maison, avoir de quoi manger, avoir une épouse, une famille, des enfants, avoir un métier, avoir une voiture, avoir des amis, avoir un savoir, avoir du pouvoir... et si possible que ces richesses s'accompagnent des qualificatifs beau, belle, bon ou bonne.


De plus, ceci est sensé nous combler de joie. Or, on le sait, tout cela n'apporte que rarement le bonheur. Au contraire de nombreux soucis sont liés aux richesses, aux relations, au pouvoir. Autrement dit l'avoir sensé être essentiel, ne fait pas le bonheur. 


Au contraire de l'avoir, l'être n'a chez nous que peu d'importance, on peut dire que c'est superflu. Or l'être est ce vers quoi mène le Tao (et toutes les voies spirituelles), voilà sans doute pourquoi les vrais Taoïstes sont si peu nombreux dans les civilisations occidentales. Et l'être est tellement considéré comme superflu, que l'être véritable, l'être réalisé, passe inaperçu ! Heureusement, son exemple, sa présence sont irremplaçables. Ce qui veut dire que même s'il est rare, son influence est grande tant il est en résonance avec son environnement. 


Dans les civilisations orientales comme en Inde, la dimension spirituelle de l'être est beaucoup plus développée au point d'être montrée dans la rue, et même enseignée selon des méthodes qui ont fait leurs preuves. Et jusqu'à il y a peu, l'avoir n'était pas fondamental. 


On peut déplorer que la civilisation capitaliste ait commencé à envahir l'orient. Espérons que la tradition spiritualiste demeure, et qu'elle ne se fasse pas envahir par l'avoir occidental. Car il faut bien voir que les deux sont incompatibles. Non que les deux types de personnes ne peuvent cohabiter, mais qu'une même personne ne peut à la fois vivre sur le plan de l'être et sur le plan de l'avoir.

5 commentaires:

  1. J'ai confiance que tout est parfait et que tout se déroule comme il se doit. Partant de ça, je crois que l'évolution de la conscience humaine suit le même parcours que l'évolution de la conscience d'un individu: il y a montée de l'égo sur la conscience innée, puis grande souffrance, puis compréhension que la spiritualité et la pleine conscience de l'Être étaient le bon chemin.

    Je me pose encore la question à savoir s'il existe une conscience consciente au-dessus de nous qui orchestre tout ça, où s'il s'agit simplement des lois fondamentales d'évolution de la nature, mais cette démarche est hautement intelligente et perfectionnée.

    Je crois qu'il restera toujours des individus conscients quelque part. Nous en sommes la preuve. Et via les créations technologiques qui se dispersent partout en raison de l'égo (je pense surtout à la télévision et aux ordinateurs), la prise de conscience se généralisera rapidement quand l'Humanité aura assez souffert...on n'a qu'à regarder la popularité des FlashMob sur YouTube !

    Où en sommes nous sur l'échelle de la grande souffrance ? Je ne saurais le dire...

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  2. Bonsoir chère caro,

    Je te rejoins dans ton analyse de la souffrance, qu'elle soit individuelle ou collective.
    Selon toi, l'équilibre Yin Yang ne peut être que parfait de par le principe du Tao. Il n'en demeure pas moins que l'on peut tirer sur l'un ou sur l'autre et aboutir à des situations critiques et violentes comme les guerres. La voie du juste milieu est toujours la meilleure, et aujourd'hui elle est loin d'être appliquée... Comme jadis d'ailleurs !
    Ce dont je rêve, c'est d'une civilisation spirituelle, où les valeurs naturelles tels l'intuition, et l'instinct seraient développés dès le plus jeune âge, un peu à la manière des amérindiens.

    Bien à toi, Oliver

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    1. Pour y arriver, il faudra complètement ré-inventer la façon dont fonctionne le monde et remettre en question la fonction de la parole elle-même en raison de la signification que nous avons accordée aux mots je, moi, mien...pour arriver à celà, nous devrons tous le décider collectivement. Peut-être même que ça devra se dfaire de façon graduelle. Ça prendra probablement une bonne dose d'évolution encore, mais il est bien possible qu'on y arrive un jour !

      Au plaisir !

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    2. Drôle de lapsus ! J'ai voulu écrire "faire" et j'ai écrit "d faire"... On dirait bien que le Tao a de plus en plus d'emprise sur moi depuis que j'ai recommencé à méditer! ;P

      Soit !

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    3. Tu sais caro, le d est juste à côté du f de faire ! Le lapsus est donc excusé !

      Comme le disent tous les éveillés, la révolution doit se faire dans les consciences. Quand je voit le peu d'écho que l'éveil suscite dans mon entourage, je préfère me tenir en silence, et me dit qu'on est pas près d'arriver à une révolution de la société !
      Et pourtant, c'est tout naturel d'être éveillé ! L'homme est vraiment un animal dévoyé !
      Alors tu as raison, des réformes sur les mots, pour éduquer avant que la nature ne reprenne ses droits, ne ferait peut-être pas de mal...

      En toute âmitié, Oliver

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