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dimanche 27 janvier 2013

Présence

Présence. Ce mot évoque tout de suite beaucoup de choses. Souvent, on s'imagine être en présence de quelqu'un. On dit; cette personne a une présence. Mais en fait, ce mot a une résonance toute particulière parce que nous ne pouvons faire autre chose que d'être dans le présent.


Alors, nous sommes présent au présent ou nous ne le sommes pas. Nous pouvons en effet être plongés dans nos pensées, comme par exemple en pensant à ce que nous allons faire à manger ce soir, ou en nous remémorant la présence de l'être aimé ou en pensant à milles autres choses du quotidien. Dans ce cas, nous quittons notre présence à l'ici et maintenant.


Au contraire, si nous nous situons dans la conscience, celle qui a conscience d'elle même, sans s'accrocher aux pensées qui peuvent surgir, alors, nous pouvons ouvrir nos yeux et profiter en présence de ce que nous apporte l'instant présent. Nous pouvons profiter d'une paix intime et d'une joie intérieure qui parfois pourra tendre vers l'extase avec un doux ressenti émotionnel.


Mais la plus part du temps, nous nous contenterons de cette conscience de l'instant, de cette présence qui nous fait être plutôt qu'avoir ou faire. Car si l'on pense avoir (de la chance, peur, envie de...) ou faire (à manger, du ski, écrire ou lire...), alors nous ne sommes plus présents et le charme de la présence s'envole.


Cette présence est vraiment essentielle, sa qualité peut nous apporter paix et joie bien entendu, mais aussi sérénité et santé. Car si nous restons présents et n'accordons pas de poids à nos pensées, nous fonctionnons sur le plan de l'être qui est celui régit par le cerveau reptilien. Et cette partie du cerveau régit notre corps tandis que le cortex et le cerveau limbique gèrent respectivement les pensées et les émotions. Il convient de laisser tranquille le cerveau reptilien.

Vivre avec son cerveau reptilien, c'est vivre de façon intuitive spontanée, en profitant des intuitions et de l'instinct que véhicule cette partie du cerveau. Mais les signaux intuitifs et instinctifs sont très ténus, il nécessitent un grand calme pour être perçus, bref tout sauf le vacarme du mental et le débordement des émotions.


Vivre en présence, c'est vivre sur le plan de l'être au contact de son instinct et de son intuition, laisser le mental au repos et avoir un certain contrôle de ses émotions. C'est vivre dans la spontanéité de l'être.

9 commentaires:

  1. Bonjour cher Oliver,
    Quelle différence devons-nous faire entre instinct et intuition ?... Bien chaleureusement

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    1. Bonjour Phène,

      A mon sens il y a peu de différence entre instinct et intuition.

      Les deux émanent du cerveau reptilien qui est le régulateur de tout le système neurovégétatif.

      C'est ce cerveau qui gère notre équilibre. Aussi, s'il faut réagir pour maintenir l'équilibre, ce cerveau détient la réponse, encore faut-il l'écouter, car ses signaux sont très faibles et souvent masqués par le bruit du mental.

      Il suffit par exemple qu'on ait une intention, et le mental prend le dessus.

      Pour l'instinct, on peut dire que c'est une réaction primaire suggérée par le cerveau reptilien, pour l'intuition, la suggestion est plus élaborée.

      Mais même dans ce cas, il faut gérer l'action de façon spontanée et à court terme, car la gestion reptilienne se fait dans l'ici et maintenant.

      Bien à toi, ici et maintenant, Oliver

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  2. Bonsoir, cher âmi du Tao,
    ---------------------------------
    Ici, mon instinct me dit de suivre mon intuition.
    Là, mon intuition suit mon instinct.
    Enfin, je préfère suivre le silence parce qu'il me permet d'échapper aux émotions bonnes ou mauvaises.

    Avec toute ma silencieuse sympathie, Jack le poétiste.

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    1. Bonsoi, cher âmi du silence,

      Décidément, je trouve beaucoup de gens qui se méfient de leurs émotions. Qu'on reconnaisse les émotions comme la peur ou la colère comme étant des réactions conditionnées du mental, et de ce fait de les éviter, soit. Mais quand la grâce vous fait couler des larmes de joie et vous fait frissonner toutes les cellules de votre corps, là je trouve que les émotions ont du bon...

      Avec toute mon émotive sensibilité, Oliver

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    2. Cher âmi du Tao,
      -------------------------
      Ici, demeurer dans le silence est une joie perpétuelle.
      Là, l'émotion quelque soit son origine demeure une manifestation qui trouble le silence.
      Enfin, je veux dire que je préfère ressentir en continue une joie simple que de ressentir des élans du coeur qui seront de courte durée.

      Avec toute mon égale sympathie, Jack le poétiste.

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    3. Ce sont là des paroles d'une grande sagesse cher âmi poète.
      Pour ma part, j'ai réussi à me libérer des émotions désagréables (enfin presque), mais je ne fait rien contre les émotions agréables, sans doute ai-je tort, car je sent moi aussi la force tranquille et la joie simple de la vacuité (ie du silence). Et cela suffit.

      Que cette paix du silence soit à jamais avec toi Jack, bonne journée, Oliver

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  3. Merci de ta réponse, cher Oliver... ^^ et bon mardi !

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  4. bonjour Oliver,
    il faudrait presque lire "absence" en lisant cet article sur cette présence-là :)
    bonne journée, Catherine

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  5. Bonjour Catherine,

    C'et en effet l'absence de l'ego, l'absence d'identification, l'absence de mental. Mais la présence au corps et à ses perceptions.

    Bonne journée, Oliver

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